Le président Laurent Gbagbo, candidat de la Côte d’Ivoire à l’élection présidentielle à venir, a signé le samedi 31 octobre au Complexe sportif de Yopougon, un contrat avec la jeunesse pour les 5 prochaines années. Le président Laurent Gbagbo, candidat de la Côte d’Ivoire à l’élection présidentielle à venir, tenait à rencontrer la jeunesse de son pays avant l’ouverture officielle de sa campagne. C’est chose faite depuis le samedi 31 octobre 2009. Dans un stade Jessy Jackson (ex-Complexe sportif de Yopougon), du nom du célèbre combattant pour la cause des Noirs aux Etats-Unis, qui a refusé du monde pour la circonstance, le chef de l’Etat, candidat à sa propre succession, a communié avec sa jeunesse. Depuis que la Côte d’Ivoire a été attaquée en septembre 2002, c’est la première fois que le président Laurent Gbagbo s’adressait directement aux jeunes de ce pays, toutes tendances confondues. Eux qui se sont dressés pour que ce pays ne sombre pas, mais reste debout. Mais pourquoi a-t-il voulu rencontrer les jeunes avant d’entrer en campagne et avant même son investiture en tant que candidat de la Côte d’Ivoire ?
C’est le président lui-même qui en donne les raisons et elles sont trois. Premièrement, le président Laurent Gbagbo, chef de l’Etat, gardien de la souveraineté de la Côte d’Ivoire, tenait avant toute autre chose, à remercier toute la jeunesse de tous bords, au nom de l’ensemble des Ivoiriens et en son nom propre, pour sa résistance face à l’ennemi. “La Côte d’Ivoire a été attaquée en 2002. Et la jeunesse toutes tendances confondues s’est mobilisée spontanément pour défendre la mère patrie. Il était un devoir pour moi, de remercier cette jeunesse, au nom de la Côte d’Ivoire et en mon nom propre. La Côte d’Ivoire vous remercie. Laurent Gbagbo vous remercie”, a dit notamment le chef de l’Etat. Le président Laurent Gbagbo a fait remarquer par la suite que pour ces élections-ci, il y a deux types de candidats : il y a d’un côté ceux qui savent qu’il y a eu la guerre en Côte d’Ivoire et qui travaillent à en sortir. De l’autre côté, il y a des gens qui font comme s’il n’y avait pas eu de guerre. Et qui disent : “On n’a pas fait ceci, on n’a pas fait cela”. Certainement que ceux-là n’ont pas vécu les effets dévastateurs de la guerre. Sûrement parce qu’ils étaient dans un mouvement diamétralement opposé à celui du président Gbagbo au moment où le pays avait été attaqué, explique le chef de l’Etat : “Pendant que je quittais l’Europe pour rentrer au pays et faire front avec mon peuple, eux quittaient le pays pour l’Europe. Dites-leur que la guerre a détruit l’économie cotonnière de la Région des Savanes. La guerre a détruit l’économie cacaoyère de l’Ouest. La guerre a détruit les industries. La guerre a fait fuir des capitaux. La guerre a fait fermer des usines. Eux ne savent pas qu’il y a eu la guerre. Allez leur dire ça. Merci à vous les jeunes. Vous qui avez aidé la Côte d’Ivoire. Elle doit vous aider à son tour”, a dit le président de la République. Deuxième raison, parce qu’il est justement le candidat des Ivoiriens, le président Gbagbo voulait entendre les attentes de la jeunesse afin d’y apporter des réponses idoines. Il voulait savoir ce que veulent les jeunes et surtout prendre un engagement électoral avec eux sous forme de contrat. Les préoccupations des jeunes lui ont été justement présentées par deux jeunes gens. L’un Aguih Chris Tékpo, étudiant, représentait les jeunes dont l’âge varie entre 0 et 25 ans. Et l’autre, Joël Assi Brou, parlait au nom des jeunes dont l’âge varie entre 25 et 40 ans. Après les engagements pris par le président de la République, un contrat a été effectivement signé entre les deux jeunes agissant au nom de toute la jeunesse ivoirienne et le président- candidat Laurent Gbagbo. Ce contrat contient des points précis sur lesquels les jeunes pourront demander des comptes au président Gbagbo lors de son prochain mandat à la tête de la Côte d’Ivoire. Ce sont donc des engagements qui reposent sur du concret et non sur du vent. Troisième raison, Laurent Gbagbo a voulu dire toute sa reconnaissance à la jeunesse pour la part très importante prise dans la lutte pour le pluralisme politique, la