Hadj : Marche détaillée du Pèlerinage
Après avoir accompli la Omra, le pèlerin jouit d'une vie normale. Il peut rester à La Mecque ou partir vers Médine pour visiter la mosquée du Prophète (saw) si le temps le lui permet. Mais, le 8 Dhoul-Hidja le pèlerin doit accomplir ce qui suit:
Sacralisation ou Ihram
Nous avons expliqué antérieurement l'Ihram et ses stations frontières. Seulement il faut savoir que le pèlerin qui est resté à la Mecque et a accompli la Omra se sacralise pour le Hadj de sa résidence à la Mecque. Tandis que celui qui est parti à la Médine se sacralise de "Abar Aly". Cependant les deux doivent respecter les lois prescrites de l'Ihram et suivre la conduite rituelle. Le 8 Dhoul-Hidja, le pèlerin se sacralise et ne cesse de répéter la formule sacramentelle, "La Talbia", que lorsqu'il jette les jamarattes de Akaba le matin du jour du Baïram (Al-Eid) et se rend à Mina pour passer la nuit du 9 Dhoul-Hidja.
La Station d'Arafate:
C'est un des principaux rites du Hadj: sans cette station, le pèlerinage est annulé. Il suffit de se trouver à Arafat dans n'importe quelle posture: debout, assis, endormi, éveillé ou même en voiture. Le temps fixé commence dès le zénith du 9ème jour de Dhoul-Hidja et se prolonge jusqu'à l'aube du jour du sacrifice. Ce stationnement obéit à une certaine conduite qu'il sied d'observer. Il faut:
1- Se rendre le 9ème jour de Dhoul-Hidja après la Prière de l'aube immédiatement à Arafat et il n'est pas permis au pèlerin de jeûner ce jour-là.
2- Raccourcir les deux Prières celles de midi (Dohr) et de l'après-midi (Asr) à Arafat, pour les faire réunies au moment du (Dohr) en avançant celle du (Asr). Il est préférable de les accomplir à la mosquée de Namira et que l'Imam prononce deux oraisons avant la Prière, même si ce jour n'est pas un Vendredi.
3- Il est bon -uniquement pour ceux qui en sont capables- de se diriger dans l'après-midi, vers la montagne de "Rahma" et de prendre place auprès des rochers situés au bas de la colline de "Rahma" où s'est arrêté le Prophète (saw) si l'on craint la foule, on peut s'arrêter à n'importe quel endroit. Le Prophète (saw) a dit: "Je me suis arrêté ici, mais tout le territoire d'Arafat est valable pour y faire station".
Il ne faut pas escalader la colline, ni faire sortir les femmes de leur tente.
4- Rester jusqu'au coucher du soleil, à la tombée visible de la nuit dans un état de prière et d'invocations. Il est souhaitable que le pèlerin soit en état de pureté mineure, qu'il couvre ses parties intimes et qu'il prenne direction vers la Ka'aba durant la station et la prière. Tout sujet de discussion, de controverse, tout préjudice porté à autrui est interdit.
5- Réciter les Prières et prononcer les formules d'invocations telles que: glorifications, louanges, Talbia, implorations. Demander le salut pour le Prophète (saw) Il est recommandé de lire la Sourate (59) "Le Rassemblement") et de dire à voix basse: "Il n'y a de Dieu qu'Allah, l'Unique, sans associé, Toute la Souveraineté est à Lui et toutes les Louanges lui sont dues, C'est Lui qui donne la vie et impose la mort, Lui est vivant et immortel, Il est l'Omnipotent, tout le bien émane de Ses mains. Il n'y a de divinité qu'Allah Allah, Il est l'Omniscient, on n'adore que Lui et on ne connaît d'autre Allah que Lui, Allah grand! Fais que la lumière soit dans mon cœur, fais que la lumière soit dans mon for intérieur, Fais que la lumière soit dans ma vue... Dilate mon cœur de joie, mon Dieu, facilite ma tâche... Louange à toi Ô Allah, autant que nous pouvons l'exprimer et bien plus dignement encore qui nous pouvons le faire. Mon Dieu, là est le refuge de celui qui veut être sauvé des feux dévorants de l'enfer. Daigne, mon Dieu, me préserver des flammes de l'Enfer le Jour de la Résurrection, et, par Ta Miséricorde, Fais-moi entrer au Paradis. Seigneur! C'est Toi qui m'as guidé dans la bonne voie de l'Islam! Ne l'arrache pas de mon cœur et Fais que je reste dans la voie de l'Islam jusqu'à mon dernier soupir".
