Les Etats membres de la Cedeao qui sont à la recherche d’une politique commune agricole n’entendent plus subir les effets du marché international. Le Commissaire en charge du département de l’agriculture, environnement et ressources en eau, profite de la rencontre des experts à Yamoussoukro, pour expliquer ici, les enjeux de la nouvelle politique agricole de la région.
Quels objectifs vise cette rencontre des experts de la Cedeao sur l’Agriculture ?
Notre rencontre vise à analyser et à valider, au niveau des experts des Etats membres de la Cedeao, tous les documents que nous devons soumettre à la Conférence internationale sur le financement de l’Ecowap/Pdda (Politique agricole commune de la Cedeao/Programme détaillé de l’agriculture africaine, Ndlr) prévue du 11 au 12 novembre 2009 à Abuja au Nigeria. Il s’agit donc de préparer les programmes régionaux, les mécanismes de financement et dispositifs institutionnels de mise en œuvre et le projet de pacte régional. C’est un travail préparatoire qui est vraiment indispensable avec le rendez-vous important de novembre qui va nous situer sur la conduite à tenir pour la mise en œuvre de ces chantiers novateurs pour la région Ouest africaine.
La déclaration de Maputo demandait aux Etats membres d’allouer au moins 10% de leurs ressources budgétaires nationales à l’agriculture. La mobilisation de ces ressources est-elle effective?
12 pays sur 15 ont déjà finalisé leur Programme d’investissement national (Pnia) et auront organisé des tables rondes nationales d’ici le 7 novembre. On note avec satisfaction qu’ils ont fait des efforts pour satisfaire leur engagement de 10% dans leur programmation budgétaire pour mettre en œuvre leur Pnia.
Comment expliquez-vous que l’Afrique soit encore le seul continent importateur de productions alimentaires ?
Le manque de politique agricole consensuelle négociée avec l’ensemble des acteurs ainsi reste la première difficulté des pays africains. De même, il faut noter également que les pays n’ont pas pu mettre en place des programmes définis sur la base de leurs propres priorités en cherchant à valoriser les potentialités existantes. C’est un handicap qui fait que nous sommes obligés de nous tourner vers l’extérieur pour combler nos déficits de production. Le processus actuel cherche à corriger cette tendance en proposant des programmes pertinents bâtis sur nos propres priorités avec l’engagement de contribuer à leur financement.
En cette période marquée par les effets de la crise économique mondiale, comment la Cedeao peut-elle créer une agriculture compétitive rémunératrice pour les producteurs tout en assurant la sécurité alimentaire des populations ?
Il ne s’agit pas d’abord, à notre niveau, d’augmenter les ressources consacrées à l’agriculture qui, il faut le rappeler, est notre principale pourvoyeuse de richesse. Mais nous souhaitons en améliorer la gouvernance pour mieux utiliser les revenus. L’agriculture, notons-le, contribue à hauteur de 35% à la richesse régionale, 60% du Pib de certains pays. On peut relever aussi que malgré la crise, nos partenaires se sont engagés à accroître leur aide pour assurer la sécurité alimentaire. On peut se référer aux déclarations d’Aquila et de Saint Petersburg. En septembre à New York, ils se sont engagés à consacrer 80% des 20 milliards de dollars promis à l’agriculture africaine. C’est une opportunité à saisir et notre région se prépare à le faire en offrant des programmes pertinents avec des dispositifs rigoureux de mise en œuvre.
Au jour d’aujourd’hui peut-on savoir déjà les différents programmes nationaux d’investissement agricole qui ont été mis en œuvre au niveau de la Cedeao ?
Comme je l’ai mentionné plus haut, 12 pays sont sur la bonne voie. D’autant qu’ils vont d’élaborer leur Programme national d’investissement agricole d’ici le 7 novembre. La Commission de la Cedeao leur a apporté un appui technique et financier qui a permis de finaliser des programmes de qualité négociés avec les partenaires au développement et les acteurs qui interviennent dans le domaine agricole. C’est la première fois que nous conduisons un processus de cette qualité-là et d’une telle envergure. Cela montre bien que nous avançons très positivement. La Cedeao est la seule région qui conduise un tel exercice et sur la base de ses propres ressources. Et nos programmes fédèrent dans une vision comme les priorités nationales et régionales. Ils s’articulent en prenant en compte l’approche par les investissements et l’approche par les instruments de politique publique : la règlementation, l’incitation aux bonnes pratiques, la bonne gouvernance, etc. Ils fédèrent autour des questions clés communes telles que la gestion des eaux naturelles, la modernisation des exploitations familiales, le développement des filières agricoles et la promotion des marchés.
Les Etats membres de la Cedeao sont-ils capables de dépasser leurs égoïsmes nationaux au profit d’une politique agricole régionale viable ?
Je crois que oui ! En se dotant de politique agricole régionale (Ecowap) qui donne le cadre de programmation et de mise en œuvre des interventions. C’est sur cette base que les Etats membres ont pu mettre en œuvre depuis longtemps des programmes d’investissement à moyen et long terme qui répondent à leurs ambitions et priorités et contribuent à l’attente des objectifs régionaux.