démocratie et les libertés. “On dit que je suis le père du multipartisme et de la démocratie dans ce pays, mais rien n’aurait pu être fait sans vous les jeunes. Nous sommes ensemble depuis toujours. En 1990, en 1992, en 2000, 2002, 2003 et 2004, c’est toujours vous qui étiez dans la rue. La Côte d’Ivoire vous dit merci. Laurent Gbagbo vous dit merci. Continuez de rester debout car l’avenir de la Côte d’Ivoire, c’est vous. Bientôt la Côte d’Ivoire indépendante aura 50 ans. Le 7 août 2010, nous allons fêter les 50 ans de notre indépendance et nous allons faire le bilan”, a dit le chef de l’Etat. Pour lui, les jeunes et tous les Ivoiriens se sont battus pour que l’Etat existe. “Regardez la Somalie, on ne peut faire aucun programme de développement parce qu’il n’y a pas d’Etat”, a-t-il fait remarquer. Laurent Gbagbo a tenu par ailleurs à dire deux mots à l’endroit de ceux qui s’attaquent au Premier ministre Guillaume Soro en l’accusant d’avoir trahi : “Soro a trahi qui ? Et qu’est-ce qui le liait à ceux qu’il a trahi ? Qu’on nous le dise clairement et que le peuple le sache”, a martelé le président Gbagbo avant d’expliquer : “Soro est un citoyen. C’est lui qui m’a présenté Blé Goudé et Damana Pickas. A un moment, il a emprunté une voie.
Aujourd’hui il est revenu et on dit qu’il a trahi. Il a trahi qui ? Qu’on nous le dise”.
Le président Gbagbo a également voulu mettre un terme au vrai- faux débat autour de la liste électorale: “Soro et moi avons fait le pari de ramener la paix par des élections justes et transparentes. Nous sommes sur la bonne voie”. Et le chef de l’Etat de faire remarquer que ce n’est pas lui qui a fait venir la Sagem, un opérateur technique étranger. Mais bien ceux qui n’ont pas confiance en leur pays. Et comme lui Gbagbo ne se reproche rien, il a accepté. Maintenant, la Sagem a travaillé et elle a trouvé des gens qui ne sont sur aucun fichier historique. Le président Gbagbo indique donc que la seule chose qui reste à faire, c’est de publier la liste de ceux qu’on a trouvés sur les fichiers. Ceux qu’on n’a pas retrouvés iront se plaindre à la CEI pour être remis sur la liste s’ils donnent la preuve de leur appartenance à la nationalité ivoirienne. C’est pourquoi, il ne comprend pas que les gens s’agitent et brandissent encore la violence là où les Ivoiriens se préparent à aller aux élections. “Le temps de la guerre est terminé. Maintenant, c’est le temps des élections. Est-ce que vous êtes prêts à aller aux élections ?”, a-t-il interrogé plus d’une fois. Evidemment, tous les jeunes ont répondu en chœur par des “oui” assourdissants. “Jeunes de Côte d’Ivoire, je compte sur vous”, leur a-t-il dit pour maintenir le contact avec eux. Avant le chef de l’Etat, les dizaines de milliers de jeunes qui ont effectué le déplacement ont écouté successivement le maire de la commune de Yopougon, Gbamnan Djidan Jean Félicien, directeur départemental de campagne du président Gbagbo dans ladite commune et Charles Blé Goudé, directeur national de campagne adjoint chargé de la mobilisation des jeunes.
Le premier magistrat de la commune de Yopougon a dit la satisfaction, l’honneur et la fierté que ses administrés et lui éprouvent pour le choix porté sur leur cité pour accueillir la rencontre historique du président de la République avec les jeunes de Côte d’Ivoire. Cette rencontre qu’il a qualifiée d’historique, à en croire monsieur le maire, rappelle le meeting non moins mémorable qui avait, dans le même stade, marqué la fin de la campagne du président Gbagbo le 21 octobre 2000.
Donnant les nouvelles de sa commune, Gbamnan est revenu sur le passage de certains candidats dans sa cité. Certains, après leur passage, ont affirmé que la mythique commune, championne de la résistance, est tombée dans leur camp. D’autres ont traité les habitants de la plus grande commune de Côte d’Ivoire de désœuvrés. Pour M. le maire, tout cela ne peut pas être vrai. En ce sens que selon lui, la commune de Yopougon est acquise à la cause de la patrie et à celle de celui qui incarne la résistance pour que cette patrie reste debout, en l’occurrence le président Gbagbo. D’ailleurs, a-t-il ajouté, les populations le considèrent comme leur seul espoir.