Présence à Mouzdalifa:
Le jour d'Arafat, après le coucher du soleil, la déflagration commence. Le pèlerin se dirige calmement vers Mouzdalifa pour s'acquitter des deux autres Prières: Celle de (Maghrib) qu'il réunit avec celle d'Al-Isha. Il est préférable- lorsque cela est possible- de passer la nuit à Mouzdalifa et de ramasser les cailloux pour la lapidation. Il suffit pourtant de se trouver à Mouzdalifa un certain temps, à condition de ne quitter qu'après minuit.
Le jet des Jamarates Al'Akaba
Après avoir accompli la prière de l'aube le jour de l'immolation-il est préférable que cette prière soit à la mosquée de "El Machaar El Haram" (l'étape sacrée) à Mouzdalifa. Le pèlerin se dirige pour jeter les cailloux à Al Akaba Al Kobra ou but majeur. Cette lapidation comporte le lancement de sept cailloux-ayant chacun la grosseur d'une petite fève- et chaque caillou doit être lancé séparément. Le caillou doit être neuf (i.e. non utilisé auparavant) et doit atteindre le but. Le pèlerin le lance de sa main droite, vise sur la stèle puis cesse la Talbia pour dire en lançant chaque caillou: "Au nom d'Allah! Allah est le plus Grand. J'obéis au Clément et je lapide Satan. Seigneur exauce mon pèlerinage, pardonne mes péchés et agrée mon effort", il est permis aux vieillards, aux femmes et aux malades de jeter les cailloux par procuration. Son temps commence de l'aube jusqu'au déclin du soleil de midi. Après le lancement des cailloux d'Al-Akaba le pèlerin se rase les cheveux ou les coupe; il est ainsi désacralisé partiellement. Cette désacralisation lui permet de porter ses vêtements et tout ce qui lui était interdit sauf les rapports sexuels et leurs actes.
Le "Tawaf Al Ifada":
On le nomme aussi tawaf du "Hadj" ou tawaf constitutif. C'est un des piliers du Pèlerinage et son omission annule le pèlerinage. Le pèlerin l'accomplit d'une manière identique à celui de la Omra expliquée antérieurement. Le temps fixé pour ce tawaf commence dès l'aube du jour d'Al Eid et il est permis en cas d'empêchement de le retarder à condition de l'accomplir aussitôt que la cause aura disparu, mais il ne faut point avoir de rapports sexuels avant de l'avoir exécuté. S'il a eu des rapports, avant l'accomplissement du "tawaf Al Ifada", il doit le rachat (qui sera expliqué ultérieurement).
Le Sa'y entre Al Safa et Al Marwah
Après avoir accompli le tawaf Al Ifada et la prière prés de la "Station d'Abraham", le pèlerin se rend à Zamzam, il boit à satiété. Ensuite, il se dirige vers la colline d'Al Safa pour accomplir les 7 étapes comme cela a été expliqué antérieurement. Il est interdit d'effectuer le Sa'y avant le tawaf
L'Immolation du bétail
Quiconque jouira d'une vie normale entre le Hadj et la Omra doit sacrifier et nous avons déjà expliqué les conditions du sacrifice ou "Hady". Il est permis de sacrifier après le jet de Jamarates Al'Akaba ou de le remettre après le tawaf et le Sa'y. Le temps fixé pour le sacrifice peut se prolonger jusqu'au coucher du soleil du 3ème jour d'Al Eid.
Le rasage de la tête ou la coupe des cheveux
Il est toléré de se couper les cheveux après le lancement des cailloux de la jamarate Al Akaba et la désacralisation partielle. Il est toléré également de se couper les cheveux après l'accomplissement du tawaf constitutif et du Sa'y. Dans ce cas le pèlerin est désacralisé complètement. Le rasage est recommandé aux hommes, tandis que les femmes se coupent une partie des cheveux sans pour cela les découvrir, ni jeter les mèches à terre.
