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Politique Publié le jeudi 5 novembre 2009 | Le Nouveau Réveil

Promesses du candidat du Fpi à la jeunesse ivoirienne/ Le FUAP PDCI répond au candidat du peuple: “Gbagbo a mené la Côte d’Ivoire dans l’abîme”

“Les jeunes Ivoiriens ont été les moutons du sacrifice du FPI. L'école ivoirienne est à la dérive et la jeunesse a été prise en otage pour la survie du pouvoir FPI moribond. C'est le plus grand crime de la refondation contre notre pays. Ce pouvoir n'a posé aucun acte concret pour valoriser le capital savoir des jeunes Ivoiriens pendant son mandat". C'est ainsi qu'est libellé le quatrième de onze arguments justifiant la non reconduction des “Albatros politiques” du FPI au pouvoir. Le Patriote? n°3014 du lundi 2 octobre ne dit pas autre chose en affichant à la une : “Gbagbo se moque des jeunes. Je n'ai rien fait, mais votez pour moi !”. Les déclarations du président candidat du peuple doivent être analysées avec toutes les précautions et les nuances qui s'imposent. Sectaire, il a porté le manichéisme, le clanisme, le gaspillage et la gestion patrimonialiste du pays à un niveau probablement incomparable en Afrique et peut-être même dans le monde. Dans cette logique, il ne travaille que pour la frange de la jeunesse qui se reconnaît dans la FESCI ou dans sa galaxie patriotique celle qui a été instrumentalisée pour la conquête et le maintien du FPI au pouvoir. En se servant et servant cette frange de la jeunesse, il a tué l'école ivoirienne, créé des catégories de jeunes et compromis l'avenir de cette jeunesse pour plusieurs générations. Le salaire de ce crime contre la jeunesse ivoirienne est connu. Les billets de banque et l'alcool, de nombreux avantages matériels et l'assassinat d'étudiants opposés à la ligne politique de la FESCI. Les preuves de ces affirmations sont légion. Avec 10 milliards, je résous tous les problèmes de l'université, avait promis le candidat du peuple lorsqu'il était dans l'opposition. Il a eu comme fonds de souveraineté cinq fois plus que le Président Bédié, sans compter les ressources parallèles du pétrole et de la gestion opaque de la filière café-cacao. Aucun investissement n'a été fait dans le secteur de l'éducation. Les fonds de souveraineté de la présidence de la république cumulés en neuf ans se chiffrent à plusieurs centaines de milliards de francs CFA .A quoi a servi cet argent, notre argent ? Devant cette gabegie, le campus de Cocody émerge comme un symbole de l'échec des professeurs au pouvoir.

Le campus de Cocody comme symbole d'un échec

Nous avons honte de nous-mêmes, gestionnaires de cet espace de formation où se forge l'avenir de ceux qui sont appelés à nous succéder pour conduire le destin de notre nation. Nous n'aurions jamais été ce que nous sommes aujourd'hui si nous avions été formés dans les conditions déplorables que vivent les étudiants Ivoiriens aujourd'hui. Le paysage universitaire à Cocody est à l'image du déclin de la Côte d'Ivoire. Sur le campus de Cocody, les seules réalisations de la refondation on été des WC publics offerts comme dons du District d'Abidjan à la FESCI (et non aux étudiants) pour permettre à la FESCI de faire du CFA. Les étudiants de la FESCI sont en plus gestionnaires de lots de chambres qui leur sont affectés pour leur propre compte, au vu et au su de tous les étudiants. Et aussi du pouvoir. Un investissement public à des fins sociales pour les étudiants a été ainsi transformé en une opération immobilière au profit d'une clique. Le candidat du peuple peut se permettre de nous narguer en posant la question suivante : si les étudiants de la FESCI gèrent des chambres pour leur propre compte, ça fait quoi?

A l'intérieur et autour des campus, des bars et des boîtes de nuit genre rue princesse à Yopougon fleurissent et favorisent la circulation de billets de banque, les beuveries et tout ce qui accompagne cet environnement libidineux. Cocody a un campus universitaire unique en son genre au monde, dans un désordre et une crasse surréalistes. La FESCI s'y autorise le contrôle des déplacements sur ce campus ; impose ses itinéraires, ses règlements de circulation et ses pénalités pour infractions de circulation ou pour sa lutte contre la pollution dans un milieu universitaire où les règles de la FESCI transcendent celles de l'autorité académique et administrative. Pour services rendus au pouvoir. Le maître est et continue d'être battu par l'étudiant patriote dans l'indifférence de l'autorité académique et des syndicats dans cette abbaye de Thélème de nature toute spéciale depuis l'avènement du multipartisme en 1990.