C’est pourquoi, les femmes de sa commune ont pu recueillir la somme de 1.100.000F qu’elles lui offrent pour financer sa campagne. Pour Gbamanan Djidan, le choix de sa commune est l’expression de la reconnaissance par le chef de l’Etat de la part très active prise par les jeunes de cette commune dans le combat de résistance face à la guerre qui a empêché le président Gbagbo de dérouler son programme d’action. “Monsieur le président, votre peuple est là, parlez et il exécutera”, a-t-il demandé au candidat des Ivoiriens. Pour finir, le maire de Yopougon a lancé une invitation au président Gbagbo, au nom des quartiers périphériques (précaires) de Yopougon, afin de lancer sa campagne à partir de chez eux. Quant au général Blé Goudé, premier responsable de la mobilisation des jeunes, il a invité ses camarades a faire attention aux panthères qui ont enfilé la peau de l’agneau et qui parcourent le pays promettant monts et merveilles. Et pour montrer qu’en réalité ceux-là n’aiment pas la Côte d’Ivoire, il s’est appuyé sur l’histoire de l’arbre, l’oiseau et la fourmi que voici: “L’oiseau et la fourmi étaient sur l’arbre. L’un bien perché sur l’une des branches de l’arbre, l’autre bien collé au tronc du même arbre, quand survint un vent violent. Quand l’oiseau a senti que l’arbre était menacé et prêt à rompre pour s’effondrer, il s’est enfui. Quant à la fourmi, elle est restée collée à l’arbre jusqu’à ce que le vent s’arrête et que l’arbre se redresse. Mais une fois l’arbre remis sur ses pieds, l’oiseau est revenu aussitôt et dit à l’arbre qu’il l’aime beaucoup. Mais l’arbre qui n’est pas dupe a su que c’est la fourmi qui lui est restée fidèle pendant que le vent soufflait très fort qui l’aime”. La fourmi, c’est le président Gbagbo et l’oiseau ce sont ceux qui, dès qu’un problème se présente à la Côte d’Ivoire, prennent la poudre d’escampette. Pour Blé Goudé, c’est le président Gbagbo qui aime la Côte d’Ivoire. C’est donc à lui qu’on doit confier le destin de ce pays. “Monsieur le président, voici votre jeunesse, elle est en ordre de bataille, prête pour vous conduire à la victoire. Elle n’attend que des instructions pour se mettre en action”, a conclu le premier responsable de la mobilisation des jeunes. Pour un coup d’essai, Charles Blé Goudé, son adjoint Konaté Navigué et leurs camarades de la galaxie patriotique ont réussi un coup de maître en ce qu’ils ont gagné le pari de la mobilisation. Boga Sivori
C’est le président lui-même qui en donne les raisons et elles sont trois. Premièrement, le président Laurent Gbagbo, chef de l’Etat, gardien de la souveraineté de la Côte d’Ivoire, tenait avant toute autre chose, à remercier toute la jeunesse de tous bords, au nom de l’ensemble des Ivoiriens et en son nom propre, pour sa résistance face à l’ennemi. “La Côte d’Ivoire a été attaquée en 2002. Et la jeunesse toutes tendances confondues s’est mobilisée spontanément pour défendre la mère patrie. Il était un devoir pour moi, de remercier cette jeunesse, au nom de la Côte d’Ivoire et en mon nom propre. La Côte d’Ivoire vous remercie. Laurent Gbagbo vous remercie”, a dit notamment le chef de l’Etat. Le président Laurent Gbagbo a fait remarquer par la suite que pour ces élections-ci, il y a deux types de candidats : il y a d’un côté ceux qui savent qu’il y a eu la guerre en Côte d’Ivoire et qui travaillent à en sortir. De l’autre côté, il y a des gens qui font comme s’il n’y avait pas eu de guerre. Et qui disent : “On n’a pas fait ceci, on n’a pas fait cela”. Certainement que ceux-là n’ont pas vécu les effets dévastateurs de la guerre. Sûrement parce qu’ils étaient dans un mouvement diamétralement opposé à celui du président Gbagbo au moment où le pays avait été attaqué, explique le chef de l’Etat : “Pendant que je quittais l’Europe pour rentrer au pays et faire front avec mon peuple, eux quittaient le pays pour l’Europe. Dites-leur que la guerre a détruit l’économie cotonnière de la Région des Savanes. La guerre a détruit l’économie cacaoyère de l’Ouest. La guerre a détruit les industries. La guerre a fait fuir des capitaux. La guerre a fait fermer des usines. Eux ne savent pas qu’il y a eu la guerre. Allez leur dire ça. Merci à vous les jeunes. Vous qui avez aidé la Côte d’Ivoire. Elle doit vous aider à son tour”, a