Le séjour à Mina et le lancement des cailloux
Après avoir achevé les actions du jour de l'Immolation comme le jet des Jamarates, le Tawaf et le Sa'y, le pèlerin doit se diriger à Mina pour passer les trois nuits du "Tachrik" (celles du 11, 12 et 13 Dhoul-Hidja).Quand on est pressé, on est autorisé à passer deux nuits seulement, celles du 11 et du 12 Dhoul-Hidja, à condition de sortir de Mina avant le coucher du soleil du 2ème jour. Si le soleil se couche et le pèlerin est encore à Mina, il doit y passer la nuit et jeter les jamarates le lendemain et, dans ce cas, il lui est permis de jeter les jamarates avant midi.
Voici comment s'effectuera la lapidation des trois buts Al Jamrah Al Koubra, Al Jamrah Al Wousta et Al Jamrah Al Soughra (but majeur, but moyen et but mineur). Chacun de ces trois buts a la forme d'une stèle entourée d'un bassin et symbolise Satan, lui-même. Le 11 Douhl-Hidja, le pèlerin effectue la lapidation; le temps fixé commence après le déclin du soleil de midi et se prolonge jusqu'au coucher du soleil. Il commence par la 3ème stèle. Jamarah Al Soughra qui se trouve près de la mosquée de Al Khif (but mineur). Il y jette sept cailloux, l'un après l'autre, accompagnant chacun de la formule "Allahou Akbar". Il lui est conseillé d'être en état de pureté corporelle et vestimentaire et de faire face à la Ka'aba lors de son lancement. Il avance ensuite vers la 2ème stèle Al Jamarah Al Wousta (but moyen) et y jette encore sept cailloux comme il vient de le faire au but précédent. Enfin, il avance vers la 1ère et dernière stèle (but majeur) pour y jeter encore sept cailloux accompagnant chacun de la formule "Allahou Akbar". Lorsqu'il a terminé, le pèlerin se retire.
Il faut savoir qu'il n'est pas permis de jeter les jamarates avant midi ou après le coucher du soleil. Le lendemain, le pèlerin recommence ce qu'il a fait la veille, en respectant le temps fixé. S'il est pressé de rentrer chez lui, il se rend à la Mecque après ces lapidations, avant le coucher du soleil. S'il n'est pas pressé, il passe la nuit à Mina pour accomplir le lendemain après-midi les mêmes lapidations puis il regagne la Mecque.
Tawaf d'Al-Wada (d'adieu)
Lorsque le pèlerin s'apprête à quitter la ville Sainte pour rentrer chez lui ou se rendre à Médine, il se dirige vers le Sanctuaire de Dieu pour y accomplir le Tawaf d'adieu. Il accomplit la circumambulation sans porter les habits de l'Ihram et sans avoir besoin de presser le pas pour les trois premiers tours autour de la Ka'aba. Après avoir accompli deux raka'as près de la "Station d'Abraham" il fixe son regard sur l'Edifice et dit: "Seigneur! Fais que cette visite ne soit pas la dernière à Ton Sanctuaire et Fais que j'y revienne plusieurs fois durant ma vie." En prenant le chemin du retour il dit: "Nous rentrons repentants, adorant Dieu, nous prosternant devant Lui et le remerciant". Il faut savoir que celui qui néglige d'effectuer le Tawaf d'adieu doit, en expiation, immoler un bétail.
Conférence Islamique : Visite du Khalife des tidjanis du Burkina-Faso en Côte d'Ivoire
Aboubacar Maïga 2
“L'époque ancienne était meilleure que celle d'aujourd'hui”
Après 11 ans le Khalife des Tidjanis du Burkina Faso Aboubacar Maïga 2 était de retour au bord de la lagune Ebrié le Jeudi 08 Octobre 2009. Il a reçu les membres du démembrement de plus de mille zaouïas des burkinabés en Côte d'Ivoire. La cérémonie a eu lieu à la mosquée de la zaouïa Sarba d'Abobo-samaké. Pour l'occasion plus d'un millier de fidèles Tidjanys venus de tout le territoire national ont effectué le déplacement.
