Le Bureau saoudien de l’Emploi souhaite recruter des travailleurs en Côte d’Ivoire par le biais du ministère de Fonction publique et de l’Emploi. A cet effet, une délégation saoudienne a rencontré récemment le ministre Hubert Oulaye.
Une aubaine pour les chômeurs ivoiriens. Des emplois juteux les attendent en Arabie Saoudite. Une délégation du Bureau saoudien de l’Emploi a rencontré récemment le ministre ivoirien de la Fonction publique et l’Emploi en vue de proposer du travail à la population ivoirienne. Cette institution qui offre environ 1000 emplois chaque année en Arabie Saoudite entend ouvrir des bureaux en Côte d’Ivoire pour recruter des postulants dans tous les domaines. Elle va signer avec le gouvernement ivoirien une convention dans laquelle seront inscrits les grands principes du projet, et surtout les salaires minimaux à verser à deux catégories de travailleurs que sont les employés de maison et les chauffeurs privés. Selon une source proche du dossier, les premiers toucheront 160 dollars, et les seconds, entre 200 à 220 dollars. 160 dollars équivaut aujourd’hui 70.000 FCFA, soit le double du Salaire minimum inter professionnel garanti(Smig) ivoirien. 200 dollars, c’est environ 94.000F. Ces employés ne payeront pas de loyer, ni de nourriture ou de frais de santé. Ils seront logés nourris et soignés par leur employeur. Les médecins, infirmiers, sages-femmes, ingénieurs auront des salaires plus élevés qui seront discutés en fonction de la compétence, de l’expérience et du diplôme. Pour mettre fin au comportement de certains patrons qui ne payent pas régulièrement leurs salaires, une loi est en train d’être adoptée pour contraindre tout employeur à ouvrir, au nom de son employé, un compte où le salaire sera viré à une date précise chaque fin de mois. L’employeur qui ne respecte pas ce délai sera interpellé par les autorités. Les représentations diplomatiques des pays d’origine des travailleurs vont aussi participer à ce contrôle.
Les conditions à remplir
Le gouvernement ivoiriens et les intermédiaires saoudiens vont d’abord signer un mémorandum. Ensuite, dans un délai d’un mois, les saoudiens transmettront une copie de la convention à la Côte d’Ivoire pour étude. Après la signature, un bureau de coordination sera ouvert à Abidjan. Tout demandeur doit être âgé d’au moins 21 ans. Il doit se montrer compétent dans le domaine visé. Les travailleurs de la santé et du secteur pétrolier doivent maîtriser l’anglais. Après l’étape de la visite médicale, les postulants seront soumis à des tests pratiques qui seront confiés à des structures spécialises. Ceux qui seront retenus participeront à une formation portant essentiellement sur les règles de la vie en Arabie Saoudite. Les employés de maison auront droit à une initiation en Arabe, langue officielle du royaume. Les recrutements sont ouverts à tous sans distinction de religion. Mais, les non musulmans n’auront pas accès à deux villes : La Mecque et Médine. Contrairement à une rumeur, la conduite d’un véhicule n’est pas interdite à la femme. Il est cependant rare de voir une femme au volant dans les grandes villes. A cause des difficultés à manœuvrer dans les embouteillages, elles préfèrent se faire conduire par un frère, le père ou l’époux en cas de déplacement. La loi appliquée dans le royaume est la charia qui précise les actes passibles d’une exécution. Celui qui tue est tué. Un homme marié qui commet l’adultère peut être tué conformément à la méthode indiquée par la charia. Toutefois, quand vous ôtez la vie et que la famille de la victime ne souhaite pas que vous soyez exécuté, vous êtes relâché. En cas d’homicide, la sentence de la mort est appliquée à tous sans distinction de religion. Quand vous n’êtes pas musulman et que vous commettez la fornication avec un musulman ou non, c’est à la justice qu’il revient d’apprécier. Le trafic de drogue est sévèrement puni. Quand on prend un dealer, la punition, c’est l’exécution. Celui qui est pris en train d’en consommer à une punition différente de l’exécution. Il peut être emprisonné. La vente et la consommation d’alcool est interdite. Lorsque quelqu’un est pris avec de l’alcool, s’il est saoudien, il est emprisonné. S’il est étranger, après avoir purgé sa peine, il est rapatrié. «25 qualités de thé existent dans le pays pour remplacer l’alcool. Celui qui ne peut pas s’en passer gagnerait à s’abstenir. Parce que même si on ne devait pas vous prendre, l’alcool est si rare que votre salaire ne suffirait pas pour en acheter. Et si vous êtes pris, vous ternirez l’image de votre pays parce qu’on dira publiquement qu’un Ivoirien a été arrêté avec de l’alcool », prévient un spécialiste de la loi saoudienne. Les casiers judiciaires des candidats seront réclamés et ceux qui n’ont pas un passé exemplaire peuvent être éliminés à ce niveau.
