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Politique Publié le samedi 31 octobre 2009 | Notre Voie

Rencontre du chef de l’Etat avec la jeunesse aujourd’hui : Laurent Gbagbo ou la démystification du pouvoir d`Etat

“Jeunes de Côte d'Ivoire, il y a de l'espoir”, c'est la quintessence du message que Son Excellence, Le président Laurent Gbagbo veut partager avec les jeunes, la jeunesse de Côte d'ivoire, d'Afrique et du monde. Regardant la télévision 1ère chaîne, lorsque j'ai écouté la voix du président commentant la photo sur laquelle il posait avec des jeunes de sa génération. De ce commentaire, je retiens ceci : une extraordinaire simplicité avec laquelle, vérité toute nue le président de la République parle de son enfance, de fils de pauvre allant à l'école les pieds nus, dans son kaki King de l'époque. J'ai senti en Moi, citoyen du Monde du 21ème siècle, époque du village planétaire où tout se sait à la même minute par le biais des médias sur intranet, un réel sentiment de fierté. J'ai retenu de ce message le sens de la simplicité, de la grandeur et surtout de la parfaite humilité c'est-à-dire celle dans la position où un supérieur se met au-dessous de quiconque pour exprimer que nous sommes tous égaux quelle que soit notre destinée. Fierté pour la Grandeur du message empreint de normalité et de réalité. Cette humilité du Président est vecteur d'une nouvelle philosophie politique du Pouvoir qui ne doit plus être mystifié ni sacralisé. Cette approche de l'exercice du Pouvoir d'Etat repose sur une marque de modernité, une réflexion assise sur une trilogie à savoir la simplicité de la vie, la promotion des ambitions nobles et la réalisation de rêve de tout être humain. Pour comprendre la démarche du président Laurent, il faut remonter le parcours de sa vie, son ambition, et son projet politique pour la Cote d'Ivoire. l La vie de l'homme Un regard rétrospectif permet de parcourir les chemins de l'historien président Laurent Koudou Gbagbo ; il est bon de rappeler que l'homme a connu une enfance qui ressemble à celle de milliers d'enfants de ce pays, de famille modeste, qui ne sont pas forcément nés sous la fortune, dans les milieux embourgeoisés. Laurent Gbagbo a connu une enfance ordinaire du petit écolier qui, avec son enthousiasme naturel, embrasse l'école des Blancs, sans chaussure, pieds nus dans son kaki. Il garde sa vivacité, son élégance, son sourire sans complexe parmi ses amis, la tête sur les épaules et déjà conscient de son avenir. C'est l'image de ce jeune homme, l'air débonnaire mais élégant dans la tête et le comportement qu'il faut retenir de cette photo souvenir qui retrace son passage dans cette école primaire dans les années 57.Dieu seul sait à cette époque, quelles étaient les conditions de scolarisation (difficiles) pour les enfants et les parents de milieu très modeste. Mais animés par la volonté de donner une éducation moderne à travers la maîtrise de la connaissance livresque, ses parents comme tout bons parents ont donc permis sa scolarisation. Souvenons-nous comme si c'était hier, le contexte de paupérisation générale ne permettait pas à quiconque d'assurer une éducation à la nouvelle civilisation axée sur l'écriture et la lecture. Sans grands moyens, mais riche de son éducation et de sa conscience de fils de pauvre, Laurent Gbagbo a su se battre comme la plupart des enfants de cette époque pour se faire une place au soleil des Indépendances qui passent nécessairement par la formation et l'instruction. Fils de pauvre, il a su se hisser à la plus haute marche du podium par le travail personnel, la volonté de réussir car dans son entendement, seule la véritable acquisition des connaissances par les diplômes permettent de devenir et d'être quelqu'un dans la vie. Ayant brisé le mur de la honte, de la pauvreté, notre jeune écolier qui savait ce qu'il voulait a réussi là où les enfants des familles fortunées ont lamentablement échoué. Cela démontre que l'on peut naître dans une famille riche, il n'en demeure pas moins vrai que devant les choses de la vie liées à l'intelligence ; on se retrouve derrière les enfants des pauvres car l'intelligence ne se vend pas mais s'acquiert par des prédispositions naturelles. Seules les facultés mentales bien ordonnées libèrent les énergies pour une éclosion des talents. La seule source de motivation, c'est le travail, le combat loyal, le vouloir devenir et être qui sont les facteurs qui ont déterminé la réussite de l'homme.

