Le Patriote : Pourquoi la création d’un nouveau syndicat des enseignants ?
Kessié Olivier Désiré : La situation s’impose. Nous sommes dans un état de souffrance et de misère. C’est pourquoi que nous avons décidé de prendre nos responsabilités. Pour porter à qui de droit nos cris et nos souffrances. Nous estimons qu’avec ce syndicat, nous pourrons défendre au mieux nos intérêts.
L.P. : Quelles sont justement les difficultés auxquelles les Enseignants du Privé sont aujourd’hui confrontés?
K.O.D : Les enseignants du privé, pour la plupart, ne sont pas déclarés à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS). Le salaire, n’est pas non plus consistant. Il est insuffisant. C’est un salaire de misère comme on le dit. Il pose donc problème. Il est surtout inexistant, et quand il existe un temps soit peu, il est irrégulier. Nous ne percevons pas également d’indemnités, contrairement à nos collègues du public qui ont des indemnités de logement, de santé et de transport. Les accessoires sur le salaire, nous n’en n’avons pas. Il y a aussi la formation qui pose un problème. La retraite n’est également pas garantie. Nous sommes donc pleinement conscients qu’il n’y a pas d’avenir dans le privé. C’est tout cela qui nous a amené à mettre sur pied le syndicat pour mieux défendre nos intérêts. Nous ne pouvons pas tous devenir des fonctionnaires. Il n’est pas possible que l’Etat puisse engager tout le monde dans la Fonction publique. Il faut que le privé puisse permettre à ceux qui ont des diplômes et qui y travaillent d’avoir leur gagne-pain. C’est un peu ça notre combat. C’est un combat pour que la jeunesse du privé puisse à défaut d’être à la Fonction publique, avoir de quoi à assurer son existence. Comme le dit l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), après la nourriture, l’éducation est le deuxième besoin fondamental de l’homme. Il y a donc un besoin d’éducation. Mais ce besoin d’éducation va être satisfait s’il y a des diplômés. Or, nous avons des diplômés. Mais, comment ces diplômés sont-ils rémunérés ? La question reste posée. Notre combat est donc d’interpeller les autorités sur le traitement de ceux qui interviennent au niveau de l’enseignement privé. Nous allons leur dire donc que nous ne sommes pas d’accord avec ce traitement. Les gens sont dans un état de souffrance très avancé, il faut qu’on réagisse. C’est donc un cri du cœur que notre mouvement lance auprès de qui de droit. Ça ne va pas. Il faut que l’Etat prenne le problème à bras le corps afin de ramener la joie dans le cœur de tous ceux qui interviennent dans ce secteur.
L.P. : Vous arrivez dans un contexte où il y a déjà beaucoup de syndicats du privé, que veut apporter de nouveau le MEPP au système éducatif ivoirien ?
K.O.D : Notre lutte, comme on le disait tantôt, c’est pour restaurer la dignité de l’enseignant du privé. C’est un métier qui existe, et il faut le valoriser. Nous au MEPP, notre combat c’est sa professionnalisation. Il faut qu’on puisse donner les moyens à l’Enseignant du privé pour qu’il puisse épargner. C’est un métier qu’il a choisi, il faut qu’il vive de ce métier. S’il y a des enseignants au public c’est qu’il y en a aussi qui interviennent au privé. Il faudrait que l’Etat subventionne des promoteurs d’établissements privés pour qu’ils créent des établissements. Ce ne sont pas des gens qui quittent la Fonction publique pour enseigner. Ce sont des gens diplômés qui sont recrutés par le SAPEP et mis sur le terrain. Une fois sur le terrain, ils sont abandonnés de tous. Aujourd’hui, le véritable problème, c’est qu’après cinq ans, dix ans voire même quinze ans, vous êtes toujours à la case départ. Vous entrez dans le privé très jeune et vous en ressortez très vieux sans rien dans les poches. Et comme on le dit, vous avez raté votre vie. Aujourd’hui, c’est l’échec social que nous redoutons. Nous craignons qu’après tant d’années de service rendu à l’Etat, nous nous retrouvons avec une retraite où nous avons tous les problèmes. Il y a un véritable problème au niveau de l’Ecole privée. Il faut qu’on réagisse.
