Les rues coupées à plusieurs kilomètres du complexe Jesse Jackson de Yopougon. Forte présence des forces de défense et de sécurité dans les rues de Yopougon. Crs, Bae, Gendarmerie… Laurent Gbagbo a effectué le déplacement du complexe Jesse Jackson en tant que candidat à la prochaine élection présidentielle, mais l'homme a gardé son statut de chef d'Etat. Comme à une visite d'Etat.
Arborant des tee-shirts à l'effigie du chef. Que des éléments de la Fesci ont distribués la veille, dans les établissements où ils sont passés pour intimer l'ordre aux élèves de venir écouter le message de Laurent Gbagbo. Le seul défi de Charles Blé Goudé, directeur national de campagne chargé de la jeunesse, était de réussir le pari de la mobilisation. Les billets de banque, l'alcool…tout a été mobilisé pour attirer des jeunes. "Je n'ai pas suivi le discours de Gbagbo parce que j'étais au maquis avec mes amis. On avait la latitude de boire tout ce qu'on voulait" nous disait, Diarassouba, un ami du lycée que nous avons rencontré dans un maquis non loin du complexe. Mais cela n'a pas réussi à convaincre la plupart des jeunes qui ont préféré rester chez eux. Les raisons de la rencontre avec les jeunes "J'ai souhaité ardemment cette rencontre. J'ai souhaité qu'avant l'investiture qui va marquer le début de la campagne, avant les joutes oratoires, j'ai souhaité rencontrer la jeunesse de Côte d'Ivoire. Pourquoi cette rencontre ? Il y a trois raisons. Premièrement, je voudrais saluer et honorer ma promesse de saluer la lutte de résistance des jeunes, avant d'entrer en campagne. En 2002, la Côte d'Ivoire a été attaquée. La jeunesse s'est levée spontanément et a dit non à la guerre. Elle a envahi la place de la république à deux, trois, quatre, cinq fois. Puis le stade Houphouët Boigny pour dire sa désapprobation de la guerre, cette jeunesse, je dois lui dire merci. Et c'est pourquoi, j'ai souhaité que cette rencontre ait lieu avant même le début de la campagne" a-t-il expliqué d'entrée. Le candidat Laurent Gbagbo a expliqué aux jeunes qu'il y a deux types de candidats, tout en donnant les raisons pour lesquelles, le Fpi n'a rien réalisé en 9 ans de règne. "Vous voyez, aujourd'hui dans ce pays, il y a deux groupes de candidats. Il y a ceux qui savent qu'il y a eu la guerre en Côte d'Ivoire et qui travaillent à ce que nous sortions de la guerre. Et il y a ceux qui font comme s'il n'y a jamais eu de guerre ici. Ils parlent de la Côte d'Ivoire en disant, on n'a pas fait ceci, on n'a pas fait cela, alors qu'eux-mêmes en de circonstances pareilles, nous prenions deux directions diamétralement opposées. Pendant que moi je revenais d'Europe pour la Côte d'Ivoire, la plupart d'entre eux partaient de la Côte d'Ivoire vers l'Europe. C'est-peut être pour ça qu'ils ne savent pas qu'il y a eu la guerre ici. Allez leur dire qu'ici, nous avons connu la guerre. Et qu'ici, la guerre a détruit l'économie cotonnière du nord, la guerre a détruit l'économie cacaoyière de l'ouest. La guerre a détruit les usines du centre, la guerre a fait que des capitaux sont partis de la Côte d'Ivoire pour se retrouver ailleurs. La guerre a fait que des usines ont fermé. Mais eux, ils ne savent pas qu'il y a eu la guerre. Parce qu'ils étaient ailleurs. Il faut le leur dire" s'est-il défendu.