Pendant près de deux heures avec un ton direct et sans faux fuyant, le Khalife Aboubacar Maïga 2 a lancé des appels d'alarme sur l'avancée des œuvres diaboliques au détriment des valeurs coraniques. Le conférencier à exhorté son auditoire à l'entraide mutuel, au pardon et à la culture de l'amour. Cette attitude psychologique épargnera en effet la communauté musulmane et la société des conflits tribaux. Il a également, parlé des crises qui poussent certains guides religieux à s'entretuer pour être à la tête de leur communauté. « Tout relativiser, et tout confier à ALLAH sera la meilleure décision car c'est Lui Seul qui connait le destin qu'Il nous a tracé » a-t-il dit. Il a raconté un exemple du temps du Prophète pour illustrer l'importance du consensus dans la gestion des conflits. Le Khalife a insisté sur deux faits auprès des guides : l'humilité et la justesse. Quant aux couples, les épouses devront adopter une bonne attitude vis-à-vis de leurs époux. Bonne attitude se définit par la soumission et la féminité, la douceur de l'épouse. Un hadith rapporte que le Prophète Mohammed (saw) a enseigné : « si ALLAH m'avait permis de dire aux hommes de se prosterner pour autrui, je dirai aux femmes de se prosterner devant leurs maris. ». Malgré les caprices et les mauvaises habitudes de l'enfant, il est très négatif pour l'enfant de recevoir des malédictions de sa mère.
Le Khalife Maïga 2, a souligné qu'il se sent mal face à la croissance de l'immoralité, la méchanceté et la mécréance. «L'époque ancienne était meilleure que celle d'aujourd'hui » a-t-il martelé. Il justifie cette montée des « déchets spirituels » par la souillure que nous avons en nous : « imaginez vous qu'il y a au moins selon les dernières statistiques, près d'un milliard et demie de musulmans. Mais malgré que nous soyons les plus riches dans certains pays, nous n'avançons pas. Nous sommes pauvres, pas d'entraide entre nous. Si ce n'est pas l'adultère, c'est le mensonge ou la méchanceté. Mais tant que nous ne nous purifions pas, nos prières seront vaines ». Alors que le noble CORAN est riche d'enseignements. Ce livre doit être le guide de tout musulman. Il faut s'en référer pour avoir toutes les réponses à toutes préoccupations et non suivre les conceptions actuelles du monde qui mènent à la perdition. Quant aux Tidjanys qui prennent la tariqua, il a souhaité que leur engagement soit définitif car on ne prend pas la tariqua pour en sortir après. Sinon ce serait l'exemple de celui qui se converti à l'islam et en ressort.
AISSATA KONE
Après avoir accompli la Omra, le pèlerin jouit d'une vie normale. Il peut rester à La Mecque ou partir vers Médine pour visiter la mosquée du Prophète (saw) si le temps le lui permet. Mais, le 8 Dhoul-Hidja le pèlerin doit accomplir ce qui suit:
Sacralisation ou Ihram
Nous avons expliqué antérieurement l'Ihram et ses stations frontières. Seulement il faut savoir que le pèlerin qui est resté à la Mecque et a accompli la Omra se sacralise pour le Hadj de sa résidence à la Mecque. Tandis que celui qui est parti à la Médine se sacralise de "Abar Aly". Cependant les deux doivent respecter les lois prescrites de l'Ihram et suivre la conduite rituelle. Le 8 Dhoul-Hidja, le pèlerin se sacralise et ne cesse de répéter la formule sacramentelle, "La Talbia", que lorsqu'il jette les jamarattes de Akaba le matin du jour du Baïram (Al-Eid) et se rend à Mina pour passer la nuit du 9 Dhoul-Hidja.
La Station d'Arafate:
C'est un des principaux rites du Hadj: sans cette station, le pèlerinage est annulé. Il suffit de se trouver à Arafat dans n'importe quelle posture: debout, assis, endormi, éveillé ou même en voiture. Le temps fixé commence dès le zénith du 9ème jour de Dhoul-Hidja et se prolonge jusqu'à l'aube du jour du sacrifice. Ce stationnement obéit à une certaine conduite qu'il sied d'observer. Il faut:
1- Se rendre le 9ème jour de Dhoul-Hidja après la Prière de l'aube immédiatement à Arafat et il n'est pas permis au pèlerin de jeûner ce jour-là.
2- Raccourcir les deux Prières celles de midi (Dohr) et de l'après-midi (Asr) à Arafat, pour les faire réunies au moment du (Dohr) en avançant celle du (Asr). Il est préférable de les accomplir à la mosquée de Namira et que l'Imam prononce deux oraisons avant la Prière, même si ce jour n'est pas un Vendredi.
