Les directeurs de cabinet adjoint des Forces nouvelles ont coaminé, hier une conférence de la presse, à leur siège. Il a été question pour, André Ouattara et Cissé Sindou de se prononcer sur les incidents qui ont émaillé, le week end dernier, le séjour de la délégation du Fpi, conduite par Gervais Coulibaly, porte parole de la présidence, à Korhogo. Pour sa part, après avoir regretté ce qu’il a qualifié d’«incompréhensions», avec les émissaires du Fpi, Cissé Sindou, a lancé un appel pressant à l’endroit de la classe politique ivoirienne, essentiellement préoccupée, en cette période de précampagne, à élargir leur électorat. Pour lui, les ex-combattants et les milices constituent une couche ultra sensibles et les campagnes de charme à leur encontre, sont périlleuses pour la Côte d’Ivoire. « On invite tous les acteurs politiques à ne pas instrumentaliser ces maillons très sensibles. Il ne faudrait pas qu’on les utilise à des fins politiques. Il y a eu des guerres en voie de finition qui se sont rallumées, pour cette cause. On doit se servir des exemples des pays qui ont connu de telles situations », a-t-il préconisé. Pour la réussite du processus de sortie de crise, Cissé Sindou a invité les chapelles politiques à éviter de se substituer aux les structures en charge de la réinsertion, seules habilitées à offrir des projets de réinsertion aux ex-combattants démobilisés. « Il y a déjà des structures qui se chargent de la réinsertion des ex-combattants. Le Premier ministre a même crée une coordination à cet effet. Il faut qu’on laisse ces structures faire leur travail. Chacun doit faire son travail au regard de ses attributions », a recommandé Cissé Sindou. Quant son homologue André Ouattara, il a annoncé l’imminence d’une tournée d’explication du stade actuel du processus de sortie de crise à travers toute la zone Centre nord et ouest du pays. Cette mission s’inscrit selon lui, dans la continuité de la rencontre d’explication que le Premier ministre a tenue le 7 octobre dernier, avec les forces politiques et civiles du pays. « A chaque étape du processus, il fait appel aux acteurs pour obtenir le consensus. On se propose de parcourir les zones ex-assiégées, pour diffuser ces explications. Portant surtout sur la liste électorale provisoire », a expliqué André Ouattara. En outre, il a annoncé l’installation des démembrements du Bgd (Bureau de gestion des démobilisés), dans leur zone d’influence. Cette installation des bureaux régionaux chargés de gérer les ex-combattants, selon lui, débutera la semaine prochaine. « Il s’agira d’encadrer au plan local les démobilisés. De les sensibiliser sur les différents projets, de recueillir leurs préoccupations en vue leur harmonieuse réinsertion », a-t-il indiqué.
Marcel Konan, Correspondant régional
Marcel Konan, Correspondant régional