Danané, ville martyre. Ville bombardée. Ville oubliée. Les populations de cette cité qui côtoient, depuis la guerre du Libéria, les armes de toutes sortes, veulent tourner la page et entrevoir un nouvel avenir fait de paix et de développement. C’est par dizaines de milliers que les populations sont sorties pour converger vers la pelouse du stade, pour écouter le message du candidat à l’élection présidentielle, Alassane Ouattara, ce lundi 26 octobre 2009. Dans le public, de nombreuses veuves et victimes de la guerre. C’est à cet auditoire de personnes qui ont vécu et subi les affres de la guerre, que le Premier ministre Alassane Ouattara s’est adressé et leur a dit son « émotion » et sa « solidarité ».
Toutefois, le monde avance et il faut que Danané sèche ses larmes pour affronter, courageusement, les défis de demain. ADO a passé plus d’une quarantaine de minutes à appeler ses compatriotes de Danané à la paix et à la réconciliation. Aussi, et surtout, au changement. Car, selon ses analyses, la pauvreté qui s’abat sur les populations qui, selon les études, arrivent difficilement à vivre avec un dollar par jour, est la faute à la Refondation. Le candidat qui se présente comme l’homme du « vrai changement » a bouclé sa tournée à l’ouest en se posant comme une alternative à la corruption et au détournement des deniers publics. « La Côte d’Ivoire a besoin de tourner la page. L’argent du café, du cacao et du pétrole, ce sont d’importantes ressources pour le pays. Mais tout cet argent est détourné par des personnes à Abidjan. Avec moi, ce sera la fin de la corruption », a-t-il promis aux populations de Danané qui, comme à Man, à Zouan-Hounien et à Biankouma attendaient du candidat ses « solutions » pour sortir le département de la léthargie. « J’ai un plan d’urgence pour Danané en raison des souffrances particulières de ce département », a avancé l’ancien Directeur général adjoint du Fonds monétaire international. Mettant en avant son « expérience » et son « expertise », Alassane Ouattara a annoncé vouloir investir 144 milliards de Fcfa dans le département pour les cinq années de sa présidence. Il entend réparer 472 pompes villageoises actuellement inopérantes et construire 107 forages dans les villages. Aussi, ADO a indiqué vouloir se préoccuper de la situation des 90 % des villages qui sont sans électricité. Pour l’Education, le candidat a promis 116 écoles à construire.
L’annonce qui a suscité l’ovation générale des populations est la promesse du bitumage de l’axe allant de Danané à la frontière de la Guinée. Alassane Ouattara a dit aux populations ce qu’il a suffisamment appris auprès du Président Houphouët-Boigny et dans les différentes institutions financières dans lesquelles il a servi. Devant Danané, il a juré la main sur le cœur : « J’ai toujours tenu mes promesses. Je réglerai le problème de chômage des jeunes ». Pour y arriver, il faudra que Danané sorte massivement voter le 29 novembre, pour le candidat du changement. Il dira à la population : « Préparez-vous à aller voter. Pour la première fois depuis dix ans que le pays est dans cette situation, c’est à vous qu’on donne la parole. Allez voter pour qu’il n’y ait plus jamais de guerre en Côte d’Ivoire. Allez voter pour que nous ayons une armée unifiée. Cette élection doit permettre de sortir de la crise. Mais pas de sortir de la crise pour tomber dans une autre crise ». ADO dénonçait, avec fermeté, la promesse de reprise de la guerre faite par le chef de l’Etat à ses partisans, leur disant qu’il obtiendrait le désarmement par les armes. Alassane Ouattara dans les habits de l’apôtre de la paix et du dialogue, a indiqué que la « guerre et les assassinats politiques sont à condamner ». Aussi, devait-il en appeler au patriotisme de tous pour mettre la Côte d’Ivoire au-dessus de chacun de nous : « J’ai failli être assassiné. Mais parce que j’aime mon pays, j’ai pardonné. C’est parce que j’aime mon pays, poursuit ADO, que j’accepte tous les mensonges déversés sur moi. Je n’ai pas besoin d’être Président, mais quand je vois comment mon pays est en train de sombrer, je ne peux pas rester les bras croisés. La Côte d’Ivoire ne doit pas être la dernière de la classe». Interpellant les gérants actuels du pouvoir, Alassane Ouattara leur a demandé de s’inscrire dans une vision plus humaine et participative. « Ce n’est pas en distribuant de l’argent ou des motos que l’on va réussir la réconciliation. Ce n’est pas en achetant les gens qu’on a raison. Il faut venir vers les populations pour leur parler », a-t-il dit. Pour lui, la vérité sur les raisons de l’assassinat du Président Robert Guéi doit être sue. Toutefois, le président du RDR réclame « la justice et la vérité » pour l’ancien chef de l’Etat, le Général Robert Guéi, assassiné dès les premières heures de la guerre mais dont les bourreaux ne sont toujours pas démasqués malgré les nombreux rapports nationaux et internationaux. Cet acte, a dit Alassane Ouattara, est « une honte pour la Côte d’Ivoire », d’autant plus qu’il déshonore la République. Une vraie trahison de la vision du Président Houphouët-Boigny ». En tout état de cause, ADO a averti Danané : « Ne nous faisons plus avoir une seconde fois », devait-il dire, appelant les populations, ses alliées dans la tradition à prendre leur responsabilité.