Cette mission est la première du genre dans la sous-région. Les saoudiens sortent à la recherche de mains d’œuvres à travers le monde parce la politique d’immigration dans le royaume ne permet pas à un étranger de s’y rendre avant d’y chercher un emploi. Quand vous allez pour le hadj, vous avez un ‘’visa hadj’’ qui ne vous autorise à séjourner en Arabie Saoudite que dans la période du hadj. Passé ce délai, si vous êtes pris sur place, vous êtes automatiquement rapatrié. Pareil pour les ‘’visas tourisme’’. En dehors de ces cas, le visa n’est délivré que lorsque l’on est sûr que le demandeur a un employeur. Si un employeur fait venir un travailleur et que celui-ci fait engager un autre plus offrant, si on l’arrête, le premier se désengage et il est rapatrié. La Côte d’Ivoire a été choisi après une étude sous-régionale qui a révélé que le pays a un taux de chômage relativement élevé. En plus, elle a montré que la population ivoirienne est la plus apte à se conformer à la loi saoudienne. « L’étude a démontré que les Ivoiriens sont généralement pudiques », précise notre source. Le candidat qui a été retenu après tous les tests et qui a participé à la formation a d’office un emploi tout en étant sur une liste d’attente : « En fonction des besoins, les visas sont délivrés et vous-vous rendez en Arabie Saoudite à la charge de votre employeur. On peut former 60 personnes pour 50 places. 50 personnes s’en vont et les 10 restent sur la liste d’attente. Dès qu’il y a une nouvelle offre, ceux-ci partent immédiatement ». Sur place, les chauffeurs subissent un dernier test avant d’avoir le permis de conduire saoudien.
Les avantages offerts par le royaume
Le travailleur est engagé avec un contrat de deux ans. Après ces deux ans, il a droit un contrat à durée indéterminée avec un mois de congé tous les deux ans. A cette occasion, il a droit à un voyage dans son pays d’origine aux frais de l’employeur. «Si l’employeur est satisfait de son employé (surtout les employés de maison), il peut augmenter son salaire. Tout dépend du caractère du travailleur et de son éducation. Il ne doit pas se rebeller. Certaines personnes partis pour deux ans ont passé plus de 30 ans chez leurs employeurs qui ont décidé d’engager d’autres personnes pour s’occuper des premiers employés qui font désormais partie de leur famille », révèle un témoin. Les premiers recrutements sont prévus dans quelques mois. Bonne chance à tous !
Cissé Sindou
Une aubaine pour les chômeurs ivoiriens. Des emplois juteux les attendent en Arabie Saoudite. Une délégation du Bureau saoudien de l’Emploi a rencontré récemment le ministre ivoirien de la Fonction publique et l’Emploi en vue de proposer du travail à la population ivoirienne. Cette institution qui offre environ 1000 emplois chaque année en Arabie Saoudite entend ouvrir des bureaux en Côte d’Ivoire pour recruter des postulants dans tous les domaines. Elle va signer avec le gouvernement ivoirien une convention dans laquelle seront inscrits les grands principes du projet, et surtout les salaires minimaux à verser à deux catégories de travailleurs que sont les employés de maison et les chauffeurs privés. Selon une source proche du dossier, les premiers toucheront 160 dollars, et les seconds, entre 200 à 220 dollars. 160 dollars équivaut aujourd’hui 70.000 FCFA, soit le double du Salaire minimum inter professionnel garanti(Smig) ivoirien. 200 dollars, c’est environ 94.000F. Ces employés ne payeront pas de loyer, ni de nourriture ou de frais de santé. Ils seront logés nourris et soignés par leur employeur. Les médecins, infirmiers, sages-femmes, ingénieurs auront des salaires plus élevés qui seront discutés en fonction de la compétence, de l’expérience et du diplôme. Pour mettre fin au comportement de certains patrons qui ne payent pas régulièrement leurs salaires, une loi est en train d’être adoptée pour contraindre tout employeur à ouvrir, au nom de son employé, un compte où le salaire sera viré à une date précise chaque fin de mois. L’employeur qui ne respecte pas ce délai sera interpellé par les autorités. Les représentations diplomatiques des pays d’origine des travailleurs vont aussi participer à ce contrôle.
