A M'bengué, 3e étape de sa tournée dans la région des Savanes, le candidat du Pdci-Rda à l'élection présidentielle prochaine, Henri Konan Bédié, s'est adressé aux populations sorties nombreuses pour l'accueillir. Il leur a tenu ces propos : "Chers frères et sœurs, populations de M'bengué, Niofoin-Sirasso, Kanaroba, nous sommes très heureux d'être ici aujourd'hui à M'bengué, cette cité qui nous est chère. Nous ne serons pas long puisque la route par devant nous est très longue. Mais nous pouvons synthétiser nos pensées et faire efficacement. Nous nous sommes réunis ici il y a environ dix ans. Et c'est sur la même place que vous m'avez reçu comme aujourd'hui, mais dans un contexte de paix, d'amitié fraternelle, dans un contexte de danses et de chants joyeux comme savent le faire les populations de la région. Aujourd'hui, c'est un contexte plus difficile marqué par la morosité, par la pauvreté qui découle de la politique menée par le Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo et sa clique. Mais malgré ce contexte difficile, vous nous avez accueilli avec vos danses, le balafon, les chants. Et c'est la raison pour laquelle ma délégation et moi-même nous vous remercions très sincèrement. De Korhogo à M'bengué, nous avons observé le paysage et tout ce qui constitue l'environnement et la base de l'économie de la sous région. Cette région si prometteuse en culture de coton l'or blanc, en culture de riz, en ignames et d'anacarde ; mais aujourd'hui qu'est-ce que nous constatons ? Pour toutes ces cultures, le paysan a été abandonné à son sort. Le coton ne reçoit plus d'engrais et il est mal acheté ou pas acheté du tout. L'anacarde ne se vend plus comme au prix que j'avais fixé à l'époque, c'est-à-dire plus de 500 f le kilo. Il est bradé, l'anacarde est bradé aujourd'hui à 125f, 50f, 75f et parfois à crédit. Voici les réalités qui vous confrontent depuis ce coup d'Etat stupide de 1999 et depuis l'avènement au pouvoir du Fpi. C'est tout cela que nous voulons changer, nous voulons opérer une rupture radicale avec la politique du Fpi et de Laurent Gbagbo. Une rupture radicale parce que sans cela, la Côte d'Ivoire se préparera des lendemains tristes, catastrophiques, des lendemains qui ne peuvent pas être ce que nous souhaitons pour nos enfants. Donc, vous voyez que nos priorités, c'est de reprendre la bonne politique là où nous l'avons laissée. Vous savez que c'est nous qui avons commencé le mouvement de décentralisation. Je vois qu'ailleurs, on distribue des départements à deux kilomètres de distance alors que M'bengué est à 60 km de Korhogo avec des potentiels certains, mais M'bengué n'est pas département. Il faut corriger cela après les élections au plus vite. Il faut corriger les erreurs. Il faut assister les paysans pour le prix du coton, l'assistance pour le prix de l'anacarde et bien entendu l'attention portée aux grands programmes routiers qui ont été laissés en chemin comme le bitumage de la route de Korhogo à M'bengué jusqu'à Kanakono pour atteindre Tengréla. Et bien sûr reprendre ce que la junte militaire a desservi c'est-à-dire le bitumage de Tengréla à Boundiali. J'ai dit que je ne serai pas long. C'est la raison pour laquelle je m'arrêterai là puisque pour la plupart d'entre nous, nous nous retrouverons à Korhogo au moment du grand meeting au stade municipal. Donc, je vous dis à bientôt. Merci encore une fois de votre accueil chaleureux et fraternel sur cette même place que j'avais fait aménager comme vous l'aviez souhaité. Merci, merci et à nous revoir ;
Propos recueillis par Paul Koffi
Propos recueillis par Paul Koffi