Charles Sanga (Envoyé spécial)
Toutefois, le monde avance et il faut que Danané sèche ses larmes pour affronter, courageusement, les défis de demain. ADO a passé plus d’une quarantaine de minutes à appeler ses compatriotes de Danané à la paix et à la réconciliation. Aussi, et surtout, au changement. Car, selon ses analyses, la pauvreté qui s’abat sur les populations qui, selon les études, arrivent difficilement à vivre avec un dollar par jour, est la faute à la Refondation. Le candidat qui se présente comme l’homme du « vrai changement » a bouclé sa tournée à l’ouest en se posant comme une alternative à la corruption et au détournement des deniers publics. « La Côte d’Ivoire a besoin de tourner la page. L’argent du café, du cacao et du pétrole, ce sont d’importantes ressources pour le pays. Mais tout cet argent est détourné par des personnes à Abidjan. Avec moi, ce sera la fin de la corruption », a-t-il promis aux populations de Danané qui, comme à Man, à Zouan-Hounien et à Biankouma attendaient du candidat ses « solutions » pour sortir le département de la léthargie. « J’ai un plan d’urgence pour Danané en raison des souffrances particulières de ce département », a avancé l’ancien Directeur général adjoint du Fonds monétaire international. Mettant en avant son « expérience » et son « expertise », Alassane Ouattara a annoncé vouloir investir 144 milliards de Fcfa dans le département pour les cinq années de sa présidence. Il entend réparer 472 pompes villageoises actuellement inopérantes et construire 107 forages dans les villages. Aussi, ADO a indiqué vouloir se préoccuper de la situation des 90 % des villages qui sont sans électricité. Pour l’Education, le candidat a promis 116 écoles à construire.
L’annonce qui a suscité l’ovation générale des populations est la promesse du bitumage de l’axe allant de Danané à la frontière de la Guinée. Alassane Ouattara a dit aux populations ce qu’il a suffisamment appris auprès du Président Houphouët-Boigny et dans les différentes institutions financières dans lesquelles il a servi. Devant Danané, il a juré la main sur le cœur : « J’ai toujours tenu mes promesses. Je réglerai le problème de chômage des jeunes ». Pour y arriver, il faudra que Danané sorte massivement voter le 29 novembre, pour le candidat du changement. Il dira à la population : « Préparez-vous à aller voter. Pour la première fois depuis dix ans que le pays est dans cette situation, c’est à vous qu’on donne la parole. Allez voter pour qu’il n’y ait plus jamais de guerre en Côte d’Ivoire. Allez voter pour que nous ayons une armée unifiée. Cette élection doit permettre de sortir de la crise. Mais pas de sortir de la crise pour tomber dans une autre crise ». ADO dénonçait, avec fermeté, la promesse de reprise de la guerre faite par le chef de l’Etat à ses partisans, leur disant qu’il obtiendrait le désarmement par les armes. Alassane Ouattara dans les habits de l’apôtre de la paix et du dialogue, a indiqué que la « guerre et les assassinats politiques sont à condamner ». Aussi, devait-il en appeler au patriotisme de tous pour mettre la Côte d’Ivoire au-dessus de chacun de nous : « J’ai failli être assassiné. Mais parce que j’aime mon pays, j’ai pardonné. C’est parce que j’aime mon pays, poursuit ADO, que j’accepte tous les mensonges déversés sur moi. Je n’ai pas besoin d’être Président, mais quand je vois comment mon pays est en train de sombrer, je ne peux pas rester les bras croisés. La Côte d’Ivoire ne doit pas être la dernière de la classe». Interpellant les gérants actuels du pouvoir, Alassane Ouattara leur a demandé de s’inscrire dans une vision plus humaine et participative. « Ce n’est pas en distribuant de l’argent ou des motos que l’on va réussir la réconciliation. Ce n’est pas en achetant les gens qu’on a raison. Il faut venir vers les populations pour leur parler », a-t-il dit. Pour lui, la vérité sur les raisons de l’assassinat du Président Robert Guéi doit être sue. Toutefois, le président du RDR réclame « la justice et la vérité » pour l’ancien chef de l’Etat, le Général Robert Guéi, assassiné dès les premières heures de la guerre mais dont les bourreaux ne sont toujours pas démasqués malgré les nombreux rapports nationaux et internationaux. Cet acte, a dit Alassane Ouattara, est « une honte pour la Côte d’Ivoire », d’autant plus qu’il déshonore la République. Une vraie trahison de la vision du Président Houphouët-Boigny ». En tout état de cause, ADO a averti Danané : « Ne nous faisons plus avoir une seconde fois », devait-il dire, appelant les populations, ses alliées dans la tradition à prendre leur responsabilité.
Charles Sanga (Envoyé spécial)