Le président Laurent Gbagbo a pris, face aux jeunes, samedi dernier, à Yopougon, des engagements concrets. Pour sûr, ces engagements seront tenus, car il fait toujours ce qu’il dit. Le président Laurent Gbagbo, candidat de la Côte d’Ivoire à l’élection présidentielle prochaine, a pris, le samedi 31 octobre dernier, des engagements concrets face à la jeunesse ivoirienne de toutes les couches sociales : la jeunesse estudiantine et scolaire, la jeunesse déscolarisée et la jeunesse en quête d’un premier emploi. Le candidat de la majorité présidentielle n’a pas pris de simples engagements verbaux. Il les a pris sous forme de contrat qu’il a signé avec des jeunes représentant l’ensemble de la jeunesse ivoirienne. De sorte que, si les engagements pris ne sont pas respectés et réalisés, les jeunes puissent, sur la base du contrat, lui demander des comptes. Il ne s’agit donc pas des engagements qui reposent sur du vent, comme le font certains. Mais des engagements qui reposent sur du concret. C`est-à-dire sur quelque chose de touchable, de palpable et de vérifiable. Les faites qui parlent Ces engagements qui se déclinent en cinq points seront, à coup sûr, tenus et réalisés pour deux raisons essentielles. La première raison, c’est que le président Laurent Gbagbo tient toujours ses engagements électoraux. Les faits le montrent aisément. En effet, alors qu’il était encore dans l’opposition, le président Laurent Gbagbo avait promis, dès sa prise du pouvoir d’Etat, de réparer l’injustice créée par Dramane Ouattara dans le milieu des enseignants avec le salaire à double vitesse à partir de 1991. Il a effectivement réparé cette injustice qui a empoisonné l’école ivoirienne en amenant ceux qui touchaient moitié salaire au même niveau que leurs collègues. Il a avait également promis de créer une ambassade en Arabie saoudite pour faciliter la tâche aux pèlerins ivoiriens. Il l’a fait. Ces deux mesures, rappelons-le, ne faisaient pas partie du programme de gouvernement du président Gbagbo. C’était pour lui des mesures urgentes à prendre. Et il les a prises aussitôt parvenu au pouvoir d’Etat au nom de la parole donnée. Jetons maintenant un regard sur le programme qu’il avait proposé aux Ivoiriens et sur lequel il a été élu en 2000. Il repose essentiellement sur quatre points : la décentralisation, l’assurance-maladie universelle, l’école gratuite et la réforme de la filière café-cacao. S’agissant de la décentralisation il est vrai que le programme n’est pas encore achevé à cause de la guerre. N’empêche que c’est l’ensemble des Ivoiriens qui se réjouit aujourd’hui des bienfaits des conseils généraux, y compris ceux qui faisaient semblant de ne pas y croire. En ce qui concerne l’Assurance-maladie universelle (AMU), elle était en état d’expérimentation dans la région est du pays, et il ne restait plus qu’à voter la loi l’instituant quand Alassane Dramane Ouattara a envoyé la guerre en Côte d’Ivoire avec le soutien d’Henri Konan Bédié. C’est cette même guerre de Ouattara qui a quelque peu ralenti la politique de gratuité de l’école. Celle-ci se traduit en termes de suppression de l’uniforme scolaire dans le primaire, les lycées et collèges, de suppression des droits d’inscription et par la distribution gratuite des fournitures scolaires dans le primaire. A l’intérieur du pays surtout, on voit aujourd’hui des enfants se rendre en classe dans les habits de leur choix. Tout le monde connaît cette célèbre formule du président Gbagbo : “Donnez-moi le pouvoir pour que je vous le rende”. C’est la réforme de la filière café-cacao mise en place par le président Gbagbo qui a, manifestement, donné à cette formule tout son sens. En effet, avec cette formule, le président Gbagbo a supprimé tous les quotataires qui s’enrichissaient sur le dos des paysans sans être eux-mêmes des planteurs. Il a remis la filière entre les mains des planteurs qui fixent, aujourd’hui, le prix du kilogramme bord champ. De sorte que le paysan vive aujourd’hui, de façon concrète, des fruits de ses efforts. La réforme a certes connu des difficultés, mais ce n’est synonyme de