«Gouverner, c’est prévoir». Cette maxime essentielle dans la gestion de type moderne, guide quotidiennement les actions de développement entreprises par celui ou ceux qui ont en charge la gestion du pouvoir d’Etat. C’est pourquoi, dans les nations démocratiques, les candidats affichent leur programme, pour espérer bénéficier du suffrage des électeurs. Ceci est davantage valable pour les nations africaines, sur la voie du développement durable et du progrès. En effet, si l’Afrique a connu un tel état d’arriération et de mauvaise gouvernance, c’est justement parce que de nombreux dirigeants ont manqué de vision prospective et d’anticipation dans l’action. Malheureusement, c’est ce qui nous est donné de voir avec la gestion de type hasardeux et improvisé que nous sert, depuis neuf ans, la refondation et son patron. Aux mains des «théoriciens» et des «apprentis», la Côte d’Ivoire est gérée au jour le jour, selon l’humeur des dirigeants, qui conduisent, par des choix non pensés encore moins réfléchis, le pays à la déroute et à la banqueroute. Les «propositions pour gouverner la Côte d’Ivoire» n’étaient, à la vérité, que des propositions pour la détruire. En tout cas, depuis neuf ans, c’est ce qu’il nous est donné de voir. Une gestion opaque et débridée des ressources nationales, qui conduit la nation droit dans le mur. C’est pourquoi, dans la perspective de la présidentielle à venir et pour remettre la Côte d’Ivoire sur les rails, un nouveau type de Président de la République se précise à la communauté nationale. Il faut nécessairement à la Côte d’Ivoire, pour redevenir une des locomotives fiables du continent, un véritable Chef d’Etat, ayant un programme clair et établi, n’ayant rien à voir avec les slogans et les proclamations. En plus, il est impérieux que cette vision soit chiffrée, détaillée, avec les montants et le chronogramme de fonctionnement. Dans cette campagne ouverte avant terme, le candidat du Rassemblement Des Républicains, Alassane Ouattara, dans la droite ligne de ce qu’il a réalisé lors de sa Primature, de 1990 à 1993, adoubé de son expérience à la BCEAO et au FMI, propose des perspectives et des voies nouvelles pour la Côte d’Ivoire. En économiste averti et avisé, il ne parle pas au hasard. Il aime bien le dire. Il est un professionnel de la gestion. C’est pourquoi, partout où il est passé, dans le cadre de la campagne électorale, il a su identifier les problèmes de ses concitoyens et propose des solutions chiffrées qui n’ont de cesse de dérouter ses adversaires. Non habitués à ce type de gestion, ses adversaires se posent toutes sortes de questions, aussi ridicules les unes que les autres. Et pourtant, il faut bien sortir des lieux communs de gestion et s’approprier les exercices modernes que réclame tout développement harmonieux et équilibré. En la matière, Alassane Ouattara est nettement en avance sur le candidat des refondateurs.
Bakary Nimaga
Bakary Nimaga
