Ceci est un secret de polichinelle. L’ouest et particulièrement la région des Montagnes ont payé le plus lourd tribut à cette crise sans précédent qu’a connu le pays. La guerre a fait de cette partie de notre pays une région balafrée. En plus des nombreuses pertes en vies humaines et des nombreux déplacés de guerre. Les enjeux de la guerre sont essentiellement à la base d’une telle situation. Les populations dans leur majorité ont pu découvrir dans toute sa teneur la face hideuse d’une crise armée : traumatisme, psychose, famine, charniers etc.…
Pour revenir aux enjeux de la guerre à l’ouest, il faut dire que la région est par excellence une zone de production de café et de cacao. Le sous-sol contient également d’importants gisements de minerais. Nous avons par exemple la mine d’or d’Ity dans le département de Zouan-Hounien. Tout ceci ajouté aux nombreuses espèces végétales que renferment les forêts. Le contrôle de l’ouest devenait dès lors primordial pour chacune des forces belligérantes pour la suite de la guerre. Deux autres facteurs aggravant de la guerre dans cette contrée du pays ne sont pas à négliger : il s’agit de la proximité de la région avec le Libéria qui vivait une situation d’instabilité à l’époque et le voisinage avec San Pédro, deuxième ville portuaire. Les parties en conflit vont alors jeter tout leur dévolu sur la région pour son contrôle. On fait appel de part et d’autre aux « chiens de guerre ». Du côté des forces loyalistes, on fait appel à des mercenaires angolais. De nombreux témoignages recueillis sur place attestent de leur présence. Dans les rangs des rebelles d’alors (MPIGO et MJP), on trouve des mercenaires libériens. Et même sierra léonais. Des témoignages concordants attestent également de la présence du mythique et très redoutable chef de guerre sierra léonais, Sam Bokarie. La guerre à l’Ouest a tout dévasté. Tous les secteurs de l’économie (tourisme, banques, routes, commerces…) et de la vie sociale (écoles, centres de santé…) ont été touché. De sorte que pour ne pas voir leur région complètement sombrer dans le chaos et laisser place au désespoir, des personnes volontaires ont pris le relais dans nos écoles et centre de santé. C’est comme ça que l’on assistera aux naissances d’enseignants et personnels de santé bénévoles.
Forte présence de la communauté internationale
Cependant, ces personnes n’auraient pas pu réussir leur mission si elles n’avaient pas eu à leur côté des organisations non gouvernementales (ONG) internationales et nationales. Dans le domaine de la santé, on peut citer Médecin Sans Frontière (MSF). Dans le monde de l’éducation, l’UNICEF. Et dans le cadre de l’assistance aux populations, on peut citer pèle mêle, CARE, IRC, PAM, ONUCI etc.… Aujourd’hui toutes ces organisations, après avoir aidé les populations à tenir le coup, sont en train de les aider à retrouver une vie normale. Depuis la signature de l’APO, les populations reprennent peu à peu goût à la vie : la libre circulation, le redéploiement de l’administration sont une réalité à l’ouest. Les préfets et sous-préfets sont tous en place. De même que les fonctionnaires qui rejoignent peu à peu leur poste. Certes tout n’est pas parfait pour eux : il s’agit pour le corps préfectoral – notamment les sous-préfets affectés dans les nouvelles sous-préfectures –de l’inexistence de locaux de travail et d’habitation. Les locaux quand ils existent manquent d’équipements. Pour les fonctionnaires redéployés de l’absence du trésor les contraignant à effectuer des déplacements sur les villes de Daloa ou d’Abidjan pour toucher leurs salaires. Les services de l’Etat (justice, poste…) quand à eux sont à nouveau de retour. Et depuis le début de cette année, de nombreux ministères tels que ceux de la reconstruction et de la réconciliation y mènent des activités. C’est donc cette grande région et sa population que le président du RDR visitera du 23 au 27 octobre prochain. Il viendra certainement parler de son projet et de ses ambitions pour cette région pour qu’elle puisse renaître. Mais le président Ouattara devra également trouver les mots justes pour apaiser les cœurs et aller à une réconciliation véritable.