Les rapports avec Soro
Le Premier ministre Soro Guillaume "Aujourd'hui, il y a des gens qui se lèvent et qui s'attaquent à Soro Guillaume. On l'accuse d'être traître. Ah bon ! Il a trahi qui ? Avant l'accord de Ouagadougou que j'ai signé avec Soro Guillaume, je lui ai proposé le poste de premier ministre et il a accepté. On avait un programme, c'était de ramener la paix et d'organiser les élections. Certains, qui n'étaient même pas là-bas disent, Soro Guillaume est un traître, mais il a trahi qui ? Il était lié à eux ? Par quel contrat ? Il a trahi qui ? Il faut qu'ils le disent. Soro Guillaume est un citoyen, c'est un jeune. C'est Soro Guillaume qui m'a présenté Blé Goudé, c'est Soro Guillaume qui m'a présenté Damana Picas. Il a emprunté une voie à un moment et à un autre moment il a vu que cette voie n'était pas bonne, il fallait ramener la paix, il fallait ramener les élections. Si quelqu'un dit qu'il l'a trahi, il faut qu'il vienne pour nous dire qui il a trahi et sur quel sujet il l'a trahi, comme ça on va savoir. En tout cas, moi, il ne m'a pas trahi" a-t-il fait savoir. Laurent Gbagbo a déclaré à qui veut l'entendre que de 2000 à 2009, sa priorité a été de maintenir les institutions de la République. "Je voudrais dire à tous les Ivoiriens, que notre priorité a été d'abord de faire en sorte que l'Etat de Côte d'Ivoire ait lieu. C'est pourquoi, les ennemis de la Côte d'Ivoire se sont battus contre le président de la République, pour arracher des pouvoirs au président de la république et les donner à quelqu'un de non élu. Vous nous avez aidé. On n'a pas accepté ni à Marcoussis, ni à l'Onu que quelqu'un veuille changer notre constitution sans notre avis. Donc il fallait préserver l'Etat. Nous avons préservé l'Etat. Et c'est parce que nous avons préservé l'Etat que nous avons signé les accords de Ouagadougou" a-t-il dit. Laurent Gbagbo s'est prononcé également sur les 2 millions de personnes introuvables sur les différents fichiers historiques "Ce n'est pas moi qui suis allé chercher la Sagem. C'est eux qui n'ont pas confiance dans leur pays et qui sont allés chercher ailleurs une structure étrangère. Je dis il n'y a pas de problème, comme moi je ne crains rien. La Sagem a travaillé et elle dit qu'il y a 2,7 millions qu'on ne retrouve pas. On ne sait pas d'où ils sortent. Je leur ai dit, allez chercher un peu encore avec d'autres méthodes. Ils ont trouvé 800.000 et il y a 1,9million qu'on ne retrouve pas. Ce que la loi dit, c'est qu'on doit afficher la liste électorale. Et certains disent, ne vous laissez pas éliminer. Comment ils vont se laisser éliminer ? Celui qui n'est pas sur la liste, c'est qu'il y a quelque chose. Même à Mama, dans mon village, 150 personnes ne sont pas sur la liste ; est-ce que je dis aux gens d'aller faire des bagarres ? A Zouhan hounien, 60% des gens ne sont pas sur la liste. Est-ce qu'on leur dit de faire la bagarre ? Il y en a qui font comme si c'est eux seuls qui savent faire les bagarres. Allez leur dire que le temps des bagarres est fini et que maintenant, c'est le temps des élections pour qu'on sache en Côte d'Ivoire qui est qui. Qui pèse quoi, c'est tout. La guerre est finie. Aujourd'hui, nous voulons aller aux élections pour voir qui est qui. Il y a un mois pour vider les contentieux et les magistrats ont 8 jours pour régulariser les cas. Les élections auront lieu. Nous allons y aller pour voir qui est qui dans ce pays" a déclaré Gbagbo Laurent à ce sujet. Le maire de la commune de Yopougon, Gbamnan Djidan Jean Félicien, a souhaité la bienvenue au candidat Gbagbo, en lui remettant la somme de 1.100.000f qui, selon lui, représente la cotisation de femmes commerçantes qui ont payé chacune la pièce de 100f. Charles Blé Goudé s'est, pour sa part, attaqué au président du Rdr, notamment sur son programme chiffré. "…l'oiseau est revenu, se promenant de ville en ville pour promettre des milliards par-ci par-là. On ne distribue pas l'argent à tous les coins de rue comme on veut nous le faire croire. Le plus grand pourvoyeur des fonds du Fmi, c'est les Etats-Unis. Puisque ceux qui promettent de l'argent font croire qu'ils ont des amitiés aux Etats-Unis. Mais la crise financière sévit aux Etats-Unis. Pourquoi ces amis n'ont pas distribué de l'argent aux Etats-Unis ? Chers amis, ne vous laissez pas berner" a-t-il dit pour s'attaquer aux promesses du leader du Rdr.
