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Politique Publié le mercredi 4 novembre 2009 | L’expression

En tournée dans le Grand Nord, Bédié attaque Fologo à Sinématiali: "Ne vous laissez pas divertir les houphouëtistes mange-mil"

Henri Konan Bédié, président du Pdci Rda, séjourne depuis lundi dans la région des savanes dans le cadre de ses tournées politiques. Il a animé hier, deux meetings à Ferké et à Sinématiali. Au cours de ces rencontres, N’Zuéba a dénoncé la gestion du pouvoir Fpi et a fustigé l’attitude de son ancien bras droit Laurent Dona Fologo.

Après quelques semaines de repos, Aimé Henri Konan Bédié, candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) à la prochaine présidentielle, a repris du poil de la bête. Depuis ce lundi, il séjourne dans le Nord en vue de présenter sa candidature aux populations et de les inviter à faire le choix judicieux qui permettra à la Côte d’Ivoire de reprendre le chemin du développement. Au cours du meeting qu’il a animé hier, à Sinématiali, ville d’origine de son ex-bras droit, Laurent Dona Fologo, le Sphinx de Daoukro a tiré à boulet rouge sur le président du Conseil économique et social. Sans l’avoir nommé, Bédié a dénoncé la « trahison » de son ancien numéro 2 à la tête du Pdci qui, selon lui, a « vendu son âme au diable ». « C’est au nom de la fraternité que le Pdci-Rda s’attache toujours, par-delà les divisions et oppositions artificielles, à plaider et à prôner le rassemblement et l’union de toutes les forces vives de notre pays pour la seule bataille qui vaille d’être menée, la bataille pour le développement économique et social. Dans cette perspective, je vous exhorte à ne pas vous laisser divertir par les nouveaux houphouëtistes mange-mil et au double langage, qui ont vendu leur âme au diable pour de l’argent, des insatiables qui n’hésitent pas à se faire les complices de ceux qui ont juré d’effacer l’ère d’Houphouët Boigny », a dénoncé N’Zuéba.

Non au parricide et au mercenariat politique

Dans sa hargne à en découdre avec son ancien ministre d’Etat, le président Bédié, dans une série d’interrogations, a invité les populations sénoufo à ne pas se détourner de la vraie vision de Félix Houphouët Boigny. « Comment peut-on être houphouëtiste et soutenir celui qui rejette la politique d’union et de rassemblement prônée par Houphouët Boigny ? Comment peut-on être houphouëtiste et se détourner de l’exigence d’unité nationale en acceptant qu’il puisse exister une Côte d’Ivoire utile opposable à une Côte d’Ivoire inutile ? Comment enfin, peut-on être houphouëtiste et cautionner une politique de haine qui privilégie la guerre, la violence, la misère et la clochardisation des populations ? », s’est interrogé le président du Pdci. Au terme de ce questionnement, Bédié a crié que le Pdci ne mourra pas malgré la gestion « désastreuse » du Fpi et le « parricide » de certains anciens compagnons du parti. « Chers frères et sœurs, voici les cendres et les ruines de l’ère d’Houphouët Boigny sur lesquelles nos nouveaux houphouëtistes œuvrent en bon parricides patentés et mercenaires sans état d’âme, pour installer leur nouveau maître ! Non ! Houphouët et l’Houphouëtisme ne mourront jamais », a scandé N’Zuéba. Bien avant Sinématiali, le président du Pdci a animé un autre meeting à Ferkéssédougou, la cité du « Tchôlogo ».

Soyons sérieux !

Dans son adresse aux militants, le patron du Pdci s’est dédouané de certains griefs qui ont été abusivement retenus contre lui, notamment le concept de l’ivorité, l’exclusion des populations du Nord et les prétendues nominations tribalistes. « Evitons de verser dans la manipulation des esprits, dans la désinformation et l’intoxication qui fragilisent le lien social, divisent et affaiblissent les nations. Nous avons à nous rassembler pour bâtir ensemble l’avenir, surtout celui de nos enfants. En dehors de Félix Houphouët Boigny, quel homme politique peut prétendre avoir fait mieux que moi, dans la promotion des hommes dans cette région ? » A questionné Bédié avant de se justifier sur l’exploitation politicienne du concept de l’ivoirité en ces termes : « On m’accuse d’avoir instauré l’exclusion en Côte d’Ivoire. Soyons sérieux ! Le concept d’ivoirité a été présenté comme une équivoque et exploité pour alimenter tous les quiproquos et préjugés sur les populations ivoiriennes, particulièrement celles du Nord. Tout simplement parce que le débat sur l’interprétation de ce concept a été volontairement biaisé en même temps qu’il a coïncidé avec des volontés de conquête du pouvoir de certains d’entre nous. Aujourd’hui, grâce au dialogue constructif, les malentendus ont été dissipés dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire ». Revenant sur ses ambitions pour Ferké, le Sphinx de Daoukro a révélé pour conclure que ses actions en faveur de cette région quand il était aux affaires « indiquent clairement que la philosophie du projet de décentralisation du Pdci voté en 1998 n’a rien à voir avec le miroir aux alouettes qu’est la départementalisation actuelle proposée et mise en œuvre par le Fpi ». Après Ferkéssédougou et Sinématiali, la délégation du parti doyen est attendue aujourd’hui dans la cité frontalière de Ouangolodougou où le candidat Bédié exposera aux populations ses ambitions pour la Côte d’ Ivoire post-crise.

Kra Bernard (Envoyé spécial dans le Grand Nord



Festival vacance culture

Vendredi, l’édition de la transition

Le ministère de la Culture et de la Francophonie a décidé de se retirer peu à peu de l’organisation du Festival national Vacances culture et de confier cette responsabilité à des compétences extérieures. Cette année, du fait du temps largement avancé, le festival, dans sa forme originale et originelle, ne pourra pas se tenir. Une édition spéciale, préfiguration de Vacances culture 2010, sera organisée vendredi au Palais de la culture de Treichville pour servir de transition entre l’ancienne formule et la nouvelle. A cet effet, le commissaire général de l’édition spéciale, Zié Coulibaly, a animé une conférence de presse hier pour donner les motivations de cette décision du ministère de la Culture. « Le ministère a compris qu’il fallait passer de la phase où il faisait tout par lui-même à celle où il faut faire faire par d’autres », a affirmé le conférencier. Il estime que « cette édition constitue en même temps un test en ce qu’elle offre l’occasion d’asseoir un cadre de réflexion et de recadrage de cette manifestation majeure dans la vie culturelle ivoirienne ». Dans les faits, l’organisation pratique de Vacances culture sera dorénavant confiée à une agence spécialisée dans l’événementiel, le ministère ne jouera qu’un rôle de superviseur. Pour l’édition spéciale, l’agence Kom’ondi sera la cheville ouvrière de l’organisation. « Les objectifs de Vacances culture demeurent les mêmes, mais doivent être reconfigurés pour s’adapter aux réalités actuelles », a conclu le commissaire général.

M. A.
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