non- respect d’engagement. Au-delà de tout ça, le président Gbagbo avait fait la promesse de lutter contre la pauvreté et la misère, mais, aussi et surtout, contre les maladies endémiques par un vaste programme d’électrification et d’adduction d’eau. Aujourd’hui, ce sont plus de 800 villages qui ont été électrifiés par le président Gbagbo en 9 ans de pouvoir malgré la crise. Le président Gbagbo avait également fait la promesse de la création d’un fonds jeune. C’est chose faite. Comme on le voit donc, le président Gbagbo a tenu parole en mettant en chantier tout ce qu’il avait promis aux Ivoiriens en 2000. Et n’eût été la sale guerre de Ouattara pour être candidat à l’élection présidentielle, le président Laurent Gbagbo allait propulser la Côte d’Ivoire vers un avenir prometteur et radieux. La deuxième raison qui explique que les promesses faites aux jeunes par le président Gbagbo seront tenues tient de ce que ces engagements, loin d’être utopiques, sont réalistes et donc réalisables. Il s’agit d’abord de garantir l’égalité de chances à tous les enfants de Côte d’Ivoire. Ceci est déjà en chantier avec la gratuité de l’école. En effet, en supprimant l’uniforme à l’école, en supprimant les frais exorbitants d’inscription dans les écoles et en distribuant gratuitement les fournitures scolaires comme cela se faisait dans le temps, le président Gbagbo assure l’égalité de chances dans la réussite scolaire. Lui-même dit toujours qu’il est un enfant de pauvres. Et que, s’il est devenu président de la République, c’est que tous les enfants peuvent devenir eux aussi présidents de la République. Il suffit pour cela qu’ils soient mis à l’école et qu’ils mettent eux-mêmes du sérieux dans leurs études. Quand il prend exemple sur lui-même, ce n’est nullement de l’autosatisfaction. C’est tout simplement pour que cela serve d’exemple et de stimulant aux jeunes Ivoiriens. Le deuxième engagement porte sur la réforme en profondeur du système éducatif. Pour cela, le président Gbagbo se propose de supprimer le Certificat d’étude primaire élémentaire (CEPE) et l’entrée en 6ème , de donner une formation de base à tous les enfants jusqu’à un âge où ils pourront eux-mêmes choisir ce qu’ils veulent faire. Ces choses sont parfaitement possibles. Car, une fois que l’école est gratuite et qu’il n’y a plus de CEPE et l’entrée en 6ème pour recaler inutilement les enfants, il n’y aura pas de raison que les parents ne donnent pas à leurs enfants la chance d’avoir une formation de base. Peut-être même faudra-t-il rendre l’école obligatoire aussi. Quant à la création d’un ministère de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, c’est une simple volonté politique et on ne peut pas dire que le chef de l’Etat n’a pas cette volonté politique, sinon il n’aurait pas proposé cela. En ce qui concerne le 4ème engagement, le candidat de la Côte d’Ivoire se propose de faire un programme d’emplois aidés. Pour cela, il veut accorder une réduction d’impôt aux entreprises qui vont recruter plus de jeunes. Il ne faut surtout pas perdre de vue que le président Gbagbo est au pouvoir malgré la guerre de Ouattara avec le soutien de Bédié. Et quand un chef d’Etat dit une telle chose, c’est qu’il a déjà étudié sa faisabilité avec un certain nombre d’entreprises dont il a obtenu l’assurance. Ce ne sont donc pas des paroles en l’air. S’agissant, enfin, de la création du service civique, c’est un vieux projet qui est en voie de conceptualisation. C’est d’ailleurs ce projet qui va accueillir les ex-combattants aussi bien du côté de l’ex-rébellion que du côté des forces d’autodéfense qui ont défendu la République. Le président Gbagbo ne dit donc jamais rien par hasard. Il dit toujours ce qu’il peut faire et il fait toujours ce qu’il dit. Il propose et il fait ce qu’il propose. C’est ce qui le différencie de Bédié qui ne fait qu’insulter depuis le début de la précampagne. Ce qui le différencie de Ouattara qui promet partout des milliards sans dire comment les trouver et ce qu’il faut en faire.
Boga Sivori bogasivo@yahoo.fr
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