Jules Claver Aka
Arborant des tee-shirts à l'effigie du chef. Que des éléments de la Fesci ont distribués la veille, dans les établissements où ils sont passés pour intimer l'ordre aux élèves de venir écouter le message de Laurent Gbagbo. Le seul défi de Charles Blé Goudé, directeur national de campagne chargé de la jeunesse, était de réussir le pari de la mobilisation. Les billets de banque, l'alcool…tout a été mobilisé pour attirer des jeunes. "Je n'ai pas suivi le discours de Gbagbo parce que j'étais au maquis avec mes amis. On avait la latitude de boire tout ce qu'on voulait" nous disait, Diarassouba, un ami du lycée que nous avons rencontré dans un maquis non loin du complexe. Mais cela n'a pas réussi à convaincre la plupart des jeunes qui ont préféré rester chez eux. Les raisons de la rencontre avec les jeunes "J'ai souhaité ardemment cette rencontre. J'ai souhaité qu'avant l'investiture qui va marquer le début de la campagne, avant les joutes oratoires, j'ai souhaité rencontrer la jeunesse de Côte d'Ivoire. Pourquoi cette rencontre ? Il y a trois raisons. Premièrement, je voudrais saluer et honorer ma promesse de saluer la lutte de résistance des jeunes, avant d'entrer en campagne. En 2002, la Côte d'Ivoire a été attaquée. La jeunesse s'est levée spontanément et a dit non à la guerre. Elle a envahi la place de la république à deux, trois, quatre, cinq fois. Puis le stade Houphouët Boigny pour dire sa désapprobation de la guerre, cette jeunesse, je dois lui dire merci. Et c'est pourquoi, j'ai souhaité que cette rencontre ait lieu avant même le début de la campagne" a-t-il expliqué d'entrée. Le candidat Laurent Gbagbo a expliqué aux jeunes qu'il y a deux types de candidats, tout en donnant les raisons pour lesquelles, le Fpi n'a rien réalisé en 9 ans de règne. "Vous voyez, aujourd'hui dans ce pays, il y a deux groupes de candidats. Il y a ceux qui savent qu'il y a eu la guerre en Côte d'Ivoire et qui travaillent à ce que nous sortions de la guerre. Et il y a ceux qui font comme s'il n'y a jamais eu de guerre ici. Ils parlent de la Côte d'Ivoire en disant, on n'a pas fait ceci, on n'a pas fait cela, alors qu'eux-mêmes en de circonstances pareilles, nous prenions deux directions diamétralement opposées. Pendant que moi je revenais d'Europe pour la Côte d'Ivoire, la plupart d'entre eux partaient de la Côte d'Ivoire vers l'Europe. C'est-peut être pour ça qu'ils ne savent pas qu'il y a eu la guerre ici. Allez leur dire qu'ici, nous avons connu la guerre. Et qu'ici, la guerre a détruit l'économie cotonnière du nord, la guerre a détruit l'économie cacaoyière de l'ouest. La guerre a détruit les usines du centre, la guerre a fait que des capitaux sont partis de la Côte d'Ivoire pour se retrouver ailleurs. La guerre a fait que des usines ont fermé. Mais eux, ils ne savent pas qu'il y a eu la guerre. Parce qu'ils étaient ailleurs. Il faut le leur dire" s'est-il défendu.
