Le Président de la République, Laurent Gbagbo livre un message d'espoir, ce matin, au complexe Jesse Jackson de Yopougon, à la jeunesse ivoirienne. Entre le candidat de La majorité présidentielle et les jeunes de Côte d'Ivoire, c'est une longue histoire et un vieux mariage dans la longue vallée vers la liberté. De la prise du pouvoir en 2000, à la résistance patriotique de 2002 à 2009. C'est pratiquement par césarienne que la Côte d'Ivoire a ouvert l'ère de la IIe République avec les troubles et manifestations de rue qui ont précédé la prestation de serment de Laurent Gbagbo, le 26 octobre 2000. En effet, face au hold-up électoral de la junte militaire au pouvoir, depuis, le 24 décembre 1999 en Côte d'Ivoire, dirigée par feu Robert Guei, le candidat du Front populaire ivoirien à l'élection présidentielle de 2000, Laurent Gbagbo, appelle les populations ivoiriennes éprises de paix et de liberté à descendre dans la rue pour dire non à la confiscation de sa victoire par les militaires. Les populations composées en grande partie de jeunes sont sorties massivement pour braver les balles assassines des hommes du sergent chef Boka Yapi. En 48 heures de protestation populaire et au prix de mille sacrifices, la détermination et la volonté de la jeunesse ont eu raison de la barbarie et autres tueries des militaires. Dans cette marche vers la restauration de la justice et la démocratie, un leader politique en l'occurrence Dramane Ouattara demande à ses partisans le 24 octobre 2000, d'aller prendre le pouvoir qui " se trouve dans la rue ". C'est encore, les jeunes qui ont pu barrer la route à ces imposteurs. Lorsqu'en septembre 2002, une rébellion orchestrée et préparée par la France et ses valets dont Dramane Ouattara, a voulu faire basculer la Côte d'Ivoire dans le chaos, les jeunes de Côte d'Ivoire se sont dressés aux côtés du Président Laurent Gbagbo pour dire encore non aux déstabilisateurs des Institutions de la République. Par les rassemblements et autres meetings, les marches, les jeunes ivoiriens regroupés au sein de la galaxie patriotique ont offert leur poitrine contre les forces étrangères notamment l'armée française pour sauver leur patrie. La communauté internationale a encore en mémoire le gigantesque rassemblement du 2 octobre 2002 à la place de la République au Plateau pour lancer le sursaut national avec le président du conseil économique et social, Laurent Dona Fologo. Les 4, 5, 6, 7, 8, 9 novembre 2004, la jeunesse ivoirienne a résisté les mains nues contre les chars chiraquiens devant l'Hôtel Ivoire. Le triste et lourd bilan de 70 morts n'a rien altéré de l'ardeur patriotique de la population qui a fait plier l'échine aux militaires français. Grâce à la détermination de la jeunesse, le plan d'assassinat du Président Gbagbo concocté par les hommes du Gal Poncet a échoué et mis à nu. La présence permanente et remarquable des jeunes dans les grandes artères d'Abidjan a permis à Thabo Mbeki, médiateur en son temps, de prendre véritablement connaissance du dossier ivoirien. Lorsqu'en 2006, l'Onu, par le truchement du Groupe de travail international ( Gti) dirigé par le ministre congolais des affaires étrangères, Rodolphe Adada, avait tenté de se substituer aux Institutions ivoiriennes, les jeunes étaient encore là pour ramener les hommes de Kofi Annan sur terre. Passés ces moments douloureux de l'histoire de la Côte d'Ivoire, lorsqu'en 2007, le Président Laurent Gbagbo propose un nouveau remède au mal de son pays en signant un accord politique avec Guillaume Soro, secrétaire général de l'ex-rébellion, ils sont encore sortis pour apporter leur soutien à cet arrangement entre les ex-belligérants. Blé Goudé et ses camarades ont pris leur bâton de pèlerin pour parcourir tout le pays en apportant le message de paix. C'est grâce à l'adhésion totale des jeunes à l'Accord politique de Ouaga que la Côte d'Ivoire retrouve progressivement son unité d'antan. Ce sont ces jeunes qui effectuent massivement, ce matin, au complexe Jesse Jackson de Yopougon, le déplacement pour écouter celui qui incarne leur espoir, le Président candidat Laurent Gbagbo.
Zéré de Mahi
Zéré de Mahi