Engagements
démagogiques

Les cinq engagements du candidat du peuple au meeting de Yopougon le samedi 31 octobre 2009 pour la jeunesse sont : l'égalité des chances à tous les enfants de Côte d'Ivoire ; la réforme en profondeur du système éducatif ; la création d'un ministère de la jeunesse, de la formation professionnelle et de l'emploi ; la mise en œuvre d'un programme d'emploi ambitieux ; le service civique national pour l'insertion sociale. Ont signé : le candidat du peuple et quatre jeunes. Une véritable parodie de promesse électorale dont le caractère démagogique frise la moquerie, neuf années après l'accès au pouvoir d'un parti dirigé par des professeurs d'université. Une fois de plus, on brandit des promesses pour faire rêver la jeunesse. Mais que valent ces nouvelles promesses face aux anciennes non encore tenues ? Aujourd'hui, l'opinion de plus en plus partagée sur le campus de Cocody est que le candidat du peuple est le chef de file des “vendeurs d'illusions”. Le slogan est sorti du campus pour être popularisé depuis le meeting de Bédié à Abobo.
Relevons au passage que les promesses de Gbagbo ne sont guère différentes de celles du mentor du RDR, en attendant celles du PDC-RDA. A vrai dire, aucun des candidats n'est indifférent à la détresse de l'école ivoirienne. Mais cette situation désastreuse est la conséquence du partenariat FESCI-FPI-SYNARES. Le candidat du peuple découvre ce désastre seulement à la veille de la campagne électorale. Le redressement de cette situation exigera plus que de simples promesses électorales. La différence entre les formations politiques résidera dans la manière et non dans la matière. Mais avec quels moyens devant l'ampleur des gâchis de la refondation à et dans l'école et dans quels délais réalistes pour réussir ? Pour le moment, l'université demeure un parking pour étudiants où l'on gare politiquement les nouveaux étudiants en affaiblissant une année sur l'autre les taux d'encadrement. A cause de la guerre, l'école n'était pas une priorité avec un budget supérieur à celui du règne du PDCI pour gérer moins de la moitié de la Côte d'Ivoire.

Le candidat du peuple se moque des valeurs

Ce sont les valeurs qui mobilisent et fondent les sociétés les plus progressistes, les plus performantes et les plus crédibles. En examinant en profondeur les engagements du candidat du peuple pour notre jeunesse, on relève que les valeurs n'y ont aucune place. Il n'y a pas mot sur la sécurisation des espaces de formation, l'amélioration du climat organisationnel, la liberté d'expression de l'étudiant non fesciste et sur l'éradication de la violence et du totalitarisme des campus. Or la protection de la vie et la sécurité globale sont des problèmes clés de l'avenir de notre école engendrés par ceux qui nous gouvernent. La nouvelle gent de démocrates et de patriotes secrétée par le FPI vit et prospère dans une philosophie bassement matérialiste où l'obsession pour acquérir facilement l'argent est reine. En dehors de ce schéma violent et morbide, le FPI n'a pas d'avenir. C'est pourquoi celui qui a introduit la machette sur les campus ivoiriens, le modèle achevé de la nouvelle conception du patriotisme est celui-là même qui a été socialement promu malgré ses performances académiques honteuses. Il est comme l'archétype des nouveaux leaders à imiter par la jeunesse ivoirienne. On en a fait le directeur national adjoint de la campagne du candidat du peuple, chargé de la jeunesse. Pour le triomphe du crétinisme.

L'heure de la vérité

Il faut dire la vérité, maintenant que " C'est le temps des élections ". La vérité est que de promesses démagogiques en promesse démagogiques, le candidat du peuple a mené la Côte d'Ivoire dans l'abîme. Le candidat du peuple n'a pas de projet pour la jeunesse, tout comme il n'a pas de projet économique pour les Ivoiriens. Il gère seul des urgences dans un pays aux institutions considérablement affaiblies, sans parlement, et, comme un tsar, gouverne par ses oukases qui ont enrichi scandaleusement des collaborateurs choisis par lui-même et placés malicieusement à la touche pour des raisons électorales. Mais le peuple n'est pas dupe, et le refrain de Siro et Yodé est connu de tous : " Si tu choisis voleur, on va t'appeler voleur ". Alors, si un parent n'aime pas son enfant, qu'il vote pour maintenir le candidat du peuple au pouvoir. L'avenir de cet enfant dépendra du sort que la FESCI lui réservera au cas où il ne serait pas dans la ligne de son orthodoxie, de ses méthodes et de ses idéaux qui font fi de la morale et des valeurs au profit des CFA qui ont remplacé les FAC selon le nouveau slogan des étudiants. Le drame de l'école ivoirienne réside à ce niveau, sous l'ère du candidat du peuple dont le projet est d'effacer l'ère d'Houphouët-Boigny.