Les rapports avec Soro
Le Premier ministre Soro Guillaume "Aujourd'hui, il y a des gens qui se lèvent et qui s'attaquent à Soro Guillaume. On l'accuse d'être traître. Ah bon ! Il a trahi qui ? Avant l'accord de Ouagadougou que j'ai signé avec Soro Guillaume, je lui ai proposé le poste de premier ministre et il a accepté. On avait un programme, c'était de ramener la paix et d'organiser les élections. Certains, qui n'étaient même pas là-bas disent, Soro Guillaume est un traître, mais il a trahi qui ? Il était lié à eux ? Par quel contrat ? Il a trahi qui ? Il faut qu'ils le disent. Soro Guillaume est un citoyen, c'est un jeune. C'est Soro Guillaume qui m'a présenté Blé Goudé, c'est Soro Guillaume qui m'a présenté Damana Picas. Il a emprunté une voie à un moment et à un autre moment il a vu que cette voie n'était pas bonne, il fallait ramener la paix, il fallait ramener les élections. Si quelqu'un dit qu'il l'a trahi, il faut qu'il vienne pour nous dire qui il a trahi et sur quel sujet il l'a trahi, comme ça on va savoir. En tout cas, moi, il ne m'a pas trahi" a-t-il fait savoir. Laurent Gbagbo a déclaré à qui veut l'entendre que de 2000 à 2009, sa priorité a été de maintenir les institutions de la République. "Je voudrais dire à tous les Ivoiriens, que notre priorité a été d'abord de faire en sorte que l'Etat de Côte d'Ivoire ait lieu. C'est pourquoi, les ennemis de la Côte d'Ivoire se sont battus contre le président de la République, pour arracher des pouvoirs au président de la république et les donner à quelqu'un de non élu. Vous nous avez aidé. On n'a pas accepté ni à Marcoussis, ni à l'Onu que quelqu'un veuille changer notre constitution sans notre avis. Donc il fallait préserver l'Etat. Nous avons préservé l'Etat. Et c'est parce que nous avons préservé l'Etat que nous avons signé les accords de Ouagadougou" a-t-il dit. Laurent Gbagbo s'est prononcé également sur les 2 millions de personnes introuvables sur les différents fichiers historiques "Ce n'est pas moi qui suis allé chercher la Sagem. C'est eux qui n'ont pas confiance dans leur pays et qui sont allés chercher ailleurs une structure étrangère. Je dis il n'y a pas de problème, comme moi je ne crains rien. La Sagem a travaillé et elle dit qu'il y a 2,7 millions qu'on ne retrouve pas. On ne sait pas d'où ils sortent. Je leur ai dit, allez chercher un peu encore avec d'autres méthodes. Ils ont trouvé 800.000 et il y a 1,9million qu'on ne retrouve pas. Ce que la loi dit, c'est qu'on doit afficher la liste électorale. Et certains disent, ne vous laissez pas éliminer. Comment ils vont se laisser éliminer ? Celui qui n'est pas sur la liste, c'est qu'il y a quelque chose. Même à Mama, dans mon village, 150 personnes ne sont pas sur la liste ; est-ce que je dis aux gens d'aller faire des bagarres ? A Zouhan hounien, 60% des gens ne sont pas sur la liste. Est-ce qu'on leur dit de faire la bagarre ? Il y en a qui font comme si c'est eux seuls qui savent faire les bagarres. Allez leur dire que le temps des bagarres est fini et que maintenant, c'est le temps des élections pour qu'on sache en Côte d'Ivoire qui est qui. Qui pèse quoi, c'est tout. La guerre est finie. Aujourd'hui, nous voulons aller aux élections pour voir qui est qui. Il y a un mois pour vider les contentieux et les magistrats ont 8 jours pour régulariser les cas. Les élections auront lieu. Nous allons y aller pour voir qui est qui dans ce pays" a déclaré Gbagbo Laurent à ce sujet. Le maire de la commune de Yopougon, Gbamnan Djidan Jean Félicien, a souhaité la bienvenue au candidat Gbagbo, en lui remettant la somme de 1.100.000f qui, selon lui, représente la cotisation de femmes commerçantes qui ont payé chacune la pièce de 100f. Charles Blé Goudé s'est, pour sa part, attaqué au président du Rdr, notamment sur son programme chiffré. "…l'oiseau est revenu, se promenant de ville en ville pour promettre des milliards par-ci par-là. On ne distribue pas l'argent à tous les coins de rue comme on veut nous le faire croire. Le plus grand pourvoyeur des fonds du Fmi, c'est les Etats-Unis. Puisque ceux qui promettent de l'argent font croire qu'ils ont des amitiés aux Etats-Unis. Mais la crise financière sévit aux Etats-Unis. Pourquoi ces amis n'ont pas distribué de l'argent aux Etats-Unis ? Chers amis, ne vous laissez pas berner" a-t-il dit pour s'attaquer aux promesses du leader du Rdr.
Jules Claver Aka