L.P. : Quelles sont les différentes actions que vous comptez mener pour attirer l’attention des autorités?
K.O.D : Nous allons observer un arrêt de travail. On ne peut pas demander à des gens qui ont des arriérés de 10 mois ou d’une année de reprendre le travail. Mais, qu’est-ce qu’ils peuvent donner comme travail. Ils ne peuvent pas donner le meilleur d’eux-mêmes, dans la mesure où eux-mêmes, c’est à leur corps défendant qu’ils donnent ces cours. La souffrance est trop et ça suffit. Il faut que cette souffrance prenne fin. Et qu’on nous dise clairement où va l’école privée. Qu’on nous dise si c’est ceux qui sont propriétaires de ces écoles, qui dictent leur loi à l’Etat ou c’est l’Etat qui doit les soumettre aux lois et règlements en vigueur. C’est la pagaille qui règne dans le secteur. Il faut mettre fin à cette pagaille. Nous voulons interpeller à travers cette grève, l’Etat pour que l’année scolaire niveau de l’école privée soit sereine. Mais, si l’Etat n’engage pas la discussion avec nous, nous nous ferons entendre.
L.P. : A propos de cette grève, avez-vous pris attache avec les autres syndicats. Sont-ils prêts à vous suivre?
K.O.D : Les autres syndicats n’existent que de nom. Nous avons créé ce syndicat parce que nous ne voyons pas de syndicats sur le terrain. Les syndicats n’existent que de nom. On ne reste pas dans un salon et prétendre qu’on est syndicaliste, alors qu’on est connu de personne, si ce n’est peut-être que par le ministre avec lequel on est de connivence. Nous considérons donc qu’il n’y a pas de syndicats ; même s’ils existent, qu’ils nous le prouvent sur le terrain. Nous ne voulons donc pas aller vers des gens qui n’existent pas. On fait alliance ou on demande le soutien de quelqu’un qui existe ou qui manifeste son existence. Mais, nous ne voyons personne sur le terrain. Nous sommes le seul syndicat qui veut lutter pour l’amélioration des conditions de travail et de vie des enseignants du privé.
L.P. : Pourtant les mots d’ordre de grève lancés par l’intersyndical du privé en juin 2009 ont été largement suivis...
K.O.D : Les gens ne font que profiter des mots d’ordre que les autres lancent. Quand le MIDD parle, quand le SYNESCI de Soro parle, quand les autres syndicats de l’enseignement public parlent, on ne fait que se greffer à eux pour la lutte. Mais, concrètement, il faut que la lutte soit menée par les enseignants du privé de façon sectaire. Il ne s’agit pas de se mettre avec quelqu’un parce qu’il a plus d’audience ou d’autorité que nous pour en profiter. Il faut que nous-mêmes, nous prenions nos responsabilités. Nous sommes un secteur qui existe bel et bien. Nous sommes une entité corporelle et il faut que nous prenions nos responsabilités en face de qui de droit. Il ne faudrait pas faire le syndicalisme par copinage ou d’arrangement avec qui que ce soit.
L.P. S’agissant de la signature de la convention collective, quel commentaire faites-vous par rapport celle qui existe déjà ?
K.O.D : La convention collective, nous en avons entendu parler. Mais, seuls ceux qui ont entamé les négociations sont bien placés pour en parler. Il ne faudrait pas qu’on se leurre. Cette convention n’est que de la poudre aux yeux. Parce que l’ancienne n’est même pas respectée. Si quelqu’un peut pas payer 10.000F, ce n’est pas 200.000 qu’il va payer. L’ancienne convention qui a été arrêtée depuis 1992, stipule que le salaire de l’enseignant privé de la première catégorie est de 103.000 F CFA et celui, de la deuxième catégorie 95.000 FCFA.
L.P. : C'est-à-dire ?
K.O.D : Celui qui prend le second cycle c'est-à-dire celui qui a la licence doit percevoir 103.000 FCFA et celui qui a le DEUG II qui intervient au niveau du 1er cycle doit percevoir 95.000 FCFA.