Les conditions à remplir
Le gouvernement ivoiriens et les intermédiaires saoudiens vont d’abord signer un mémorandum. Ensuite, dans un délai d’un mois, les saoudiens transmettront une copie de la convention à la Côte d’Ivoire pour étude. Après la signature, un bureau de coordination sera ouvert à Abidjan. Tout demandeur doit être âgé d’au moins 21 ans. Il doit se montrer compétent dans le domaine visé. Les travailleurs de la santé et du secteur pétrolier doivent maîtriser l’anglais. Après l’étape de la visite médicale, les postulants seront soumis à des tests pratiques qui seront confiés à des structures spécialises. Ceux qui seront retenus participeront à une formation portant essentiellement sur les règles de la vie en Arabie Saoudite. Les employés de maison auront droit à une initiation en Arabe, langue officielle du royaume. Les recrutements sont ouverts à tous sans distinction de religion. Mais, les non musulmans n’auront pas accès à deux villes : La Mecque et Médine. Contrairement à une rumeur, la conduite d’un véhicule n’est pas interdite à la femme. Il est cependant rare de voir une femme au volant dans les grandes villes. A cause des difficultés à manœuvrer dans les embouteillages, elles préfèrent se faire conduire par un frère, le père ou l’époux en cas de déplacement. La loi appliquée dans le royaume est la charia qui précise les actes passibles d’une exécution. Celui qui tue est tué. Un homme marié qui commet l’adultère peut être tué conformément à la méthode indiquée par la charia. Toutefois, quand vous ôtez la vie et que la famille de la victime ne souhaite pas que vous soyez exécuté, vous êtes relâché. En cas d’homicide, la sentence de la mort est appliquée à tous sans distinction de religion. Quand vous n’êtes pas musulman et que vous commettez la fornication avec un musulman ou non, c’est à la justice qu’il revient d’apprécier. Le trafic de drogue est sévèrement puni. Quand on prend un dealer, la punition, c’est l’exécution. Celui qui est pris en train d’en consommer à une punition différente de l’exécution. Il peut être emprisonné. La vente et la consommation d’alcool est interdite. Lorsque quelqu’un est pris avec de l’alcool, s’il est saoudien, il est emprisonné. S’il est étranger, après avoir purgé sa peine, il est rapatrié. «25 qualités de thé existent dans le pays pour remplacer l’alcool. Celui qui ne peut pas s’en passer gagnerait à s’abstenir. Parce que même si on ne devait pas vous prendre, l’alcool est si rare que votre salaire ne suffirait pas pour en acheter. Et si vous êtes pris, vous ternirez l’image de votre pays parce qu’on dira publiquement qu’un Ivoirien a été arrêté avec de l’alcool », prévient un spécialiste de la loi saoudienne. Les casiers judiciaires des candidats seront réclamés et ceux qui n’ont pas un passé exemplaire peuvent être éliminés à ce niveau.
Cette mission est la première du genre dans la sous-région. Les saoudiens sortent à la recherche de mains d’œuvres à travers le monde parce la politique d’immigration dans le royaume ne permet pas à un étranger de s’y rendre avant d’y chercher un emploi. Quand vous allez pour le hadj, vous avez un ‘’visa hadj’’ qui ne vous autorise à séjourner en Arabie Saoudite que dans la période du hadj. Passé ce délai, si vous êtes pris sur place, vous êtes automatiquement rapatrié. Pareil pour les ‘’visas tourisme’’. En dehors de ces cas, le visa n’est délivré que lorsque l’on est sûr que le demandeur a un employeur. Si un employeur fait venir un travailleur et que celui-ci fait engager un autre plus offrant, si on l’arrête, le premier se désengage et il est rapatrié. La Côte d’Ivoire a été choisi après une étude sous-régionale qui a révélé que le pays a un taux de chômage relativement élevé. En plus, elle a montré que la population ivoirienne est la plus apte à se conformer à la loi saoudienne. « L’étude a démontré que les Ivoiriens sont généralement pudiques », précise notre source. Le candidat qui a été retenu après tous les tests et qui a participé à la formation a d’office un emploi tout en étant sur une liste d’attente : « En fonction des besoins, les visas sont délivrés et vous-vous rendez en Arabie Saoudite à la charge de votre employeur. On peut former 60 personnes pour 50 places. 50 personnes s’en vont et les 10 restent sur la liste d’attente. Dès qu’il y a une nouvelle offre, ceux-ci partent immédiatement ». Sur place, les chauffeurs subissent un dernier test avant d’avoir le permis de conduire saoudien.
Les avantages offerts par le royaume
Le travailleur est engagé avec un contrat de deux ans. Après ces deux ans, il a droit un contrat à durée indéterminée avec un mois de congé tous les deux ans. A cette occasion, il a droit à un voyage dans son pays d’origine aux frais de l’employeur. «Si l’employeur est satisfait de son employé (surtout les employés de maison), il peut augmenter son salaire. Tout dépend du caractère du travailleur et de son éducation. Il ne doit pas se rebeller. Certaines personnes partis pour deux ans ont passé plus de 30 ans chez leurs employeurs qui ont décidé d’engager d’autres personnes pour s’occuper des premiers employés qui font désormais partie de leur famille », révèle un témoin. Les premiers recrutements sont prévus dans quelques mois. Bonne chance à tous !
Cissé Sindou