3- Il est bon -uniquement pour ceux qui en sont capables- de se diriger dans l'après-midi, vers la montagne de "Rahma" et de prendre place auprès des rochers situés au bas de la colline de "Rahma" où s'est arrêté le Prophète (saw) si l'on craint la foule, on peut s'arrêter à n'importe quel endroit. Le Prophète (saw) a dit: "Je me suis arrêté ici, mais tout le territoire d'Arafat est valable pour y faire station".
Il ne faut pas escalader la colline, ni faire sortir les femmes de leur tente.
4- Rester jusqu'au coucher du soleil, à la tombée visible de la nuit dans un état de prière et d'invocations. Il est souhaitable que le pèlerin soit en état de pureté mineure, qu'il couvre ses parties intimes et qu'il prenne direction vers la Ka'aba durant la station et la prière. Tout sujet de discussion, de controverse, tout préjudice porté à autrui est interdit.
5- Réciter les Prières et prononcer les formules d'invocations telles que: glorifications, louanges, Talbia, implorations. Demander le salut pour le Prophète (saw) Il est recommandé de lire la Sourate (59) "Le Rassemblement") et de dire à voix basse: "Il n'y a de Dieu qu'Allah, l'Unique, sans associé, Toute la Souveraineté est à Lui et toutes les Louanges lui sont dues, C'est Lui qui donne la vie et impose la mort, Lui est vivant et immortel, Il est l'Omnipotent, tout le bien émane de Ses mains. Il n'y a de divinité qu'Allah Allah, Il est l'Omniscient, on n'adore que Lui et on ne connaît d'autre Allah que Lui, Allah grand! Fais que la lumière soit dans mon cœur, fais que la lumière soit dans mon for intérieur, Fais que la lumière soit dans ma vue... Dilate mon cœur de joie, mon Dieu, facilite ma tâche... Louange à toi Ô Allah, autant que nous pouvons l'exprimer et bien plus dignement encore qui nous pouvons le faire. Mon Dieu, là est le refuge de celui qui veut être sauvé des feux dévorants de l'enfer. Daigne, mon Dieu, me préserver des flammes de l'Enfer le Jour de la Résurrection, et, par Ta Miséricorde, Fais-moi entrer au Paradis. Seigneur! C'est Toi qui m'as guidé dans la bonne voie de l'Islam! Ne l'arrache pas de mon cœur et Fais que je reste dans la voie de l'Islam jusqu'à mon dernier soupir".
Présence à Mouzdalifa:
Le jour d'Arafat, après le coucher du soleil, la déflagration commence. Le pèlerin se dirige calmement vers Mouzdalifa pour s'acquitter des deux autres Prières: Celle de (Maghrib) qu'il réunit avec celle d'Al-Isha. Il est préférable- lorsque cela est possible- de passer la nuit à Mouzdalifa et de ramasser les cailloux pour la lapidation. Il suffit pourtant de se trouver à Mouzdalifa un certain temps, à condition de ne quitter qu'après minuit.
Le jet des Jamarates Al'Akaba
Après avoir accompli la prière de l'aube le jour de l'immolation-il est préférable que cette prière soit à la mosquée de "El Machaar El Haram" (l'étape sacrée) à Mouzdalifa. Le pèlerin se dirige pour jeter les cailloux à Al Akaba Al Kobra ou but majeur. Cette lapidation comporte le lancement de sept cailloux-ayant chacun la grosseur d'une petite fève- et chaque caillou doit être lancé séparément. Le caillou doit être neuf (i.e. non utilisé auparavant) et doit atteindre le but. Le pèlerin le lance de sa main droite, vise sur la stèle puis cesse la Talbia pour dire en lançant chaque caillou: "Au nom d'Allah! Allah est le plus Grand. J'obéis au Clément et je lapide Satan. Seigneur exauce mon pèlerinage, pardonne mes péchés et agrée mon effort", il est permis aux vieillards, aux femmes et aux malades de jeter les cailloux par procuration. Son temps commence de l'aube jusqu'au déclin du soleil de midi. Après le lancement des cailloux d'Al-Akaba le pèlerin se rase les cheveux ou les coupe; il est ainsi désacralisé partiellement. Cette désacralisation lui permet de porter ses vêtements et tout ce qui lui était interdit sauf les rapports sexuels et leurs actes.