Ousmane Diallo, Correspondant régional
Quels objectifs vise cette rencontre des experts de la Cedeao sur l’Agriculture ?
Notre rencontre vise à analyser et à valider, au niveau des experts des Etats membres de la Cedeao, tous les documents que nous devons soumettre à la Conférence internationale sur le financement de l’Ecowap/Pdda (Politique agricole commune de la Cedeao/Programme détaillé de l’agriculture africaine, Ndlr) prévue du 11 au 12 novembre 2009 à Abuja au Nigeria. Il s’agit donc de préparer les programmes régionaux, les mécanismes de financement et dispositifs institutionnels de mise en œuvre et le projet de pacte régional. C’est un travail préparatoire qui est vraiment indispensable avec le rendez-vous important de novembre qui va nous situer sur la conduite à tenir pour la mise en œuvre de ces chantiers novateurs pour la région Ouest africaine.
La déclaration de Maputo demandait aux Etats membres d’allouer au moins 10% de leurs ressources budgétaires nationales à l’agriculture. La mobilisation de ces ressources est-elle effective?
12 pays sur 15 ont déjà finalisé leur Programme d’investissement national (Pnia) et auront organisé des tables rondes nationales d’ici le 7 novembre. On note avec satisfaction qu’ils ont fait des efforts pour satisfaire leur engagement de 10% dans leur programmation budgétaire pour mettre en œuvre leur Pnia.
Comment expliquez-vous que l’Afrique soit encore le seul continent importateur de productions alimentaires ?
Le manque de politique agricole consensuelle négociée avec l’ensemble des acteurs ainsi reste la première difficulté des pays africains. De même, il faut noter également que les pays n’ont pas pu mettre en place des programmes définis sur la base de leurs propres priorités en cherchant à valoriser les potentialités existantes. C’est un handicap qui fait que nous sommes obligés de nous tourner vers l’extérieur pour combler nos déficits de production. Le processus actuel cherche à corriger cette tendance en proposant des programmes pertinents bâtis sur nos propres priorités avec l’engagement de contribuer à leur financement.
En cette période marquée par les effets de la crise économique mondiale, comment la Cedeao peut-elle créer une agriculture compétitive rémunératrice pour les producteurs tout en assurant la sécurité alimentaire des populations ?
Il ne s’agit pas d’abord, à notre niveau, d’augmenter les ressources consacrées à l’agriculture qui, il faut le rappeler, est notre principale pourvoyeuse de richesse. Mais nous souhaitons en améliorer la gouvernance pour mieux utiliser les revenus. L’agriculture, notons-le, contribue à hauteur de 35% à la richesse régionale, 60% du Pib de certains pays. On peut relever aussi que malgré la crise, nos partenaires se sont engagés à accroître leur aide pour assurer la sécurité alimentaire. On peut se référer aux déclarations d’Aquila et de Saint Petersburg. En septembre à New York, ils se sont engagés à consacrer 80% des 20 milliards de dollars promis à l’agriculture africaine. C’est une opportunité à saisir et notre région se prépare à le faire en offrant des programmes pertinents avec des dispositifs rigoureux de mise en œuvre.
Au jour d’aujourd’hui peut-on savoir déjà les différents programmes nationaux d’investissement agricole qui ont été mis en œuvre au niveau de la Cedeao ?
Comme je l’ai mentionné plus haut, 12 pays sont sur la bonne voie. D’autant qu’ils vont d’élaborer leur Programme national d’investissement agricole d’ici le 7 novembre. La Commission de la Cedeao leur a apporté un appui technique et financier qui a permis de finaliser des programmes de qualité négociés avec les partenaires au développement et les acteurs qui interviennent dans le domaine agricole. C’est la première fois que nous conduisons un processus de cette qualité-là et d’une telle envergure. Cela montre bien que nous avançons très positivement. La Cedeao est la seule région qui conduise un tel exercice et sur la base de ses propres ressources. Et nos programmes fédèrent dans une vision comme les priorités nationales et régionales. Ils s’articulent en prenant en compte l’approche par les investissements et l’approche par les instruments de politique publique : la règlementation, l’incitation aux bonnes pratiques, la bonne gouvernance, etc. Ils fédèrent autour des questions clés communes telles que la gestion des eaux naturelles, la modernisation des exploitations familiales, le développement des filières agricoles et la promotion des marchés.
Les Etats membres de la Cedeao sont-ils capables de dépasser leurs égoïsmes nationaux au profit d’une politique agricole régionale viable ?
Je crois que oui ! En se dotant de politique agricole régionale (Ecowap) qui donne le cadre de programmation et de mise en œuvre des interventions. C’est sur cette base que les Etats membres ont pu mettre en œuvre depuis longtemps des programmes d’investissement à moyen et long terme qui répondent à leurs ambitions et priorités et contribuent à l’attente des objectifs régionaux.
Ousmane Diallo, Correspondant régional