Réforme de l’enseignement technique - Laurent Gbagbo : “La vraie lutte, former les jeunes pour qu’ils travaillent”

La réforme de l’enseignement technique et professionnel est la bienvenue. C’est ce qu’il faut retenir des propos tenus par le président de la République, Laurent Gbagbo, hier, à la cérémonie de clôture du séminaire national sur la réforme de l’enseignement technique et professionnel, à l’hôtel du Golf. Arrivé à 11 heures 53 minutes, le chef de l’Etat a prononcé un discours au pas de courses (il avait d’autres rendez-vous) sur l’enjeu de la réforme. Il n’a pas occulté l’insertion professionnelle des jeunes qui, selon lui, constitue la priorité des dix années à venir. Car, dira-t-il, « la vrai lutte est de former les jeunes pour qu’ils aient du travail. (…) Nous allons faire en sorte que l’enseignement professionnel soit la priorité des dix années à venir », s’est engagé Laurent Gbagbo. Le président de la République estime que la réussite sociale n’est pas fonction des diplômes obtenus. L’agrégation et les doctorats ne sont pas faits pour tout le monde. Aussi, a-t-il invité les jeunes à se tourner vers l’enseignement technique surtout que le partenariat école-entreprise vient adapter les modules de formation aux besoins des entreprises. Dans une ambiance conviviale et avec l’humour qu’on lui reconnaît, Le chef de l’Etat s’est appuyé sur des exemples des planteurs Sansan Kouaho et Bléhoué Aka pour inciter les jeunes à la persévérance : « Nous connaissons aujourd’hui, des gens qui n’ont pas de grands diplômes mais qui sont des milliardaires. Ils ont été formés dans un métier. Ils ont créé une petite entreprise qui est devenue une grande entreprise ». La signature de la convention de partenariat entre le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, et le secteur privé ivoirien et les chambres consulaires, a été le clou de la cérémonie. Le ministre Dosso Moussa, le père de la réforme, visiblement satisfait après près de deux années au laboratoire, n’a pas manqué de saluer l’apport des partenaires financiers, et ceci, devant ses homologues de l’Union économique et monétaire ouest africaine et du Cap Vert.

N.D.