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Politique Publié le samedi 24 octobre 2009 | Notre Voie

Election présidentielle du 29 novembre

Dagrou Kapo (Direction de campagne de Gbagbo au Royaume Uni) : “Voici nos priorités en Angleterre ” Le Représentant adjoint à l’organisation chargé de la mobilisation et des sections à la Représentation du Front populaire ivoirien du Royaume-Uni (Fpi-Uk), Dagrou Kapo, est également membre de la direction de campagne du candidat Laurent Gbagbo au Royaume Uni. Il en parle et évoque l’opération de recensement électoral et d’identification des Ivoiriens vivant en Angleterre.

Notre Voie : Comment se porte le FPI au Royaume Uni depuis la signature de l’accord de Ouagadougou et le vent de paix qui souffle sur la Côte d’Ivoire ?

Dagrou Kapo : L’Accord politique de Ouagadougou signé au Burkina Faso, le 4 mars 2009, est venu tout simplement renforcer la dynamique d’organisation et de mobilisation des militants du Front populaire ivoirien au Royaume-Uni (Fpi-Uk) que nous avons initiée depuis plusieurs mois. Avec le soutien du camarade Georges Abdon Bayeto, représentant du Fpi-Uk et conseiller technique du président Laurent Gbagbo, nous avons parcouru tous les territoires britanniques et irlandais pour la création de sections et de comités de base du parti. Ainsi le Fpi compte à ce jour six (6) sections dont deux (2) dans la Ville de Londres et trois (3) comités de base. Dans le cadre des opérations “inondation et îlotage”, nous avions organisé des manifestations publiques (conférences) et des tournées de sensibilisation à l’intention de tous les ivoiriens à Londres comme à l’intérieur du pays afin que chacun se fasse enrôler. Nous sommes actuellement dans la création d’une section de la jeunesse du parti au Royaume-Uni. Une cérémonie d’investiture du bureau exécutif de la Jeunesse du Front populaire ivoirien du Royaume-Uni (Jfpi-Uk) est prévue bientôt. Nous attendons le retour de la camarade Mélissa Gnoabou, secrétaire générale adjointe de la Jfpi-Uk, en mission en Côte d’Ivoire. A la lecture de ce bilan, nous pouvons dire que le Front populaire ivoirien se porte bien au Royaume-Uni.


N.V : Les antagonismes entre Ivoiriens qui étaient vifs en Angleterre au début de la crise, ont-ils définitivement pris fin aujourd’hui ?

D.K : Nous n’avons pas attendu l’accord politique de Ouagadougou pour exhorter nos compatriotes à emprunter la voie de la paix et de la réconciliation. L’accord politique de Ouagadougou est venu booster un processus que nous avions déjà entrepris. Vous comprenez donc que les foyers de tensions qui existaient dans la communauté ivoirienne au Royaume-Uni du fait de la crise militaro-politique ont définitivement pris fin. Comme au bord de la lagune Ebrié, ici au bord de la rivière Tamise, les communautés ivoiriennes vivent, aujourd’hui, en parfaite symbiose. Pour preuve, à la fête de retrouvaille et de réconciliation que nous avons organisée en décembre 2007, tous les partis politiques représentés en Angleterre et toutes les communautés ethniques regroupées en association ou non y ont participé.


N.V : Vous suppléez le représentant du FPI au Royaume-Uni, Abdon Bayeto, depuis sa nomination en qualité de conseiller technique du Président de la République chargé de l’Europe. Quelles sont vos priorités ?

D.K : Georges Abdon Bayeto, conseiller technique du président Laurent Gbagbo avec résidence à Londres, demeure effectivement le représentant du Front populaire ivoirien au Royaume-Uni. Seulement, comme vous le dites, après sa nomination par le président de la République, vu l’importance de ses nouvelles charges, il m’a délégué certains pouvoirs en me nommant adjoint au représentant. Nos priorités, en cette année électorale dans notre pays, s’articulent autour de trois points : la campagne électorale du président Laurent Gbagbo au Royaume-Uni, le maintien de la mobilisation des militants et sympathisants du Fpi et l’organisation de la Jeunesse du parti en Angleterre. S’agissant du premier point, suite à ma nomination à la tête de la direction de campagne du président Laurent Gbagbo pour l’Angleterre, nous avons mis sur pied différents comités qui travaillent depuis le 15 août 2009.


N.V : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez sur le terrain ?

D.K : A la représentation du Fpi-Uk, nos difficultés sont principalement d’ordre financier. Elles sont dues au fait que les militants ne paient plus leur cotisation. Mais grâce à l’apport financier exceptionnel du camarade représentant du Fpi-Uk, Georges Abdon Bayéto, nous fonctionnons et organisons des activités prioritaires comme la mobilisation et les campagnes de sensibilisation. Nous espérons que ces difficultés seront réglées avant le démarrage effectif de la campagne électorale présidentielle.


N. V : Quel est l’état des relations entre votre parti et la gauche britannique ?

D.K : Nos relations avec le Parti travailliste (Labour parti) sont parfaites. Ce parti est membre de l’Internationale socialiste, organisation dont le premier ministre Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien, assure la vice-présidence à son présidium. Nous nous rencontrons périodiquement pour échanger sur l’actualité du monde et de l’Afrique en général, et du processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire en particulier.


N. V : L’identification et le recensement des Ivoiriens vivant à l’étranger a pris fin en juin dernier. Quel regard rétrospectif jetez-vous sur cette opération en Angleterre ?

D.K : Nous saluons l’opération d’identification et d’enrôlement des populations ivoiriennes de Côte d’Ivoire et des ivoiriens de la diaspora. Tous les pays dits développés ont des indications chiffrées. C’est justement ce qui permet à leur gouvernement de faire des plans de développement réalistes. C’est donc un très bon coup de pouce au développement à mettre à l’actif du gouvernement que dirige le premier ministre Guillaume Kigbafori Soro. Si l’opération est salutaire, son organisation au Royaume-Uni, par contre, nous a laissé beaucoup de regrets. Un grand nombre de nos compatriotes n’ont malheureusement pas été enrôlés pour des raisons de formation et d’information des agents de recensement recrutés sur place et même des membres de la Commission locale indépendante électorale. Ici, au Royaume-Uni, plusieurs pétitionnaires détenant des extraits d’acte de naissance et des jeunes nés en 1992 ont été refoulés. C’est regrettable.

Entretien réalisé au télphone par Didier Depry
ddepry@hotmail.com
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