L.P. : Ces salaires sont-ils respectés?
K.O.D : Non, pas du tout. C’est à peine que le salaire d’un enseignant du secondaire dépasse 50.000 FCFA. Les témoignages sont éloquents dans ce sens.
Nous sommes déçus de la gestion de l’enseignement privé depuis Amani Michel jusqu’à Bleu Lainé (ndlr : l’ancien et l’actuel ministre de la défense). Nous avons été oubliés et nous disons que ce n’est pas normal. C’est pourquoi, nous sommes pressés d’aller aux élections. Car, nous pensons que notre destin doit être confié à d’autres personnes. Parce que nous avons déjà tout vu au niveau de l’enseignement privé. Les Ivoiriens parlent de deux mandats, mais, les deux mandats sont déjà passés. Et nous avons vu sous ces 2 mandats comment les enseignants du privé ont été traités. Donc, il n’est pas question pour nous de penser qu’en 5 ans, on peut faire ce qu’on n’a pas pu faire en 10 ans. Nous pensons qu’il faut faire confiance à de nouvelles personnes. Et que ces nouvelles personnes puissent envoyer des textes qui puissent nous permettre de nous sentir à l’aise. Il faut qu’on donne les moyens au privé pour que ceux qui interviennent soient à l’aise sur le plan social.
L P. : Quels commentaires faites-vous sur les résultats catastrophiques des examens du Bac et Bepc session 2009 ?
K.O.D : Tout le monde est conscient que ces résultats sont les pires que la Côte d’Ivoire n’ait jamais connus depuis 1960. Il ne faudrait pas se leurrer. Le seul responsable de ces résultats catastrophique est le régime FPI. Ils ont géré l’école ivoirienne pendant 10 ans et les résultats parlent d’eux-mêmes. Il faudrait que les frontistes aient l’amabilité de reconnaître qu’ils ont échoué et, qu’ils doivent démissionner. Quand on te confie un travail et que tu ne l’as pas fait, il faut reconnaître que tu es une erreur et que tu dois passer le flambeau à une autre personne plus compétente pour faire le travail.
Réalisée par Anzoumana Cissé
Kessié Olivier Désiré : La situation s’impose. Nous sommes dans un état de souffrance et de misère. C’est pourquoi que nous avons décidé de prendre nos responsabilités. Pour porter à qui de droit nos cris et nos souffrances. Nous estimons qu’avec ce syndicat, nous pourrons défendre au mieux nos intérêts.
L.P. : Quelles sont justement les difficultés auxquelles les Enseignants du Privé sont aujourd’hui confrontés?
K.O.D : Les enseignants du privé, pour la plupart, ne sont pas déclarés à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS). Le salaire, n’est pas non plus consistant. Il est insuffisant. C’est un salaire de misère comme on le dit. Il pose donc problème. Il est surtout inexistant, et quand il existe un temps soit peu, il est irrégulier. Nous ne percevons pas également d’indemnités, contrairement à nos collègues du public qui ont des indemnités de logement, de santé et de transport. Les accessoires sur le salaire, nous n’en n’avons pas. Il y a aussi la formation qui pose un problème. La retraite n’est également pas garantie. Nous sommes donc pleinement conscients qu’il n’y a pas d’avenir dans le privé. C’est tout cela qui nous a amené à mettre sur pied le syndicat pour mieux défendre nos intérêts. Nous ne pouvons pas tous devenir des fonctionnaires. Il n’est pas possible que l’Etat puisse engager tout le monde dans la Fonction publique. Il faut que le privé puisse permettre à ceux qui ont des diplômes et qui y travaillent d’avoir leur gagne-pain. C’est un peu ça notre combat. C’est un combat pour que la jeunesse du privé puisse à défaut d’être à la Fonction publique, avoir de quoi à assurer son existence. Comme le dit l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), après la nourriture, l’éducation est le deuxième besoin fondamental de l’homme. Il y a donc un besoin d’éducation. Mais ce besoin d’éducation va être satisfait s’il y a des diplômés. Or, nous avons des diplômés. Mais, comment ces diplômés sont-ils rémunérés ? La question reste posée. Notre combat est donc d’interpeller les autorités sur le traitement de ceux qui interviennent au niveau de l’enseignement privé. Nous allons leur dire donc que nous ne sommes pas d’accord avec ce traitement. Les gens sont dans un état de souffrance très avancé, il faut qu’on réagisse. C’est donc un cri du cœur que notre mouvement lance auprès de qui de droit. Ça ne va pas. Il faut que l’Etat prenne le problème à bras le corps afin de ramener la joie dans le cœur de tous ceux qui interviennent dans ce secteur.