Rahoul Sainfort (Correspondant régional)
Pour revenir aux enjeux de la guerre à l’ouest, il faut dire que la région est par excellence une zone de production de café et de cacao. Le sous-sol contient également d’importants gisements de minerais. Nous avons par exemple la mine d’or d’Ity dans le département de Zouan-Hounien. Tout ceci ajouté aux nombreuses espèces végétales que renferment les forêts. Le contrôle de l’ouest devenait dès lors primordial pour chacune des forces belligérantes pour la suite de la guerre. Deux autres facteurs aggravant de la guerre dans cette contrée du pays ne sont pas à négliger : il s’agit de la proximité de la région avec le Libéria qui vivait une situation d’instabilité à l’époque et le voisinage avec San Pédro, deuxième ville portuaire. Les parties en conflit vont alors jeter tout leur dévolu sur la région pour son contrôle. On fait appel de part et d’autre aux « chiens de guerre ». Du côté des forces loyalistes, on fait appel à des mercenaires angolais. De nombreux témoignages recueillis sur place attestent de leur présence. Dans les rangs des rebelles d’alors (MPIGO et MJP), on trouve des mercenaires libériens. Et même sierra léonais. Des témoignages concordants attestent également de la présence du mythique et très redoutable chef de guerre sierra léonais, Sam Bokarie. La guerre à l’Ouest a tout dévasté. Tous les secteurs de l’économie (tourisme, banques, routes, commerces…) et de la vie sociale (écoles, centres de santé…) ont été touché. De sorte que pour ne pas voir leur région complètement sombrer dans le chaos et laisser place au désespoir, des personnes volontaires ont pris le relais dans nos écoles et centre de santé. C’est comme ça que l’on assistera aux naissances d’enseignants et personnels de santé bénévoles.
Forte présence de la communauté internationale
Cependant, ces personnes n’auraient pas pu réussir leur mission si elles n’avaient pas eu à leur côté des organisations non gouvernementales (ONG) internationales et nationales. Dans le domaine de la santé, on peut citer Médecin Sans Frontière (MSF). Dans le monde de l’éducation, l’UNICEF. Et dans le cadre de l’assistance aux populations, on peut citer pèle mêle, CARE, IRC, PAM, ONUCI etc.… Aujourd’hui toutes ces organisations, après avoir aidé les populations à tenir le coup, sont en train de les aider à retrouver une vie normale. Depuis la signature de l’APO, les populations reprennent peu à peu goût à la vie : la libre circulation, le redéploiement de l’administration sont une réalité à l’ouest. Les préfets et sous-préfets sont tous en place. De même que les fonctionnaires qui rejoignent peu à peu leur poste. Certes tout n’est pas parfait pour eux : il s’agit pour le corps préfectoral – notamment les sous-préfets affectés dans les nouvelles sous-préfectures –de l’inexistence de locaux de travail et d’habitation. Les locaux quand ils existent manquent d’équipements. Pour les fonctionnaires redéployés de l’absence du trésor les contraignant à effectuer des déplacements sur les villes de Daloa ou d’Abidjan pour toucher leurs salaires. Les services de l’Etat (justice, poste…) quand à eux sont à nouveau de retour. Et depuis le début de cette année, de nombreux ministères tels que ceux de la reconstruction et de la réconciliation y mènent des activités. C’est donc cette grande région et sa population que le président du RDR visitera du 23 au 27 octobre prochain. Il viendra certainement parler de son projet et de ses ambitions pour cette région pour qu’elle puisse renaître. Mais le président Ouattara devra également trouver les mots justes pour apaiser les cœurs et aller à une réconciliation véritable.
Rahoul Sainfort (Correspondant régional)