Notre Voie : Monsieur le maire, le président de la République a choisi votre commune pour s’adresser ce 31 octobre à la jeunesse ivoirienne, quel sentiment cela vous inspire. Gbamnan Djidan. : Le président Gbagbo connaît Yopougon et Yopougon connaît le président Gbagbo. Il ne pouvait pas lancer ce message en dehors de Yopougon car plus de 70% de la population de cette commune ont moins de 30 ans. En choisissant donc Yopougon, le président Gbagbo, non seulement nous honore, mais il rend ainsi hommage à la jeunesse de Yopougon en ce qu’il reconnaît par cet acte la lutte que cette jeunesse a menée et continue de mener pour la sauvegarde de la République. Je peux donc vous dire que la mobilisation sera exceptionnelle. Yopougon, toute activité cessante, sera noir de monde. Tout ce monde viendra écouter le message d’espoir du Président Gbagbo pour la jeunesse. Je peux d’ores et déjà vous dire que nous sommes prêts pour démontrer à la face du monde que c’est le président Gbagbo que Yopougon veut. C’est lui notre espoir et celui de toute l’Afrique. C’est en lui que la jeunesse de Côte d’Ivoire se reconnaît et la preuve sera une fois de plus faite ce samedi 31 octobre. N.V. : Après le dépôt de sa candidature, le président de la République Laurent Gbagbo, candidat à sa propre succession, a désigné le docteur Coulibaly Malick comme directeur national de sa campagne. Celui-ci a présenté son équipe le lundi dernier. Quel regard jetez-vous sur ces évènements ? G. G. : Vous avez vous-même vu qu’avant de déposer sa candidature, il a consulté le peuple de Côte d’Ivoire. C’est un fait inédit. Cela veut dire que le président Gbagbo est attaché à son peuple avec lequel il est en parfaite harmonie. C’est aussi la preuve qu’il est humble et sage. Mais cela veut surtout dire que contrairement aux autres qui se battent pour eux-mêmes, le président Laurent Gbagbo ne cherche pas le pouvoir pour lui-même, mais pour servir les ivoiriens et les conduire au bonheur auquel ce peuple aspire légitimement. A ce titre-là, il n’appartient plus au FPI seul. Il appartient à toute la Côte d’Ivoire. Le Président Gbagbo a été donc bien inspiré en associant toutes les composantes de la société à sa candidature. Vous avez par ailleurs vu que sa candidature est parrainée par une dizaine de partis politiques en plus du FPI, sa famille politique d’origine. Ça aussi c’est un fait important. Donc le fait d’avoir choisi son directeur de campagne en dehors de sa famille politique, le FPI, est parfaitement conforme à cette vision. Je voudrais donc profiter de cette occasion pour féliciter le docteur Malick et me réjouir de la qualité des hommes qui composent son équipe. En ce qui nous concerne à Yopougon, nous sommes à sa disposition et nous sommes en ordre de bataille pour conduire le président Gbagbo à la victoire au premier tour. N.V. : Le croisement qui avait été prévu par le mode opératoire a révélé qu’il y a 1.911.254 personnes qu’on ne retrouve sur aucun fichier historique. Alors que ceux-ci devraient passer au contentieux comme prévu, certains acteurs politiques demandent du coup qu’on laisse tout le monde voter. G.G. : On ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Tout le monde est d’avis que c’est par ces élections qu’on sortira de cette grave crise que notre pays traverse. Mais cela ne peut être possible que si ces élections sont transparentes. Or pour qu’elles soient transparentes, il faut une liste électorale consensuelle. C’est à cette condition que les résultats seront acceptés de tous et que le vaincu pourra féliciter le vainqueur et le vainqueur tendre la main au vaincu. Beaucoup de sacrifices financiers ont été déjà fait pour la transparence de ces élections. Parce que les ivoiriens ne se faisaient plus confiance. Avec l’Institut national de la Statistique (INS), seulement 40 milliards nous suffisaient pour ces élections. Mais au nom justement de la transparence, des acteurs politiques nationaux ont voulu qu’on associe une entreprise étrangère, la Sagem, à l’organisation de nos élections. De sorte que ce sont plus de 200 milliards qui sont engloutis dans le processus. On ne peut pas avoir fait tous ces efforts pour venir tout remettre en cause après.
Entretien réalisé par Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
Entretien réalisé par Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr