Qui ne souhaite pas être, un jour, dans la tête du président ? Savoir ce qu’il pense, ce qu’il prévoit pour ses ouailles en cette période de pré-campagne. Notre président a une façon toute particulière à lui de rendre ses idées, ses émotions, qu’on oublierait presque les ratés de la Refondation. Son discours sur la crise, la paix et le progrès est conçu selon un prisme personnel. Nous vous proposons dans cette sorte de politique fiction qui emprunte terriblement à la réalité, ce que le président dirait à la nation, à la télévision nationale avant le 29 novembre. D’ailleurs, il ne se prive pas d’occuper les ondes, surtout avec une télé dont il dispose à tout moment. Voici le « Laurent show » comme vous l’aimiez.
« Les ivoiriens oublient qui je suis. Moi, Laurent, je sais d’oùje viens. Je sais où je vais. Ces élections, je vais les gagner. Je ne peux même pas les perdre. Je gagne ou je gagne. Un institut de sondage français, je dis bien français, me donne gagnant avec 52 % des voix. Je ne comprends pas pourquoi ils sont « chauds » pour aller aux élections. D’ailleurs si je les organise, c’est du pain béni pour eux. Aujourd’hui, Henri et Alassane parlent de démocratie et d’élections. Eux, ils peuvent parler de quoi. On se connait tous dans ce pays ! Moi, j’ai fait la prison à plusieurs reprises. J’ai affronté Houphouët, seul. Ce pouvoir je l’ai eu par Dieu. C’est un pouvoir issu de Dieu. N’importe qui ne peut pas être président. Ce fauteuil n’est pas un ban présidentiel. Malgré la sale guerre qu’ils m’ont imposée, J’ai tenu la barre. Dans ce pays, on se connait tous. Il y a ceux qui aiment la Côte d’Ivoire et il y a les ennemis de ce pays, les candidats de l’étranger qui veulent vendre notre pays aux Blancs. Moi je vais vous dire qui voter. Votez Laurent, il vous rendra le pouvoir. Je suis fils de pauvre. Je connais vos problèmes. Je vais les résoudre. Je vais vous apporter le développement, le bien-être, l’école gratuite, l’eau. Ils me parlent de bonne gouvernance. Vous avez vu ce que j’ai fait. Mes hommes de la filière café cacao ont volé les paysans. Ils sont où aujourd’hui ? En prison. On me dit Laurent vole les paysans. Moi, voler nos parents ? N’importe quoi. Ils pensent que je vais m’arrêter là. Je vais leur montrer qui a mis l’eau dans coco (Rires). Avec la guerre, ils m’ont empêché de travailler. Vous avez vu ! L’école gratuite, l’AMU, tout est à l’eau à cause d’eux. Un matin, ils sont venus et ils se sont mis à tirer partout. Aujourd’hui, ils sont où ? Ils sont dans le gouvernement. Tout le monde mange. Parce que c’est ça le fond du problème. Ils crient : « Mauvaise gouvernance, gabegie, népotisme… » Quand je vais prendre un pour jeter en prison, ils vont me parler de processus de paix. Après la guerre, on va régler tout ce désordre. (Rires) Qu’est-ce que je peux faire d’autre ? On dit Laurent vole… Moi, voler ? Si on dit Laurent cherche femme, voilà !!! (Ndlr : la sale de courtisans applaudit à tout rompre).
Dites –moi. Est-ce qu’il y a des opposants dans ce pays ? Mes adversaires comptent sur les blancs. Moi je suis votre candidat, le candidat des ivoiriens. Les autres comptent sur l’Etranger. S’ils s’amusent à « mettre leur bouche » dans notre attiéké, ils verront de quel bois je me chauffe. Un garçon, c’est un garçon, il ne doit pas avoir peur du combat. Moi, Laurent, je n’ai pas peur d’eux. Aujourd’hui, Chirac est où ? Il est parti ! Aujourd’hui, je suis le seul maître à bord. Ils se plaignent qu’ils n’ont pas accès à la télévision, ça c’est leur problème. Moi, je ne suis pas directeur de la Rti. Je ne suis pas journaliste. Je fais mon travail. C’est le peuple qui m’a mis là. C’est au peuple que je rends des comptes. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.»
Assoumane Bamba
« Les ivoiriens oublient qui je suis. Moi, Laurent, je sais d’oùje viens. Je sais où je vais. Ces élections, je vais les gagner. Je ne peux même pas les perdre. Je gagne ou je gagne. Un institut de sondage français, je dis bien français, me donne gagnant avec 52 % des voix. Je ne comprends pas pourquoi ils sont « chauds » pour aller aux élections. D’ailleurs si je les organise, c’est du pain béni pour eux. Aujourd’hui, Henri et Alassane parlent de démocratie et d’élections. Eux, ils peuvent parler de quoi. On se connait tous dans ce pays ! Moi, j’ai fait la prison à plusieurs reprises. J’ai affronté Houphouët, seul. Ce pouvoir je l’ai eu par Dieu. C’est un pouvoir issu de Dieu. N’importe qui ne peut pas être président. Ce fauteuil n’est pas un ban présidentiel. Malgré la sale guerre qu’ils m’ont imposée, J’ai tenu la barre. Dans ce pays, on se connait tous. Il y a ceux qui aiment la Côte d’Ivoire et il y a les ennemis de ce pays, les candidats de l’étranger qui veulent vendre notre pays aux Blancs. Moi je vais vous dire qui voter. Votez Laurent, il vous rendra le pouvoir. Je suis fils de pauvre. Je connais vos problèmes. Je vais les résoudre. Je vais vous apporter le développement, le bien-être, l’école gratuite, l’eau. Ils me parlent de bonne gouvernance. Vous avez vu ce que j’ai fait. Mes hommes de la filière café cacao ont volé les paysans. Ils sont où aujourd’hui ? En prison. On me dit Laurent vole les paysans. Moi, voler nos parents ? N’importe quoi. Ils pensent que je vais m’arrêter là. Je vais leur montrer qui a mis l’eau dans coco (Rires). Avec la guerre, ils m’ont empêché de travailler. Vous avez vu ! L’école gratuite, l’AMU, tout est à l’eau à cause d’eux. Un matin, ils sont venus et ils se sont mis à tirer partout. Aujourd’hui, ils sont où ? Ils sont dans le gouvernement. Tout le monde mange. Parce que c’est ça le fond du problème. Ils crient : « Mauvaise gouvernance, gabegie, népotisme… » Quand je vais prendre un pour jeter en prison, ils vont me parler de processus de paix. Après la guerre, on va régler tout ce désordre. (Rires) Qu’est-ce que je peux faire d’autre ? On dit Laurent vole… Moi, voler ? Si on dit Laurent cherche femme, voilà !!! (Ndlr : la sale de courtisans applaudit à tout rompre).
Dites –moi. Est-ce qu’il y a des opposants dans ce pays ? Mes adversaires comptent sur les blancs. Moi je suis votre candidat, le candidat des ivoiriens. Les autres comptent sur l’Etranger. S’ils s’amusent à « mettre leur bouche » dans notre attiéké, ils verront de quel bois je me chauffe. Un garçon, c’est un garçon, il ne doit pas avoir peur du combat. Moi, Laurent, je n’ai pas peur d’eux. Aujourd’hui, Chirac est où ? Il est parti ! Aujourd’hui, je suis le seul maître à bord. Ils se plaignent qu’ils n’ont pas accès à la télévision, ça c’est leur problème. Moi, je ne suis pas directeur de la Rti. Je ne suis pas journaliste. Je fais mon travail. C’est le peuple qui m’a mis là. C’est au peuple que je rends des comptes. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.»
Assoumane Bamba
