Ça n'arrive pas tous les jours. C'est pourquoi, cela mérite d'être souligné. Surtout en gras. Car à Ferké, l'un des fiefs du Rdr, le vieux sûrement grugé par le succès de son meeting, a rangé ses injures habituelles envers le pouvoir. Il n'a certes pas fait un discours réaliste. Mais en quelques points, il a reconnu des points positifs du pouvoir Gbagbo qu'il dépeint pourtant toujours en noir. Il n'avait pas le choix. La politique politicienne n'est pas toujours la bienvenue. Et il y a des points de l'histoire qu'on ne peut effacer. Devant la mobilisation que la presse qui lui est proche qualifie de record, le candidat du Pdci ne s'est pas empêché de dire que le régime Gbagbo a instauré un dialogue qui a fortement contribué à la construction de l'unité nationale. " Aujourd'hui, grâce au Dialogue constructif, les malentendus ont été dissipés dans l'intérêt de la Côte d'Ivoire. Tout autre débat est dérisoire, futile et manipulation politicienne. " Lâche le président du Pdci. N'Zuéba parle de ce " dialogue constructif " qui a dissipé les malentendus. Qui a instauré ce dialogue ? Il est clair que ce n'est pas lui Bédié. Parce qu'en son temps, il n'y a jamais eu de dialogue en Côte d'Ivoire. L'homme a imposé un pouvoir autoritaire qui l'a conduit là où tout le monde sait. A force de demander au peuple de se mettre à sa disposition, il s'est retrouvé à la touche. Après lui, il n'y a pas eu de dialogue avec Guéi Robert. Ce n'est qu'avec Gbagbo que les Ivoiriens ont découvert les vertus du dialogue. Il y a eu le Forum de la réconciliation nationale qui a permis de dissiper tous les problèmes que Bédié a d'ailleurs légués à la Côte d'Ivoire, et replongé dans la violence par la faute de l'opposition. Là encore, il a fallu Gbagbo pour recoller les morceaux. Pour penser à la reconstruction d'une Nation qui a été défigurée. Après les remèdes venus tout droit de l'étranger, et qui porte souvent la marque de leurs parrains, l'Etat s'engage dans un dialogue avec la rébellion. C'est là qu'il y a eu le " Dialogue direct " avec tous les résultats que l'on sait. Aujourd'hui, ce dialogue à l'ivoirienne fait tâche d'huile dans le monde. Ce bilan de Gbagbo, Bédié le loue en privé. Mais pour des raisons politiciennes, il ne peut pas le dire publiquement. En fait, N'Zuéba reconnaît qu'il a des difficultés que Gbagbo est en train de résoudre. Et là, il se laisse convaincre que le report de la date du 29 novembre, n'est pas le fait de Gbagbo. Mais bien le fait de difficultés qui jalonnent le parcours de la Cei. Dans le meeting et dans sa presse, il peut accuser directement Gbagbo pour se donner bonne image auprès de ses militants. Mais à un certain moment, il se laisse visité par le réalisme. " Si pour des raisons techniques, qui ne semblent évidentes, les élections n'ont pas pu se tenir le 29, sans arrière-pensée donc, le Pdci les acteurs politiques envisageront " positivement la fixation d'une nouvelle date au cours de la réunion du Cpc qui aura lieu le 15 novembre prochain. " A confessé le vieux N'Zuéba. Fini donc les menaces du genre " le 29 novembre où c'est Gbagbo qui partira." Parce qu'au bout du compte, leurs auteurs deviennent de plus en plus ridicules.
Guéhi Brence
gb08301660@yahoo.fr
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