Henri Konan Bédié à la jeunesse ivoirienne : "Le FPI n’a que la rue et le chômage à vous proposer"

Minutepolitique.net - Le président du PDCI-RDA était au stade d’Angré, dans la commune de Cocody, hier samedi 24 octobre, dans l’après-midi, pour y parrainer la cérémonie de remise de prises en charge scolaire à plus de 2500 élèves et étudiants résidant sur toute l’étendue du district d’Abidjan. Une initiative de l’ONG Groupe Action servir dont le président, M. Brou Pascal, a fustigé la gestion du FPI, notamment en matière d’éducation et de formation. Le cadre était donc propice pour le candidat Henri Konan Bédié pour lever un coin du voile sur la politique de son parti en la matière. Mais et surtout de blâmer le FPI de Laurent Gbagbo qui a jeté la jeunesse ivoirienne dans ‘’le désarroi et l’amertume’’ en l’instrumentalisant dans sa volonté de s’accaparer le pouvoir sans fin, après l’avoir trompé pour avoir sa caution lors de son accession au pouvoir. ‘’Jeunes de Côte d’Ivoire, le FPI, en 10 ans, n’a rien fait pour vous que de vous instrumentaliser pour assouvir ses desseins politiques et non les vôtres ni ceux du pays. En suivant le FPI, vos rêves ne se réaliseront jamais. Ce parti n’a que la rue et le chômage à vous proposer ; il ne veut pas faire de vous des cadres accomplis’’, a soutenu Henri Konan Bédié devant ses partisans. Pis, accuse le candidat du parti vert et blanc, l’école ivoirienne est dominée par la corruption, l’immoralité, la tricherie, le laxisme et la violence sous la refondation. Des manquements graves aux valeurs de travail et de mérite qui ont, à son avis, éliminé du système éducatif ivoirien les normes d’excellence qui faisaient la fierté des Ivoiriens. Il s’est écrié particulièrement contre les ‘’méthodes violentes qui ont mis en péril le destin des jeunes ivoiriens en tuant l’école’’, s’indignant contre l’état de délabrement avancé dans lequel se trouveraient tous les établissements scolaire d’enseignement général, technique, professionnel et universitaires. Ainsi que les grandes écoles et les écoles supérieures dont l’ENA. Le constat s’impose donc, au dire de Bédié, la politique du FPI en matière d’éducation et de formation est un désastre. D’où l’appel solennel qu’il a lancé à l’ensemble de la jeunesse ivoirienne ‘’désabusée et qui a perdu confiance en elle-même dans un contexte de désordre social et institutionnel’’ induit par l’incompétence et la politique sociale défaillante de la refondation. ‘’Le FPI a échoué et il veut reconduire son échec, en reconduisant sa politique de violence pour se maintenir au pouvoir par les armes, en sacrifiant encore des vies, notamment celles de nos jeunes. Le PDCI ne saurait accepter que l’on sacrifie la vie de notre jeunesse en faisant des boucliers humains. Ne l’accepter plus ; prenez vos responsabilités’’, a-t-il interpellé la jeunesse ivoirienne invité à porter massivement son choix sur le PDCI lui lors de la présidentielle du 29 novembre prochain. A l’entendre, les choix de son parti sont aux antipodes des méthodes et principes du FPI ‘’qui n’a rien construit, hormis les monuments aux martyrs et aux morts’’. Aussi la gratuité de l’école et des soins de santé, pierres angulaires du programme de société de Laurent Gbagbo, ne seraient pas des trouvailles du FPI. Vu que le PDCI a toujours appliqué cette politique qui a certes connu des aménagements dès 1995, vu la persistance des difficultés auxquelles l’Etat faisait face depuis les années 1980. Tant en ce qui concerne l’enseignement supérieur, technique, général que professionnel, Henri Konan Bédié a donné une idée de chantiers qu’il entend mettre en œuvre pour redresser l’école ivoirienne et lui redonner sa vocation première : ‘’ éduquer, former et donner aux jeunes les armes pour contribuer au bien-être de leur familles et au progrès de la nation’’. C’est pourquoi il a exhorté une fois de plus la jeunesse ivoirienne à ne point se tromper en confiant à nouveau le pouvoir d’Etat à ceux qui se servent d’elle juste pour s’enrichir. De nombreuses personnalités du PDCI ont pris part au meeting ; en l’occurrence le maire Danho Paulin, Mme Dao Gabala, le ministre Dagobert Banzio et autres.