Les cours magistraux, les soutenances et les compositions d’étudiants sont suspendus à l’université depuis hier. Et pour cause, la Coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs (Cnec) observe un arrêt de travail qui va s’étendre jusqu’au 7 novembre. Le porte-parole du syndicat, le professeur Traoré Flavien, joint au téléphone, précise : «Si nous avons déclenché la grève, c’est parce que personne ne nous a approchés depuis le préavis. D’ailleurs personne ne nous a encore contactés depuis ce matin (hier) », s’est-il indigné. Le porte-parole des grévistes dit ignorer les raisons réelles qui empêchent le gouvernement de payer la seconde moitié du reliquat de leur salaire. « C’est au gouvernement de répondre à cette préoccupation. Le langage général qu’il tient est que le pays a des problèmes. Et le pays a toujours fonctionné ainsi depuis Houphouët », relève-t-il. Les enseignants comptent se réunir ce vendredi pour déterminer la conduite à tenir au cas où les revendications n’aboutissent pas. Ils ne sont pas d’accord avec les modalités de l’élection à la présidence des universités. Pour eux, l’exclusion des personnes extérieures comme cela se pratique déjà à l’université d’Abobo-Adjamé est une exigence. Ils insistent sur le paiement intégral et immédiat des salaires et des indemnités dues au titre de la bi-appartenance ainsi que les arriérés de ces honoraires. Les enseignants réclament également la rémunération totale des heures complémentaires dues aux enseignants du supérieur et les chercheurs des universités de Cocody, Bouaké et Abobo-Adjamé. Pour les grévistes, la prime de recherche de tous les enseignants et chercheurs de l’université de Cocody doit être reversée. Les maîtres du savoir revendiquent le paiement de leur salaire au même moment que ceux du budget général.
N.D
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