Pour le Hadj 2009, deux obstacles majeurs jalonnaient la route de la Mecque. Il s'agissait de la limite d'âge (71 ans maximum) et du passeport biométrique. La semaine dernière a vu le premier obstacle sauté, grâce à la persévérance du ministre de l'Intérieur auprès des autorités saoudiennes. Quant au deuxième obstacle, à la vérité, il n'en constitue pas un, si on s'en tient strictement aux conditions réglementaires et légales permettant à tout citoyen ivoirien reconnu comme tel par les institutions habilitées à le faire. Car, tous les candidats ivoiriens qui se présentent aux services chargés de délivrer ce simple document de voyage, sont munis de toutes les pièces justificatives. Pour deux raisons principales. La première est que pour la plupart des candidats, c'est parfois le premier et le dernier voyage hors de leur pays. C'est donc uniquement à cause du Hadj, qu'ils ont besoin du passeport. Sinon, ils mèneraient leur vie tranquillement.
La deuxième raison est le fait qu'il est plus facile, et moins cher, pour les musulmans non Ivoiriens d'avoir leur passeport national, qu'on leur délivre, ici même à Abidjan en moins de 72 heures, sans enquête, sans condition et avec le respect dû à l'âge.
Autrement dit, seuls nos compatriotes, ayant l'unique souci de respecter le cinquième pilier de leur religion, se présentent dans les services chargés de délivrer le passeport biométrique. Aucun autre souci ne les anime. Alors, qui a intérêt à donner l'impression aux victimes de cette situation qu'ils sont traités différemment de leurs concitoyens ? Comment faire comprendre et accepter à des vieilles personnes qui ont parfois tout donné à leur patrie, et dont des enfants occupent parfois de hautes responsabilités nationales, qu'il y aurait le moindre doute sur leur appartenance à leur pays, après 60, 70 et 80 ans de vie ici et nulle part ailleurs.
Même après avoir obtenu, ce simple papier de voyage, comment faire disparaître le sentiment de frustration du candidat au pèlerinage, de leurs parents et de leurs amis après cette situation regrettable ?
Il faut en appeler encore à la sagesse du ministre Tagro, l'homme clé de la situation et qui, fort heureusement, s'est toujours montré disponible et compréhensible pour tout ce qui touche particulièrement la communauté musulmane de notre pays.
Gageons qu'il fera en sorte que ce deuxième obstacle saute pour dégager la route vers la Mecque et les bénédictions pour notre pays qui en a tant besoin en cette période cruciale de sortie de crise.
A la semaine prochaine
Inch'Allah
La deuxième raison est le fait qu'il est plus facile, et moins cher, pour les musulmans non Ivoiriens d'avoir leur passeport national, qu'on leur délivre, ici même à Abidjan en moins de 72 heures, sans enquête, sans condition et avec le respect dû à l'âge.
Autrement dit, seuls nos compatriotes, ayant l'unique souci de respecter le cinquième pilier de leur religion, se présentent dans les services chargés de délivrer le passeport biométrique. Aucun autre souci ne les anime. Alors, qui a intérêt à donner l'impression aux victimes de cette situation qu'ils sont traités différemment de leurs concitoyens ? Comment faire comprendre et accepter à des vieilles personnes qui ont parfois tout donné à leur patrie, et dont des enfants occupent parfois de hautes responsabilités nationales, qu'il y aurait le moindre doute sur leur appartenance à leur pays, après 60, 70 et 80 ans de vie ici et nulle part ailleurs.
Même après avoir obtenu, ce simple papier de voyage, comment faire disparaître le sentiment de frustration du candidat au pèlerinage, de leurs parents et de leurs amis après cette situation regrettable ?
Il faut en appeler encore à la sagesse du ministre Tagro, l'homme clé de la situation et qui, fort heureusement, s'est toujours montré disponible et compréhensible pour tout ce qui touche particulièrement la communauté musulmane de notre pays.
Gageons qu'il fera en sorte que ce deuxième obstacle saute pour dégager la route vers la Mecque et les bénédictions pour notre pays qui en a tant besoin en cette période cruciale de sortie de crise.
A la semaine prochaine
Inch'Allah