Le "Tawaf Al Ifada":
On le nomme aussi tawaf du "Hadj" ou tawaf constitutif. C'est un des piliers du Pèlerinage et son omission annule le pèlerinage. Le pèlerin l'accomplit d'une manière identique à celui de la Omra expliquée antérieurement. Le temps fixé pour ce tawaf commence dès l'aube du jour d'Al Eid et il est permis en cas d'empêchement de le retarder à condition de l'accomplir aussitôt que la cause aura disparu, mais il ne faut point avoir de rapports sexuels avant de l'avoir exécuté. S'il a eu des rapports, avant l'accomplissement du "tawaf Al Ifada", il doit le rachat (qui sera expliqué ultérieurement).
Le Sa'y entre Al Safa et Al Marwah
Après avoir accompli le tawaf Al Ifada et la prière prés de la "Station d'Abraham", le pèlerin se rend à Zamzam, il boit à satiété. Ensuite, il se dirige vers la colline d'Al Safa pour accomplir les 7 étapes comme cela a été expliqué antérieurement. Il est interdit d'effectuer le Sa'y avant le tawaf
L'Immolation du bétail
Quiconque jouira d'une vie normale entre le Hadj et la Omra doit sacrifier et nous avons déjà expliqué les conditions du sacrifice ou "Hady". Il est permis de sacrifier après le jet de Jamarates Al'Akaba ou de le remettre après le tawaf et le Sa'y. Le temps fixé pour le sacrifice peut se prolonger jusqu'au coucher du soleil du 3ème jour d'Al Eid.
Le rasage de la tête ou la coupe des cheveux
Il est toléré de se couper les cheveux après le lancement des cailloux de la jamarate Al Akaba et la désacralisation partielle. Il est toléré également de se couper les cheveux après l'accomplissement du tawaf constitutif et du Sa'y. Dans ce cas le pèlerin est désacralisé complètement. Le rasage est recommandé aux hommes, tandis que les femmes se coupent une partie des cheveux sans pour cela les découvrir, ni jeter les mèches à terre.
Le séjour à Mina et le lancement des cailloux
Après avoir achevé les actions du jour de l'Immolation comme le jet des Jamarates, le Tawaf et le Sa'y, le pèlerin doit se diriger à Mina pour passer les trois nuits du "Tachrik" (celles du 11, 12 et 13 Dhoul-Hidja).Quand on est pressé, on est autorisé à passer deux nuits seulement, celles du 11 et du 12 Dhoul-Hidja, à condition de sortir de Mina avant le coucher du soleil du 2ème jour. Si le soleil se couche et le pèlerin est encore à Mina, il doit y passer la nuit et jeter les jamarates le lendemain et, dans ce cas, il lui est permis de jeter les jamarates avant midi.
Voici comment s'effectuera la lapidation des trois buts Al Jamrah Al Koubra, Al Jamrah Al Wousta et Al Jamrah Al Soughra (but majeur, but moyen et but mineur). Chacun de ces trois buts a la forme d'une stèle entourée d'un bassin et symbolise Satan, lui-même. Le 11 Douhl-Hidja, le pèlerin effectue la lapidation; le temps fixé commence après le déclin du soleil de midi et se prolonge jusqu'au coucher du soleil. Il commence par la 3ème stèle. Jamarah Al Soughra qui se trouve près de la mosquée de Al Khif (but mineur). Il y jette sept cailloux, l'un après l'autre, accompagnant chacun de la formule "Allahou Akbar". Il lui est conseillé d'être en état de pureté corporelle et vestimentaire et de faire face à la Ka'aba lors de son lancement. Il avance ensuite vers la 2ème stèle Al Jamarah Al Wousta (but moyen) et y jette encore sept cailloux comme il vient de le faire au but précédent. Enfin, il avance vers la 1ère et dernière stèle (but majeur) pour y jeter encore sept cailloux accompagnant chacun de la formule "Allahou Akbar". Lorsqu'il a terminé, le pèlerin se retire.
Il faut savoir qu'il n'est pas permis de jeter les jamarates avant midi ou après le coucher du soleil. Le lendemain, le pèlerin recommence ce qu'il a fait la veille, en respectant le temps fixé. S'il est pressé de rentrer chez lui, il se rend à la Mecque après ces lapidations, avant le coucher du soleil. S'il n'est pas pressé, il passe la nuit à Mina pour accomplir le lendemain après-midi les mêmes lapidations puis il regagne la Mecque.