Le parcours du chef de L'Etat est atypique et représente un parcours exemplaire pour tous les enfants de Côte d'Ivoire puisque son histoire offre la possibilité à chaque enfant, pauvre ou riche de naissance que pour réussir, il faut de la volonté, l'esprit de bonne compétition, de la persévérance et surtout croire à son idéal. Il faut surtout retenir à l'exemple du Woody de Mama que la pauvreté n'est pas une fatalité. Comme le dit l'adage populaire “si tu veux, tu peux”. La foi, la détermination qui caractérisent l'homme a fait de lui un lutteur au sens noble du terme car les vraies victoires sont celles qui s'acquièrent dans le duel, la bataille héroïque. C'est ce qui caractérise Laurent Gbagbo qui, lorsqu'il se sent acculé a toujours un joker déroutant adversaires et partenaires. Notre président réagit mieux dans l'adversité n'étant pas habitué aux cadeaux, à la succession, à l'héritage du Père Fondateur. Sa philosophie découle du fait qu'en politique, on peut susciter une grande adhésion avec des idées novatrices, et changer le monde et se faire un destin ; seules les idées, le brain-trust gouvernent le monde de façon durable à l'opposé de la force, la guerre qui ne peut stabiliser un pouvoir politique. C'est d'ailleurs pour cela que le Président a toujours prôné comme solution pour tout changement de régime que cela se fasse par une alternative pacifique, démocratique par les élections. Son essai politique “Pour une alternative pacifique en Côte d'Ivoire” est un véritable cours de sciences politiques à enseigner aux candidats à la politique dans les Etats modernes ; S'imprégnant d'une philosophie politique, dans l'étude portant sur le contrat social, Jean Jacques Rousseau, écrivait : “Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître s'il ne transforme pas sa force en droit et l'obéissance en devoir”, la force appelant la force dans cette hypothèse, on se retrouve dans une sphère d'instabilité chronique en dehors des règles de droit fondant la vie en communauté. Le parcours de Laurent Gbagbo est bien retracé par son compagnon de lutte, le Professeur Sangaré Abou Drahmane qui dresse le 02 septembre 2008 à la page 2, dans Notre Voie, une grande biographie de l'homme d'Etat que le président incarne. Ce témoignage doit être lu, édité en plusieurs exemplaires afin de permettre à la jeunesse de connaître mieux le parcours politique de l'homme. Il n'est pas arrivé en politique par accident, par un coup d'Etat, ni par procuration ou par succession. Mais il est venu en politique par conviction, pour défendre les opprimés, instaurer une justice sociale, proposer une autre manière de gouverner au monde. Selon mon maître, professeur Abou Drahamane Sangaré, “l'histoire a très tôt projeté dans la vie Laurent Gbagbo en lui donnant des responsabilités parfois trop lourdes pour son âge. A 19 ans, après l'arrestation de son père pour participation à un complot, il est devenu, l'aîné d'une famille, un aîné sans sous”. Homme d'éthique et de grande valeur morale, Laurent Gbagbo incarne le courage, la vérité, l'intégrité qui sont pour lui des principes non négociables de son combat politique. Premier chef d'Etat en Côte d’Ivoire et dans le monde à dire au grand jour sa pauvreté, son origine de la classe “de en bas de en bas”, pour parler comme le professeur Niangoran Boua, le père de la Dromologie, Laurent Gbagbo ne falsifie pas l'histoire, mais dit simplement la vérité là où certains sont prêts à créer une mythologie : “Me voilà sur cette photo, je ne porte pas de chaussures parce que mes parents à cette époque n'avaient pas les moyens de me les acheter. Je porte ma fleur dans la poche, signe de mon élégance malgré la nudité de mes pieds”. Cette façon de voir la vie caractérise l'homme, son humilité, sa simplicité qui dérangent partenaires et adversaires. Au sommet de l'Etat, rares sont les chefs d'Etat, prêts à dire qu'ils sont issus de famille modeste, pauvre. D'ailleurs ses adversaires politiques ironisent parfois en disant qu'on ne confie pas la clef du trésor à, un pauvre ; il serait tenté de se servir et de s'enrichir rapidement. Dans la pratique, l'homme est indifférent à la richesse mal acquise et ne considère que lui appartenant ce qui lui revient de droit, son salaire, et les avantages liés à sa fonction. L'humilité grandit le président aux yeux des jeunes pour qui Laurent Gbagbo est un exemple de ce que l'on peut partir de la basse classe pour atteindre le sommet pourvu que l'on croit en soi -même, à son idéal. Les exemples foisonnent et lui donnent raison : le cas du président américain Barak Obama est une parfaite illustration de ce que les convictions, la détermination, la foi sont les facteurs déterminants de la réussite sociale par rapport à l'objectif que chacun se fixe. En Côte d'Ivoire, le groupe Magic Système dans l'espace musical “zougloutique” est un bel exemple de cette philosophie fondée sur la valeur du travail et de la persévérance ; on peut partir de rien et devenir quelqu'un, alors il y a de l'espoir pour tous les jeunes de Côte d'Ivoire et du monde. C'est le sens du message destiné à la jeunesse de Côte d'Ivoire. On a beau être ou naître aristocrate ou riche, cela ne vous prédestine pas à la plus haute marche du podium social. Cela s'acquiert par le mérite, la valeur individuelle, sans succession.

A. Michel Taki Ingenieur des médias
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