Y a-t-il un candidat dont les propositions pour la jeunesse sont plus connues que celles de Laurent Gbagbo ? Quelques repères devraient suffire à faire taire la polémique malsaine. “Laurent Gbagbo est candidat, c’est parti”. Plus qu’un simple slogan, c’est véritablement tout un programme que le comité de campagne de Laurent Gbagbo déroule depuis quelques semaines. Et, depuis le 16 octobre, les événements se succèdent et se ressemblent. On a bien vu que le Palais de la Culture a refusé du monde le 23 octobre à l’occasion de la présentation du comité de campagne dirigé par Coulibaly Issa Malick. Une semaine plus tard, soit le samedi 31 octobre, c’était la communion du candidat Laurent Gbagbo avec la jeunesse de Côte d’Ivoire au Complexe sportif Jesse Jackson de Yopougon. Et, bientôt, ce sera l’investiture qui sera, à coup sûr, un grand moment de démonstration de force dans tous les domaines. Seuls ceux qui refusent toujours de voir la réalité ont tenté vainement de nier l’éclatant succès de cette grand’messe de Yopougon. Ils ont compris que, malgré les incantations, la relation de confiance entre Laurent Gbagbo et la jeunesse de Côte d’Ivoire demeure solide. Et, comme il est difficile de nier l’évidence, ils ont choisi le chemin tortueux de la polémique vaine et inutile sur les programmes des candidats. Des gens pourtant bien sensés ont tenté de comparer les propositions de Laurent Gbagbo à celles d’Alassane Dramane Ouattara, candidat du Rassemblement des Républicains (RDR). Ils ont poussé l’outrance jusqu’à parler de copie, de tricherie et patati et patata. Mais, enfin, qui ne connaît pas les ambitions de Laurent Gbagbo pour la Côte d’Ivoire et pour sa jeunesse ? Pour mémoire, il faut savoir que Laurent Gbagbo est le seul homme politique ivoirien à avoir régulièrement fait des propositions écrites allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens dans le cadre de son action politique depuis 1987. C’est-à-dire à un moment où des gens comme Alassane Ouattara ne s’imaginaient même pas leaders politiques. Englués qu’ils étaient dans la course effrénée pour le bien-être personnel, les gens de sa trempe, fonctionnaires dans les institutions internationales, regardaient avec dédain tous ceux qui luttaient pour un idéal démocratique dans un contexte de parti unique qui ne les dérangeait nullement. L’essentiel pour eux étant de bien gagner leur vie. C’est en effet en 1987 que le Front populaire ivoirien (FPI) a publié “Propositions pour gouverner la Côte d’Ivoire”, alors que le parti était encore clandestin. En 1994, le FPI, devenu entre-temps officiel, a adopté un programme de gouvernement qui a été également édité et publié aux éditions L’Harmattan. Ce programme a été revu et corrigé au congrès des 9, 10 et 11 juillet 1999 pour tenir compte des évolutions. Il a été encore édité et publié aux éditions L’Harmattan sous le titre, “Gouverner autrement la Côte d’Ivoire”, préfacé par Laurent Gbagbo. Un chapitre entier y est consacré à la jeunesse de la page 223 à la page 230. Laurent Gbagbo et ses camarades y proposent notamment d’ouvrir la politique aux jeunes, libérer la jeunesse par l’éducation, assurer la promotion de la jeunesse rurale, résoudre les problèmes de la jeunesse urbaine, former à l’emploi, protéger et responsabiliser la jeune fille… Concernant particulièrement l’éducation des jeunes, voici ce qui est écrit dans le programme du FPI publié en 1999 : “La politique éducative du FPI vise les objectifs suivants : -éliminer l’analphabétisme; -coordonner l’instruction et la formation du citoyen depuis la maternelle et organiser sa formation continue ; -donner à la jeunesse la formation culturelle nécessaire à son intégration sociale ; -réduire les disparités liées au genre. Pour atteindre ces objectifs, il convient de : -rendre l’école obligatoire et gratuite jusqu’à l’âge de 15 ans, accroître les infrastructures et les moyens humains, etc.” C’est sur ces thèmes, entre autres, que Laurent Gbagbo a fait campagne en 2000. Des propositions qui ont, bien sûr, séduit l’électorat ivoirien. Et c’est ce qu’il avait commencé à mettre en œuvre dès qu’il a été élu. Puisqu’il a rendu l’école primaire publique gratuite dès son accession au pouvoir. Mieux, il a fait distribuer gratuitement les manuels scolaires aux enfants. Plus encore, il a libéralisé les tenues scolaires. Désormais, il n’y a plus de raison de ne pas scolariser un enfant. Puisque le parent ne paie rien du tout. Tout ce qui aurait pu constituer un blocage a été levé. Evidemment, cette mesure a fait jaser quelques personnes dans les villes où certains ont encore les moyens pour acheter les complets kaki et autres. Mais elle fut accueillie avec soulagement par la grande majorité des parents qui se débattent dans les difficultés à chaque rentrée scolaire. Laurent Gbagbo est donc un pionnier en matière de propositions pour la résolution des problèmes qui assaillent la Côte d’Ivoire. Pas seulement pour les jeunes. Et c’est même une insulte à la mémoire collective que de suggérer qu’il aurait copié un quelconque programme. Il n’y a pas deux partis en Côte d’Ivoire qui peuvent se vanter d’avoir fait le tiers de ce que Laurent Gbagbo et le FPI ont fait en matière de propositions. Les différentes publications en font foi. En réalité, l’entrée en scène de Laurent Gbagbo a été ressentie comme un choc par ses adversaires qui ont véritablement encaissé le coup.
Augustin Kouyo
Augustin Kouyo