Tawaf d'Al-Wada (d'adieu)
Lorsque le pèlerin s'apprête à quitter la ville Sainte pour rentrer chez lui ou se rendre à Médine, il se dirige vers le Sanctuaire de Dieu pour y accomplir le Tawaf d'adieu. Il accomplit la circumambulation sans porter les habits de l'Ihram et sans avoir besoin de presser le pas pour les trois premiers tours autour de la Ka'aba. Après avoir accompli deux raka'as près de la "Station d'Abraham" il fixe son regard sur l'Edifice et dit: "Seigneur! Fais que cette visite ne soit pas la dernière à Ton Sanctuaire et Fais que j'y revienne plusieurs fois durant ma vie." En prenant le chemin du retour il dit: "Nous rentrons repentants, adorant Dieu, nous prosternant devant Lui et le remerciant". Il faut savoir que celui qui néglige d'effectuer le Tawaf d'adieu doit, en expiation, immoler un bétail.
Conférence Islamique : Visite du Khalife des tidjanis du Burkina-Faso en Côte d'Ivoire
Aboubacar Maïga 2
“L'époque ancienne était meilleure que celle d'aujourd'hui”
Après 11 ans le Khalife des Tidjanis du Burkina Faso Aboubacar Maïga 2 était de retour au bord de la lagune Ebrié le Jeudi 08 Octobre 2009. Il a reçu les membres du démembrement de plus de mille zaouïas des burkinabés en Côte d'Ivoire. La cérémonie a eu lieu à la mosquée de la zaouïa Sarba d'Abobo-samaké. Pour l'occasion plus d'un millier de fidèles Tidjanys venus de tout le territoire national ont effectué le déplacement.
Pendant près de deux heures avec un ton direct et sans faux fuyant, le Khalife Aboubacar Maïga 2 a lancé des appels d'alarme sur l'avancée des œuvres diaboliques au détriment des valeurs coraniques. Le conférencier à exhorté son auditoire à l'entraide mutuel, au pardon et à la culture de l'amour. Cette attitude psychologique épargnera en effet la communauté musulmane et la société des conflits tribaux. Il a également, parlé des crises qui poussent certains guides religieux à s'entretuer pour être à la tête de leur communauté. « Tout relativiser, et tout confier à ALLAH sera la meilleure décision car c'est Lui Seul qui connait le destin qu'Il nous a tracé » a-t-il dit. Il a raconté un exemple du temps du Prophète pour illustrer l'importance du consensus dans la gestion des conflits. Le Khalife a insisté sur deux faits auprès des guides : l'humilité et la justesse. Quant aux couples, les épouses devront adopter une bonne attitude vis-à-vis de leurs époux. Bonne attitude se définit par la soumission et la féminité, la douceur de l'épouse. Un hadith rapporte que le Prophète Mohammed (saw) a enseigné : « si ALLAH m'avait permis de dire aux hommes de se prosterner pour autrui, je dirai aux femmes de se prosterner devant leurs maris. ». Malgré les caprices et les mauvaises habitudes de l'enfant, il est très négatif pour l'enfant de recevoir des malédictions de sa mère.
Le Khalife Maïga 2, a souligné qu'il se sent mal face à la croissance de l'immoralité, la méchanceté et la mécréance. «L'époque ancienne était meilleure que celle d'aujourd'hui » a-t-il martelé. Il justifie cette montée des « déchets spirituels » par la souillure que nous avons en nous : « imaginez vous qu'il y a au moins selon les dernières statistiques, près d'un milliard et demie de musulmans. Mais malgré que nous soyons les plus riches dans certains pays, nous n'avançons pas. Nous sommes pauvres, pas d'entraide entre nous. Si ce n'est pas l'adultère, c'est le mensonge ou la méchanceté. Mais tant que nous ne nous purifions pas, nos prières seront vaines ». Alors que le noble CORAN est riche d'enseignements. Ce livre doit être le guide de tout musulman. Il faut s'en référer pour avoir toutes les réponses à toutes préoccupations et non suivre les conceptions actuelles du monde qui mènent à la perdition. Quant aux Tidjanys qui prennent la tariqua, il a souhaité que leur engagement soit définitif car on ne prend pas la tariqua pour en sortir après. Sinon ce serait l'exemple de celui qui se converti à l'islam et en ressort.
AISSATA KONE
