Opposition, désobéissance, colères à répétition…Votre enfant n'arrête pas de s'opposer, il est plutôt solitaire… Et s'il était antisocial ? Plus exactement, il pourrait souffrir de "trouble des conduites", comme le soulignent des chercheurs français. Cette nouvelle maladie, serait notamment l'une des causes de certaines délinquances.
Comment le reconnaître ?
En clair, le trouble des conduites, c'est un ensemble de comportements plus ou moins violents, que l'on peut distinguer chez l'enfant et l'adolescent :
Chez l'enfant
Opposition ; désobéissance ; colères répétées ; agressivité…
Chez l'adolescent
Coups ; blessures ; dégradations fraudes ; Vols…
Ce sont donc surtout des conduites agressives envers les gens (et les animaux). Il s'agit également de la destruction d'objets ou de mobiliers.
Un cycle infernal
Bien sûr, il faut que la fréquence des comportements incriminés soit élevée. Si votre enfant vous fait une grosse colère une fois dans la semaine, durant laquelle il pleure et se roule par terre en hurlant, ce n'est pas grave. Mais si c'est plusieurs fois par semaine, voire tous les jours, il y a peut-être un trouble des conduites. De même, les fréquences de ces comportements varient normalement avec l'âge. Ainsi, les agressions physiques (griffer, mordre ses petits camarades), les mensonges ou même les vols sont fréquents chez les petits enfants. Mais ils deviennent anormaux s'ils persistent de manière importante après l'âge de 4 ans.
Quelles causes ?
Les causes du trouble des conduites sont encore l'objet d'études. Les experts évoquent l'importance de facteurs périnataux : mère enceinte très jeune, consommation de substances psychoactives pendant la grossesse… Et des facteurs génétiques semblent être retrouvés. Des troubles associés sont également soulignés, sans qu'il puisse être établi de liens de cause à effet. Ainsi, les troubles anxieux et la dépression sont fréquemment retrouvés dans le trouble des conduites. L'hyperactivité est aussi liée à ces problèmes : en grandissant, les enfants hyperactifs peuvent avoir des comportements antisociaux.
Délinquance ou troubles des conduites ?
En ce qui concerne les chiffres la littérature internationale parle de 5 à 9 % des adolescents. Chez les jeunes délinquants, la prévalence serait de 30 à 60 % ! D'ailleurs, les experts de l'Inserm reconnaissent eux-mêmes que les troubles de conduite se situent entre la psychiatrie, le social et la justice… Est-ce que cela veut dire que la délinquance est une maladie, et qu'il faut donc dépister et traiter les futurs voyous dès l'enfance, avant même qu'ils aient fait quoi que ce soit de mal ? Les risques de dérive ne sont pas loin…
Prévenir le trouble
Ainsi, le groupe d'experts de l'Inserm reste prudent, et demande dans ses recommandations simplement d'évaluer l'importance du trouble des conduites. Mais les scientifiques font également des propositions concrètes pour aider les parents et limiter la violence chez les enfants :
Conseiller et orienter les parents dès la maternité ;Prévenir les parents de l'influence néfaste des émissions et jeux vidéos violents ; Proposer aux jeunes mères (notamment célibataires) un suivi, voire des visites à domicile régulières ; Une formation des enseignants pour dépister les troubles du comportement des enfants.
Haroun B bambaroun@yahoo.fr
Comment le reconnaître ?
En clair, le trouble des conduites, c'est un ensemble de comportements plus ou moins violents, que l'on peut distinguer chez l'enfant et l'adolescent :
Chez l'enfant
Opposition ; désobéissance ; colères répétées ; agressivité…
Chez l'adolescent
Coups ; blessures ; dégradations fraudes ; Vols…
Ce sont donc surtout des conduites agressives envers les gens (et les animaux). Il s'agit également de la destruction d'objets ou de mobiliers.
Un cycle infernal
Bien sûr, il faut que la fréquence des comportements incriminés soit élevée. Si votre enfant vous fait une grosse colère une fois dans la semaine, durant laquelle il pleure et se roule par terre en hurlant, ce n'est pas grave. Mais si c'est plusieurs fois par semaine, voire tous les jours, il y a peut-être un trouble des conduites. De même, les fréquences de ces comportements varient normalement avec l'âge. Ainsi, les agressions physiques (griffer, mordre ses petits camarades), les mensonges ou même les vols sont fréquents chez les petits enfants. Mais ils deviennent anormaux s'ils persistent de manière importante après l'âge de 4 ans.
Quelles causes ?
Les causes du trouble des conduites sont encore l'objet d'études. Les experts évoquent l'importance de facteurs périnataux : mère enceinte très jeune, consommation de substances psychoactives pendant la grossesse… Et des facteurs génétiques semblent être retrouvés. Des troubles associés sont également soulignés, sans qu'il puisse être établi de liens de cause à effet. Ainsi, les troubles anxieux et la dépression sont fréquemment retrouvés dans le trouble des conduites. L'hyperactivité est aussi liée à ces problèmes : en grandissant, les enfants hyperactifs peuvent avoir des comportements antisociaux.
Délinquance ou troubles des conduites ?
En ce qui concerne les chiffres la littérature internationale parle de 5 à 9 % des adolescents. Chez les jeunes délinquants, la prévalence serait de 30 à 60 % ! D'ailleurs, les experts de l'Inserm reconnaissent eux-mêmes que les troubles de conduite se situent entre la psychiatrie, le social et la justice… Est-ce que cela veut dire que la délinquance est une maladie, et qu'il faut donc dépister et traiter les futurs voyous dès l'enfance, avant même qu'ils aient fait quoi que ce soit de mal ? Les risques de dérive ne sont pas loin…
Prévenir le trouble
Ainsi, le groupe d'experts de l'Inserm reste prudent, et demande dans ses recommandations simplement d'évaluer l'importance du trouble des conduites. Mais les scientifiques font également des propositions concrètes pour aider les parents et limiter la violence chez les enfants :
Conseiller et orienter les parents dès la maternité ;Prévenir les parents de l'influence néfaste des émissions et jeux vidéos violents ; Proposer aux jeunes mères (notamment célibataires) un suivi, voire des visites à domicile régulières ; Une formation des enseignants pour dépister les troubles du comportement des enfants.
Haroun B bambaroun@yahoo.fr