De retour du Ghana, hier / Laurent Gbagbo - “Que la Côte d`Ivoire et le Ghana ne se battent pas pour du pétrole”

C'est sous le coup de 17 heures 42 minutes, que le Groumant présidentiel a atterri à l'aéroport international Fhb de Port-Bouët, hier mercredi 4 novembre 2009, en provenance du Ghana où, il était en visite d'Etat. Après le salut aux couleurs et les honneurs militaires, le Président de la République Sem. Laurent Gbagbo s'est adressé à la presse pour expliquer le sens de ce voyage qui selon ses propres termes, a été fructueux. S'agissant de la surface du champ pétrolifère que les deux pays ont en commun, Laurent Gbagbo a confié qu'il a discuté avec son homologue Atta Mills. Un entretien qui a porté sur les moyens efficaces à mettre en place afin que l'exploitation de l'or noir à la frontière commune ne soit pas source de conflit entre ces deux pays frères. " J'ai bien dit au Président Atta Mills qu'il ne faudrait pas que la Côte d'Ivoire et le Ghana deviennent comme le Nigeria et le Cameroun, qu'on ne connaisse pas de crise. Nous sommes deux pays jumeaux dont l'un a été élevé par les Français, l'autre par les Anglais", a soutenu Laurent Gbagbo. Au-delà de cette question, le président de la République a indiqué qu'étant donné que ces deux pays ont une histoire commune avec des peuples et des cultures agricoles en commun, il était impérieux que ces deux Nations se retrouvent après 50 ans, pour apprendre à se reconnaître. " Avec le Ghana, a-t-il poursuivi, nous avons la frontière la plus longue de la Côte d'Ivoire, nous avons une frontière maritime aussi. Nous avons des peuples en commun, les N'Zima, les Agni, les Fhanti, les Lobi, les Koulango. Nous avons beaucoup de choses en commun et donc, il faut que nous maîtrisions nos rapports". Au-delà de cela, le chef de l'Etat s'est félicité de la nature des rapports qui existent entre son pays la Côte d'Ivoire et le Ghana. "Dieu merci, depuis que la crise a commencé, nous n'avons pas eu de secousses à partir de la frontière du Ghana. Il faut maintenir cela, il fallait aussi leur rendre compte de là où nous sommes, aujourd'hui. Que l'élection, c'est une question de semaines, peut-être de mois", a-t-il confié. En tout cas, a conclu Laurent Gbagbo, la visite a été fructueuse et bonne.
Il est à noter que le Président de la République a eu le plaisir de visiter le mausolée de Kwame Nkruman. En définitive, Laurent Gbagbo a dit sa joie d'être de retour parmi les siens.

Roger Kassé