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Art et Culture Publié le lundi 26 octobre 2009 | L’intelligent d’Abidjan

Entretien avec N’damoulé Blin Augustin, président de la commission tradition et mobilisation - ‘’L’Abissa-Beach, à l`image du mardi gras’’

Le président de la commission tradition et mobilisation, N’damoulé Blin Augustin plante, dans cet entretien accordé à l’Intelligent d’Abidjan, le décor de l’édition 2009 dont la phase populaire débutera le 1er novembre pour prendre fin le dimanche 8 novembre prochain.

Pourquoi la fête commence par Abissa- Beach?
Avec la cérémonie du Siédou (à partir de laquelle pendant 15 jours, chez les Nzima, il n'y a ni funérailles, ni pratique de guérisseur, de sorcier, et de féticheur), les Nzima entrent pour une semaine dans une période d'intériorisation et de réflexion interne avant d'aborder la cérémonie du Gouazo qui consacre pendant une semaine encore une période de réjouissance, de pardon et de réconciliation qui se termine par l'entrée des Nzima dans le nouvel an. C'est donc pour se préparer à aborder cette période de diète (le Siédou) que le comité d'organisation a instauré le Beach (moment de réjouissance populaire qui précède la période de pénitence) un peu à l'image du mardi gras qui précède le temps de carême chez les chrétiens.

Quel objectif voulez-vous atteindre en organisant ce Beach?
Permettre à toute la communauté Nzima de se retrouver et de communier avec les autres communautés. C’est un signe d’amour, des retrouvailles et planter le décor de la fête.

Une idée du bilan du précédent Beach?
Positif dans le sens qu'il a permis aux Nzima et à leurs invités de déstresser une journée durant. Ce qui a motivé le comité d’organisation à retenir dans le programme l’Abissa-Beach.

Qu’est-ce qui change en cette édition 2009?
Une vision plus grande, une logistique plus lourde, une fraternité plus raffermie, le magnificat de la beauté du corps à travers une compétition nationale de body building.

Les grandes lignes du Beach d’Azuretti?
Tout tourne autour de libation, fanfare, spectacles artistiques et humoristiques, prestation de body builder, etc. Et nous irons tous au quartier France pour accompagner le tam-tam ce même dimanche 25 octobre dans la forêt sacrée.

Pourquoi à Azuretti au lieu de quartier France où se déroule l’Abissa?
Tout l'espace géographique où se situent Azuretti (appelé Ananzè par les chansonniers de l'Abissa) et Bassam (appelé Ablamon par les mêmes chansonniers), constitue la zone de danse de l'Abissa. L'Abissa se déroulant au quartier France, le Beach est accueilli à Azuretti pour confirmer les paroles des chansonniers qui disent: " Ablamon ama, nin Ananzè Ama yêle milin kon la, oti a bédi bê avouya a !" qui signifie : le peuple d’Ablamon (quartier France) et celui d’Ananzè (Azuretti), sont des frères de la même famille, c’est pourquoi ils se retrouvent pour fêter le nouvel an.

Les Nzima accompagnent le tam-tam dans la forêt sacrée

C’est fait. L’Abissa, la fête de réjouissance des Nzima est rentrée dans sa phase mystique, avec la déposition du tam-tam leader (Edogbolé) dans l’espace sacré au quartier France. Les Nzima ont accompagné hier le tam-tam dans une ambiance de fête (Abissa Acte I) esquissant des pas de dance au son de l’Edogbolé et des chants pour annoncer la nouvelle année du peuple Nzima Kotoko. La seconde phase débutera le 1er novembre prochain, où le tam-tam sera sur la place publique. L’Abissa 2009, prendra fin le 8 novembre.
Réalisé par Hamed Konin
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