dit le président de la République. Deuxième raison, parce qu’il est justement le candidat des Ivoiriens, le président Gbagbo voulait entendre les attentes de la jeunesse afin d’y apporter des réponses idoines. Il voulait savoir ce que veulent les jeunes et surtout prendre un engagement électoral avec eux sous forme de contrat. Les préoccupations des jeunes lui ont été justement présentées par deux jeunes gens. L’un Aguih Chris Tékpo, étudiant, représentait les jeunes dont l’âge varie entre 0 et 25 ans. Et l’autre, Joël Assi Brou, parlait au nom des jeunes dont l’âge varie entre 25 et 40 ans. Après les engagements pris par le président de la République, un contrat a été effectivement signé entre les deux jeunes agissant au nom de toute la jeunesse ivoirienne et le président- candidat Laurent Gbagbo. Ce contrat contient des points précis sur lesquels les jeunes pourront demander des comptes au président Gbagbo lors de son prochain mandat à la tête de la Côte d’Ivoire. Ce sont donc des engagements qui reposent sur du concret et non sur du vent. Troisième raison, Laurent Gbagbo a voulu dire toute sa reconnaissance à la jeunesse pour la part très importante prise dans la lutte pour le pluralisme politique, la démocratie et les libertés. “On dit que je suis le père du multipartisme et de la démocratie dans ce pays, mais rien n’aurait pu être fait sans vous les jeunes. Nous sommes ensemble depuis toujours. En 1990, en 1992, en 2000, 2002, 2003 et 2004, c’est toujours vous qui étiez dans la rue. La Côte d’Ivoire vous dit merci. Laurent Gbagbo vous dit merci. Continuez de rester debout car l’avenir de la Côte d’Ivoire, c’est vous. Bientôt la Côte d’Ivoire indépendante aura 50 ans. Le 7 août 2010, nous allons fêter les 50 ans de notre indépendance et nous allons faire le bilan”, a dit le chef de l’Etat. Pour lui, les jeunes et tous les Ivoiriens se sont battus pour que l’Etat existe. “Regardez la Somalie, on ne peut faire aucun programme de développement parce qu’il n’y a pas d’Etat”, a-t-il fait remarquer. Laurent Gbagbo a tenu par ailleurs à dire deux mots à l’endroit de ceux qui s’attaquent au Premier ministre Guillaume Soro en l’accusant d’avoir trahi : “Soro a trahi qui ? Et qu’est-ce qui le liait à ceux qu’il a trahi ? Qu’on nous le dise clairement et que le peuple le sache”, a martelé le président Gbagbo avant d’expliquer : “Soro est un citoyen. C’est lui qui m’a présenté Blé Goudé et Damana Pickas. A un moment, il a emprunté une voie.
Aujourd’hui il est revenu et on dit qu’il a trahi. Il a trahi qui ? Qu’on nous le dise”.
Le président Gbagbo a également voulu mettre un terme au vrai- faux débat autour de la liste électorale: “Soro et moi avons fait le pari de ramener la paix par des élections justes et transparentes. Nous sommes sur la bonne voie”. Et le chef de l’Etat de faire remarquer que ce n’est pas lui qui a fait venir la Sagem, un opérateur technique étranger. Mais bien ceux qui n’ont pas confiance en leur pays. Et comme lui Gbagbo ne se reproche rien, il a accepté. Maintenant, la Sagem a travaillé et elle a trouvé des gens qui ne sont sur aucun fichier historique. Le président Gbagbo indique donc que la seule chose qui reste à faire, c’est de publier la liste de ceux qu’on a trouvés sur les fichiers. Ceux qu’on n’a pas retrouvés iront se plaindre à la CEI pour être remis sur la liste s’ils donnent la preuve de leur appartenance à la nationalité ivoirienne. C’est pourquoi, il ne comprend pas que les gens s’agitent et brandissent encore la violence là où les Ivoiriens se préparent à aller aux élections. “Le temps de la guerre est terminé. Maintenant, c’est le temps des élections. Est-ce que vous êtes prêts à aller aux élections ?”, a-t-il interrogé plus d’une fois. Evidemment, tous les jeunes ont répondu en chœur par des “oui” assourdissants. “Jeunes de Côte d’Ivoire, je compte sur vous”, leur a-t-il dit pour maintenir le contact avec eux. Avant le chef de l’Etat, les dizaines de milliers de jeunes qui ont effectué le déplacement ont écouté successivement le maire de la commune de Yopougon, Gbamnan Djidan Jean Félicien, directeur départemental de campagne du président Gbagbo dans ladite commune et Charles Blé Goudé, directeur national de campagne adjoint chargé de la mobilisation des jeunes.