L.P. : Vous arrivez dans un contexte où il y a déjà beaucoup de syndicats du privé, que veut apporter de nouveau le MEPP au système éducatif ivoirien ?
K.O.D : Notre lutte, comme on le disait tantôt, c’est pour restaurer la dignité de l’enseignant du privé. C’est un métier qui existe, et il faut le valoriser. Nous au MEPP, notre combat c’est sa professionnalisation. Il faut qu’on puisse donner les moyens à l’Enseignant du privé pour qu’il puisse épargner. C’est un métier qu’il a choisi, il faut qu’il vive de ce métier. S’il y a des enseignants au public c’est qu’il y en a aussi qui interviennent au privé. Il faudrait que l’Etat subventionne des promoteurs d’établissements privés pour qu’ils créent des établissements. Ce ne sont pas des gens qui quittent la Fonction publique pour enseigner. Ce sont des gens diplômés qui sont recrutés par le SAPEP et mis sur le terrain. Une fois sur le terrain, ils sont abandonnés de tous. Aujourd’hui, le véritable problème, c’est qu’après cinq ans, dix ans voire même quinze ans, vous êtes toujours à la case départ. Vous entrez dans le privé très jeune et vous en ressortez très vieux sans rien dans les poches. Et comme on le dit, vous avez raté votre vie. Aujourd’hui, c’est l’échec social que nous redoutons. Nous craignons qu’après tant d’années de service rendu à l’Etat, nous nous retrouvons avec une retraite où nous avons tous les problèmes. Il y a un véritable problème au niveau de l’Ecole privée. Il faut qu’on réagisse.
L.P. : Quelles sont les différentes actions que vous comptez mener pour attirer l’attention des autorités?
K.O.D : Nous allons observer un arrêt de travail. On ne peut pas demander à des gens qui ont des arriérés de 10 mois ou d’une année de reprendre le travail. Mais, qu’est-ce qu’ils peuvent donner comme travail. Ils ne peuvent pas donner le meilleur d’eux-mêmes, dans la mesure où eux-mêmes, c’est à leur corps défendant qu’ils donnent ces cours. La souffrance est trop et ça suffit. Il faut que cette souffrance prenne fin. Et qu’on nous dise clairement où va l’école privée. Qu’on nous dise si c’est ceux qui sont propriétaires de ces écoles, qui dictent leur loi à l’Etat ou c’est l’Etat qui doit les soumettre aux lois et règlements en vigueur. C’est la pagaille qui règne dans le secteur. Il faut mettre fin à cette pagaille. Nous voulons interpeller à travers cette grève, l’Etat pour que l’année scolaire niveau de l’école privée soit sereine. Mais, si l’Etat n’engage pas la discussion avec nous, nous nous ferons entendre.
L.P. : A propos de cette grève, avez-vous pris attache avec les autres syndicats. Sont-ils prêts à vous suivre?
K.O.D : Les autres syndicats n’existent que de nom. Nous avons créé ce syndicat parce que nous ne voyons pas de syndicats sur le terrain. Les syndicats n’existent que de nom. On ne reste pas dans un salon et prétendre qu’on est syndicaliste, alors qu’on est connu de personne, si ce n’est peut-être que par le ministre avec lequel on est de connivence. Nous considérons donc qu’il n’y a pas de syndicats ; même s’ils existent, qu’ils nous le prouvent sur le terrain. Nous ne voulons donc pas aller vers des gens qui n’existent pas. On fait alliance ou on demande le soutien de quelqu’un qui existe ou qui manifeste son existence. Mais, nous ne voyons personne sur le terrain. Nous sommes le seul syndicat qui veut lutter pour l’amélioration des conditions de travail et de vie des enseignants du privé.
