Le candidat du Rassemblement des républicains a déposé son attestation de régularité fiscale auprès du Conseil Constitutionnel, selon notre confrère Le Patriote. Pour éviter toute polémique et tout débat inutile, précise le journal. Belle leçon de sagesse, serait-on tenté de commenter. Sauf qu`ici, nous sommes en politique. A l`analyse, la Décision du conseil dirigé par Paul Yao-N`Dré est excessivement politique. Car, de l`avis d`un spécialiste, l`ami de Laurent Gbagbo s`est incontestablement mis dans la position de pouvoir rejeter des candidatures. M. Yao-N`Dré et les conseillers sont en effet obligés d`appliquer l`article 57 du code électoral qui dispose : « Est rejetée toute candidature dont la composition du dossier n`est pas conforme aux dispositions ci-dessus ». Soit les candidats s`exécutent et leur dossier sera passé au peigne fin, soit ils refusent et le dossier devient incomplet. Pour un observateur, la décision du Conseil devait immédiatement susciter une réaction idoine des candidats de l`opposition. « Ils devaient rencontrer d`urgence le Facilitateur et le Représentant spécial du Secrétaire général de l`Onu, M. Choi pour que le Conseil rétracte sa décision », explique-t-il. Pour lui, une telle démarche aurait été une bonne garantie contre d`éventuels décisions injustes de Paul Yao-N`Dré. « Que ne sera-t-il pas capable de faire lors de la proclamation des résultats ? », questionne-t-il. Selon un juriste, en se précipitant pour répondre à l`injonction du Conseil, le RDR a fait un mauvais choix. Car, le parti d`Alassane Dramane Ouattara ne fait que légitimer une démarche politique. « C`est une faute politique grave.
C`est un précédent qui peut ouvrir la porte à des actes plus graves », assure-t-il. Tout en mettant en garde : « Personne ne pourra dire demain qu`il a été surpris. Il serait alors inconcevable d`appeler les Ivoiriens à manifester. » A l`évidence, le Conseil Constitutionnel retrouve toute sa place dans le dispositif électoral. Alors que la Cei en perd le contrôle total et, par la même occasion, une partie de son autonomie. Désormais, le tout puissant Conseil devient une redoutable arme politique qui fait planer une épée de Damoclès sur la tête des candidats de l`opposition. Et, elle est dirigée par un ex-élu du Front populaire ivoirien, le parti présidentiel.
Kesy B. Jacob
C`est un précédent qui peut ouvrir la porte à des actes plus graves », assure-t-il. Tout en mettant en garde : « Personne ne pourra dire demain qu`il a été surpris. Il serait alors inconcevable d`appeler les Ivoiriens à manifester. » A l`évidence, le Conseil Constitutionnel retrouve toute sa place dans le dispositif électoral. Alors que la Cei en perd le contrôle total et, par la même occasion, une partie de son autonomie. Désormais, le tout puissant Conseil devient une redoutable arme politique qui fait planer une épée de Damoclès sur la tête des candidats de l`opposition. Et, elle est dirigée par un ex-élu du Front populaire ivoirien, le parti présidentiel.
Kesy B. Jacob