Danger à l'horizon

Il faut prendre très au sérieux le projet de Gbagbo visant à effacer l'ère de Houphouët. L'exécution de ce projet est déjà entamée. Avec la complicité de ?disciples? de Houphouët reconvertis au Gbagboïsme. Cet effacement est une œuvre de mise à mort qui se présente sous un angle double : la destruction de la lettre et de l'esprit houphouétiste d'une part, la destruction des œuvres d'autre part. On a commencé par la destruction des œuvres telles les écoles, les infrastructures. Le candidat du peuple n'a-t-il pas décrété le premier mai 2007 aux travailleurs qu'il n'a a reçu aucun héritage ? La refondation est une œuvre de déconstruction de l'existant avant la reconstruction.
Le premier signal fort dans l'élaboration de la nation ivoirienne sous Houphouët-Boigny a été l'expédition en France en 1946, année de la naissance du PDCI-RDA, du premier contingent de jeunes Ivoiriens recrutés dans toutes les régions du pays sans distinction de leurs conditions (ethnie, religion, situation sociale des parents). La pépinière des cadres ivoiriens était ainsi plantée et elle a donné de grands arbres et de beaux fruits qui faisaient la fierté de notre pays. Ce fut le premier héritage de Houphouët légué aux Ivoiriens. Au moment du coup d'Etat contre la Côte d'Ivoire en 1999, notre pays totalisait à lui tout seul 51% de l'effectif des étudiants dans la zone UEMOA. Au lieu de faire fructifier cet héritage, la refondation du FPI l'a détruit. Le système ivoirien de formation a perdu son attractivité et sa notoriété sous un régime dirigé par des enseignants ; et ce n'est pas à notre honneur. La refondation du candidat du peuple s'est attaquée aux fondements, à la racine de ce qui permet à un pays d'accéder à la modernité. Pour quel avenir cette refondation travaille-t-elle ? Les illusions de redressement vendues une fois de plus aux “imbéciles heureux” parmi les jeunes et même les adultes qui continuent de croire aux engagements du candidat du peuple demeureront comme hier des promesses vaines. La parole de notre chef n'a pas de valeur. Et Wodié, ex partenaire du candidat du peuple et lui-même candidat des travailleurs a bien raison de se demander ce que vaut un pays dont la parole n'a pas de valeur. L'avenir des jeunes Ivoiriens pris en otage par le discours populiste du candidat du peuple sera aussi incertain que celui de leur pays pour plusieurs générations si nous n'y prenons garde.


Pour qui travaille
le candidat du peuple?

Mais alors pour qui le candidat du peuple travaille-t-il ? Nous parions que cette période transitoire pilotée par les compétences des radiés et autres déserteurs du PDCI ne durera que le temps d'une élection. Ce temps mettra les incompétents et nouveaux riches du FPI à l'abri des regards du peuple pour donner l'illusion d'un candidat du peuple se présentant comme la seule poche de moralité au sein du FPI. En fait, c'est un traquenard pour préserver des acquis. Sinon l'enrichissement illicite et ultra-rapide aurait été sanctionné. " Si je perds, vous perdrez vos fortunes " (Mama, juillet 2009). Il vaut mieux miser dès lors sur des mercenaires et des ?faiseurs de rois? (Tiassalé, 31 octobre 2009) qui n'ont jamais été rois eux-mêmes et qui n'aspirent pas à l'être. On crée ainsi un parti pour faire des rois. Les avenuses ivoiriennes du “mangement” sont nombreuses pour ceux qui consacrent leur créativité et leur talents à l'art de la recherche sur le ?mangement?. Les fortunés d'hier seront remis à leurs postes pour accroître leur butin, au cas où le candidat du peuple serait réélu. Comme ceux qui ont repandu la mort par déchets toxiques dans une ville de plus de trois millions d'âmes, pour l'argent. Mais après les élections, ce sera au tour des mercenaires du PDCI-RDA d'apprécier l'ingratitude du candidat du peuple s'il arrive à reconquérir le pouvoir. Ainsi donc dans ce contrat de dupes qui se déroule sous nos yeux en plein jour, tout le monde qui gravite autour du candidat du peuple part gagnant. Financièrement. La perte du pouvoir par le candidat du peuple serait cependant la porte de sortie la moins humiliante pour nos mercenaires. “Let us wait and see” (attendons de voir) en leur souhaitant cette issue heureuse.
Telle est l'approche refondée du service au peuple. Il en est ainsi de la refondation au niveau scolaire et universitaire. Le candidat du peuple travaille et continuera de travailler contre le peuple de Côte d'Ivoire et contre la jeunesse. Pour conserver par tous les moyens son pouvoir, notre école dût-elle en mourir. Nous avons peur pour notre pays et pour sa démocratie avec le slogan du candidat du peuple : "on gagne ou on gagne" !
FUAP
Force Universitaire d'Appui au PDCI
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