Le premier magistrat de la commune de Yopougon a dit la satisfaction, l’honneur et la fierté que ses administrés et lui éprouvent pour le choix porté sur leur cité pour accueillir la rencontre historique du président de la République avec les jeunes de Côte d’Ivoire. Cette rencontre qu’il a qualifiée d’historique, à en croire monsieur le maire, rappelle le meeting non moins mémorable qui avait, dans le même stade, marqué la fin de la campagne du président Gbagbo le 21 octobre 2000.
Donnant les nouvelles de sa commune, Gbamnan est revenu sur le passage de certains candidats dans sa cité. Certains, après leur passage, ont affirmé que la mythique commune, championne de la résistance, est tombée dans leur camp. D’autres ont traité les habitants de la plus grande commune de Côte d’Ivoire de désœuvrés. Pour M. le maire, tout cela ne peut pas être vrai. En ce sens que selon lui, la commune de Yopougon est acquise à la cause de la patrie et à celle de celui qui incarne la résistance pour que cette patrie reste debout, en l’occurrence le président Gbagbo. D’ailleurs, a-t-il ajouté, les populations le considèrent comme leur seul espoir.
C’est pourquoi, les femmes de sa commune ont pu recueillir la somme de 1.100.000F qu’elles lui offrent pour financer sa campagne. Pour Gbamanan Djidan, le choix de sa commune est l’expression de la reconnaissance par le chef de l’Etat de la part très active prise par les jeunes de cette commune dans le combat de résistance face à la guerre qui a empêché le président Gbagbo de dérouler son programme d’action. “Monsieur le président, votre peuple est là, parlez et il exécutera”, a-t-il demandé au candidat des Ivoiriens. Pour finir, le maire de Yopougon a lancé une invitation au président Gbagbo, au nom des quartiers périphériques (précaires) de Yopougon, afin de lancer sa campagne à partir de chez eux. Quant au général Blé Goudé, premier responsable de la mobilisation des jeunes, il a invité ses camarades a faire attention aux panthères qui ont enfilé la peau de l’agneau et qui parcourent le pays promettant monts et merveilles. Et pour montrer qu’en réalité ceux-là n’aiment pas la Côte d’Ivoire, il s’est appuyé sur l’histoire de l’arbre, l’oiseau et la fourmi que voici: “L’oiseau et la fourmi étaient sur l’arbre. L’un bien perché sur l’une des branches de l’arbre, l’autre bien collé au tronc du même arbre, quand survint un vent violent. Quand l’oiseau a senti que l’arbre était menacé et prêt à rompre pour s’effondrer, il s’est enfui. Quant à la fourmi, elle est restée collée à l’arbre jusqu’à ce que le vent s’arrête et que l’arbre se redresse. Mais une fois l’arbre remis sur ses pieds, l’oiseau est revenu aussitôt et dit à l’arbre qu’il l’aime beaucoup. Mais l’arbre qui n’est pas dupe a su que c’est la fourmi qui lui est restée fidèle pendant que le vent soufflait très fort qui l’aime”. La fourmi, c’est le président Gbagbo et l’oiseau ce sont ceux qui, dès qu’un problème se présente à la Côte d’Ivoire, prennent la poudre d’escampette. Pour Blé Goudé, c’est le président Gbagbo qui aime la Côte d’Ivoire. C’est donc à lui qu’on doit confier le destin de ce pays. “Monsieur le président, voici votre jeunesse, elle est en ordre de bataille, prête pour vous conduire à la victoire. Elle n’attend que des instructions pour se mettre en action”, a conclu le premier responsable de la mobilisation des jeunes. Pour un coup d’essai, Charles Blé Goudé, son adjoint Konaté Navigué et leurs camarades de la galaxie patriotique ont réussi un coup de maître en ce qu’ils ont gagné le pari de la mobilisation. Boga Sivori