C`est à la mission catholique de Ouangolodougou que le président Henri Konan Bédié a été reçu à son arrivée hier. Là, étaient réunis les chefs coutumiers et religieux de la ville qui l`attendaient pour lui souhaiter le "Fotamana" traditionnel (Bonne arrivée). Dans le respect des us et coutumes de Ouangolodougou, les chefs de tribu ont procédé en ce lieu, aux échanges de nouvelles avec leur illustre hôte. "Cela fait longtemps que nous attendions de voir ici à Ouangolo, le président Bédié. Aujourd`hui, c`est avec beaucoup d`émotion que nous le voyons", s`est ainsi exprimé le doyen des secrétaires généraux de section Fatogoman Diarrassouba Lanzéni. Il a été soutenu dans son propos par Ouattara Sibiri, également secrétaire de section Pdci. M Ouattara Dadio, fonctionnaire à la retraite, étreint par l`émotion, a tenu ces paroles à l`endroit du président et candidat du Pdci-Rda. "Depuis belle lurette, les populations de Ouangolodougou attendaient votre visite. Nous avons appris que vous serez parmi nous. Mais n`avons pas cru. Quand nous avons vu arriver Djédjé Mady ici, nous avons commencé à nourrir l`espoir de vous voir effectivement. Moi qui étais souffrant pendant quatre mois, j`ai automatiquement retrouvé la force quand il est arrivé. Et le ministre Guikahué est venu à son tour passer une semaine avec nous. Il est allé jusque dans ma chambre pour me saluer. C`est le bonheur que votre arrivée nous procure qui m`a donné la force pour marcher jusqu`ici. Comme nous le disons, la sauce de la journée, on n`allume pas le feu pour la voir. C`est la sauce de la nuit qu`on allume le feu pour voir. Nous savons ce que vous êtes et nous voyons ce que vous êtes " dixit le doyen Ouattara Dadio. L`imam Sanogo, à sa suite, a dit des prières et fait des bénédictions pour le président Bédié. " Ne vous inquiétez pas, Monsieur le président. La souffrance que nous avons vécue définit le programme qui est le nôtre. Nous disons des prières pour la paix, pour la bonne santé et surtout pour que vous repreniez votre place. Car depuis votre départ du pouvoir, nous ne vivons que la souffrance. Les maisons que vous nous avez permis de construire ont été emportées par les pilleurs. Nous voulons les reconstruire à partir de la culture du coton, de l`élevage, des cultures champêtres. Le travail qui a été fait par le Pdci-Rda à l`époque nous a permis d`être ce que nous sommes. Même si les aveugles n`ont pas vu, ils ont entendu ce que les autres disent. Ceux qui sont sourds voient ce qui a été réalisé par le Pdci-Rda. Tous ici, nous restons fidèles au Pdci-Rda parce que nous savons ce que c`est que le Pdci-Rda. Après cette rencontre, nous allons prodiguer des conseils à tous les jeunes afin que nous soyons tous d`un seul côté, le côté du Pdci-Rda. Depuis votre départ, on ne paye plus le coton. Alors qu`avec vous, le coton était acheté à 210 f. Depuis la rupture, c`est comme si tout s`était arrêté, comme si la vie s`était arrêtée pour nous. Nous prions Dieu pour qu`il vous assiste en cette période de campagne afin que vous puissiez retrouver votre siège de président de la République à l`issue de l`élection présidentielle. Et nous vous rassurons que ce vœu sera exaucé." Tels sont les propos du guide religieux traduits par le délégué départemental Coulibaly Adama. En réponse, le candidat du Pdci-Rda leur a dit ceci. "Chers frères et sœurs, je suis venu avec mes collaborateurs vous saluer, discutez avec vous afin de connaitre les aspirations profondes des populations de Ouangolo comme nous l`avons fait partout en Côte d`Ivoire au cours des tournées que depuis deux ans nous effectuons. Je voudrais encore une fois vous remercier de vos bénédictions et prières. Je souhaite à mon tour que la paix et la santé soient avec vous de façon que nous poursuivions toujours la marche entreprise pour le progrès social et le bonheur partagé".
PAUL KOFFI
Envoyé spécial
PAUL KOFFI
Envoyé spécial