Coulibaly Bakary, 1er vice-président de l’UND: "Laurent Gbagbo et Coulibaly Issa Malick méritent la confiance des Ivoiriens"

Membre de la majorité présidentielle, l’Union Nationale pour la Démocratie mobilise ses troupes pour la réélection de Laurent Gbagbo. Au cours d’une cérémonie d’hommage au Dr. Coulibaly Issa Malick, l’IA a rencontré le Pr. Coulibaly Bakary, 1er vice-président de l’UND.

M. le 1er vice-président de l’UND, comment expliquez-vous votre présence aux côtés du Dr Coulibaly Issa Malick, DNC du Président Laurent Gbagbo ?
Dr Coulibaly Issa Malick est mon grand-frère. D’aucuns diraient, oui, il est soutenu par untel parce que c’est son frère ou c’est son ami. Mais, y a-t-il une honte à soutenir un frère qui est pétri de qualités? Quand ton frère, ton ami a des qualités, quand ton frère est dynamique, il n’y a aucune honte à le soutenir publiquement. Donc, mon parti a décidé d’apporter son soutien - au sein de la majorité présidentielle - au candidat Laurent Gbagbo, pour lui dire ses qualités d’homme d’Etat. Laurent Gbagbo est celui-là qui pense pour le bonheur de la Côte d’Ivoire. Dr Amadou Koné, le fondateur et l’autorité morale du parti, depuis trois ans et demi aujourd’hui qu’il m’a confié les destinées du parti en ma qualité de premier vice- président et animateur principal du parti, m’a dit : « tout ce que tu peux faire en faveur du candidat Laurent Gbagbo, je te demande de le faire ». Effectivement, j’ai observé et je me suis rendu compte que Laurent Gbagbo, plutôt que de combattre certains partis appelés petits partis à tort, depuis 10 ans jusqu’à ce jour, a toujours tendu la main à ces partis. L’UND peut attester de cela. Paradoxalement, les partis de l’opposition dits grands, n’ont jamais tendu la main à personne. Mais, là où quelqu’un vous dit : ‘’comment vous portez-vous ?’’ Je crois que j’ai le devoir agréable de répondre à celui-ci. « Oui ça va bien ; ça ira ».

Croyez-vous aux chances de votre candidat ? Surtout que le Nord est, dit-on, le bastion du RDR ?
Vous venez de le dire vous-même que le Nord est, dit-on, le bastion du Rdr. Cela veut dire que le Nord n’est pas le bastion du Rdr. Le Nord est toujours le bastion de la force conduite par Laurent Gbagbo. Souvenez-vous dans les années 90, l’Union des forces démocratiques a pris son essence et sa source au Nord. Aujourd’hui, cette partie de la Côte d’Ivoire se retrouve au compte de l’Etat, malgré toutes les incompréhensions qui ont pu se glisser entre les fils de ce pays. Laurent Gbagbo a tendu la main à Soro Guillaume qui est du Nord et je peux vous dire que c’est plutôt le Nord qui est le bastion de Laurent Gbagbo et non le contraire. Et tous les jours, les nordistes tiennent à le démontrer. Plus le temps passe, plus les nordistes justement se défont de l’intoxication qui venait çà et là. Dix ans aujourd’hui ont permis de découvrir véritablement certaines choses. L’intoxication justement a pu faire croire que le Nord est le bastion d’autres personnes. C’est bien le contraire. Le Nord est bien le bastion de Laurent Gbagbo.

Au cours d’une conférence tenue récemment, le secrétaire général du PDCI disait que le président Laurent Gbagbo a recruté des mercenaires pour renforcer sa direction de campagne. Qu’en dites-vous ?
On parle de mercenaires quand il s’agit des gens qui n’ont rien à voir avec une personne donnée, à qui on fait appel pour venir donner leur talent, leur professionnalisme, sans aucune conviction. Des gens qui sont venus monnayer leur talent. Or là, Dr Malick Coulibaly et tout le Nord sont venus autour de Laurent Gbagbo sans rien attendre en échange. Absolument rien en échange ! Donc, il n’y a pas de mercenaires. S’il estime qu’il faille des mercenaires pour gagner, pourquoi ne pas l’exploiter ? Nous sommes en matière de conviction, de soutien à quelqu’un qui veut du bien à la Côte d’Ivoire. Voyez-vous, la Côte d’Ivoire a connu plusieurs crises financières. A un moment donné, par patriotisme, les populations ivoiriennes auraient fini par se convaincre qu’il fallait accepter toutes les récessions économiques. Mais aujourd’hui, cette crise nous a démontré qu’avec la partition de l’Etat, la seule moitié conduite et gérée par Laurent Gbagbo au plan économique, prend en charge tout l’Etat entier. Alors que vous savez que selon les estimations de la Banque mondiale, 40 milliards de FCFA échappent au contrôle du Trésor chaque mois. Mais, le président Gbagbo ne s’est pas contenté de dire : « je n’y peux rien ». En ma qualité d’enseignant, je suis donc bien placé pour vous le dire. Certains enseignants ont été victimes du raccrochage injuste. Il faut le dire aujourd’hui, le nombre d’enseignants a presque triplé, mais malgré cela, Laurent Gbagbo leur a accordé le salaire normal le plus longtemps possible. Et aujourd’hui, l’indemnité de logement aux instituteurs, le profil de carrière sont établis. Je peux vous dire qu’il y a une amélioration salariale qui va suivre et tout cela dans une situation de demi-Etat. Cet homme-là, même si vous ne l’aimez pas, il mérite qu’on lui dise merci, félicitation et encouragement. Je demande alors qu’on lui donne à nouveau, le fauteuil présidentiel parce que si en situation de crise, il a mis tout le monde à l’aise, ce n’est pas au moment où on sera en paix, qu’on ne sera pas heureux.

Réalisé par Dosso Villard