La situation alimentaire des populations reste préoccupante en Côte d’Ivoire. Malgré les efforts déployés par les autorités avec l’appui de la communauté internationale, la malnutrition et la faim touchent malheureusement une frange importante de la population. «En effet, des études menées en 2009, montrent que 12,6% des ménages ruraux souffrent d’insécurité alimentaire sévère ou modérée», a déploré le ministre de l’Agriculture, Amadou Gon, au cours de la réunion extraordinaire des ministres de l’Intégration, de l’Agriculture, du Commerce et de l’Economie et des Finances des Etats membres de la Cedeao qui se tient depuis hier à Yamoussoukro. Selon lui, ces chiffes confortent bien les estimations de la Fao sur le nombre de personne souffrant de la faim dans le monde qui est passé de 950 millions en 2008 à plus d’un milliard en 2009. La résurgence des sécheresses qui sévissent sur le continent, a expliqué Amadou Gon, a poussé les chefs d’Etat, réunis à Maputo en 2003, à s’engager à allouer 10% de leurs ressources budgétaires à l’agriculture. L’objectif est de favoriser des investissements en vue d’atteindre une croissance agricole d’au moins 6%. «Malheureusement, à ce jour, peu de pays ont pu respecter cet engagement pour des raisons diverses», a-t-il soutenu. La Cedeao a, en effet, élaboré la Politique agricole régionale de l’Afrique de l’Ouest (Ecowap) adoptée en janvier 2005 par les chefs d’Etat. La rencontre des ministres va donc faire des propositions pour la mise en œuvre du Tarif extérieur commun (Tec), les mesures de sauvegarde aux frontières, la question du stockage régional, l’appui à l’intensification, la mise en place de filets sociaux, etc.
Ousmane Diallo
Correspondant régional
Ousmane Diallo
Correspondant régional