L.P. : Pourtant les mots d’ordre de grève lancés par l’intersyndical du privé en juin 2009 ont été largement suivis...
K.O.D : Les gens ne font que profiter des mots d’ordre que les autres lancent. Quand le MIDD parle, quand le SYNESCI de Soro parle, quand les autres syndicats de l’enseignement public parlent, on ne fait que se greffer à eux pour la lutte. Mais, concrètement, il faut que la lutte soit menée par les enseignants du privé de façon sectaire. Il ne s’agit pas de se mettre avec quelqu’un parce qu’il a plus d’audience ou d’autorité que nous pour en profiter. Il faut que nous-mêmes, nous prenions nos responsabilités. Nous sommes un secteur qui existe bel et bien. Nous sommes une entité corporelle et il faut que nous prenions nos responsabilités en face de qui de droit. Il ne faudrait pas faire le syndicalisme par copinage ou d’arrangement avec qui que ce soit.
L.P. S’agissant de la signature de la convention collective, quel commentaire faites-vous par rapport celle qui existe déjà ?
K.O.D : La convention collective, nous en avons entendu parler. Mais, seuls ceux qui ont entamé les négociations sont bien placés pour en parler. Il ne faudrait pas qu’on se leurre. Cette convention n’est que de la poudre aux yeux. Parce que l’ancienne n’est même pas respectée. Si quelqu’un peut pas payer 10.000F, ce n’est pas 200.000 qu’il va payer. L’ancienne convention qui a été arrêtée depuis 1992, stipule que le salaire de l’enseignant privé de la première catégorie est de 103.000 F CFA et celui, de la deuxième catégorie 95.000 FCFA.
L.P. : C'est-à-dire ?
K.O.D : Celui qui prend le second cycle c'est-à-dire celui qui a la licence doit percevoir 103.000 FCFA et celui qui a le DEUG II qui intervient au niveau du 1er cycle doit percevoir 95.000 FCFA.
L.P. : Ces salaires sont-ils respectés?
K.O.D : Non, pas du tout. C’est à peine que le salaire d’un enseignant du secondaire dépasse 50.000 FCFA. Les témoignages sont éloquents dans ce sens.
Nous sommes déçus de la gestion de l’enseignement privé depuis Amani Michel jusqu’à Bleu Lainé (ndlr : l’ancien et l’actuel ministre de la défense). Nous avons été oubliés et nous disons que ce n’est pas normal. C’est pourquoi, nous sommes pressés d’aller aux élections. Car, nous pensons que notre destin doit être confié à d’autres personnes. Parce que nous avons déjà tout vu au niveau de l’enseignement privé. Les Ivoiriens parlent de deux mandats, mais, les deux mandats sont déjà passés. Et nous avons vu sous ces 2 mandats comment les enseignants du privé ont été traités. Donc, il n’est pas question pour nous de penser qu’en 5 ans, on peut faire ce qu’on n’a pas pu faire en 10 ans. Nous pensons qu’il faut faire confiance à de nouvelles personnes. Et que ces nouvelles personnes puissent envoyer des textes qui puissent nous permettre de nous sentir à l’aise. Il faut qu’on donne les moyens au privé pour que ceux qui interviennent soient à l’aise sur le plan social.
L P. : Quels commentaires faites-vous sur les résultats catastrophiques des examens du Bac et Bepc session 2009 ?
K.O.D : Tout le monde est conscient que ces résultats sont les pires que la Côte d’Ivoire n’ait jamais connus depuis 1960. Il ne faudrait pas se leurrer. Le seul responsable de ces résultats catastrophique est le régime FPI. Ils ont géré l’école ivoirienne pendant 10 ans et les résultats parlent d’eux-mêmes. Il faudrait que les frontistes aient l’amabilité de reconnaître qu’ils ont échoué et, qu’ils doivent démissionner. Quand on te confie un travail et que tu ne l’as pas fait, il faut reconnaître que tu es une erreur et que tu dois passer le flambeau à une autre personne plus compétente pour faire le travail.
Réalisée par Anzoumana Cissé