Que certains propos soient tenus par un individu lambda militant du Fpi, cela se supporte et se tolère quelle qu`en soit l`incongruité parce qu`on se dit que le vulgum pecus n`est généralement qu`un perroquet qui ne fait que répéter ce qu`il a entendu sans l`avoir forcément compris, ou même plus grave, ce qu`il croit avoir entendu. On condescend donc à accorder à cet individu lambda militant du Fpi une certaine compréhension en se basant sur son inculture politique, voire son inculture tout court. Cependant que ces mêmes propos soient tenus par celui-là qui dit avoir fait de la politique son métier et s`est autoproclamé le plus grand politicien que la "Côte des mal gens" ait enfanté, alors les bras nous en tombent et nous nous demandons ce que vaut aujourd`hui la politique dans notre pays. Parti déposer sa candidature à la Cei, monsieur Gbagbo a cru bon de dire :
-Que sa candidature représente un combat qu`il engage contre ceux qui n`aiment pas la Côte d`Ivoire.
-Qu`il va désarmer ceux qui détiennent les armes par les armes.
-Que son élection va mettre fin à la période houphoutienne.
-Que ceux qui lui reprochent d`avoir dilapidé les deniers publics ne sont pas nés d`hier.
1/Le combat contre ceux qui n`aiment pas la Côte d`Ivoire. Ce sont naturellement ceux qui ont attaqué la Côte d`Ivoire qui n`aiment pas ce pays.
Le présidant candidat à 100%, tout en oubliant qu`il n`est aucunement Président de la République mais seulement chef de l`Etat par arrangement et par défaut, omet de nous dire pourquoi ces gens qui n`aiment pas notre pays, alors qu`ils sont Ivoiriens, l`ont attaqué.
Finalement, il n`y a que lui qui aime la Côte d`Ivoire puisqu`il aurait résisté depuis septembre 2002 jusqu`à ce jour.
Encore une fois, monsieur Gbagbo qui aime tant son ( ?) pays oublie qu`il a été celui-là qui a rejeté la paix des braves conclue par les belligérants en 2003.
Ainsi, un an après le déclenchement des hostilités, ceux qui n`aiment pas la Côte d`Ivoire ont compris les souffrances du pays et ont décidé d`y mettre fin.
C`est monsieur Gbagbo, l`amoureux fou de la Côte d`Ivoire qui a décidé de prolonger la souffrance des Ivoiriens à ce jour. Drôle de manière d`aimer son ( ?) pays.
N`est-ce pas par ailleurs le candidat président à 100% qui a balayé du revers de la main la proposition à lui faite par le Président Bédié d`entrer en négociation avec la rébellion ? L`égo de monsieur Gbagbo a attendu cinq longues années avant de négocier avec son "fils" Soro et ses troupes. C`est dire qu`en matière d`amour pour la Côte d`Ivoire, le candidat président du Fpi est la personne la moins indiquée pour en parler alors que non seulement son parti a activement soutenu le coup d`Etat du 24 décembre 1999 mais encore et surtout il a lui-même fait l`éloge de ce coup d`Etat.
Lorsqu`on soutient et glorifie un coup d`Etat qui plonge son ( ?) pays dans la détresse et la misère et le fait reculer de plus de 40 ans, on est plutôt un ennemi de son pays. Contrairement à ce que pense le président-candidat, les rebelles, en décidant en 2003 d`arrêter définitivement le conflit, ont démontré, quoi qu`ils l`aient attaqué, qu`ils aimaient davantage leur pays que celui qui, voulant coûte que coûte une victoire militaire, a rejeté cette offre de paix. Nous sommes par ailleurs étonné d`entendre et de lire que "nous qui avons fait ce pays, sommes candidats nous tous. Villageois, citadins, ouvriers, paysans, nous sommes tous candidats dans ma candidature et nous sommes candidats pour gagner". Nous aimerions bien savoir ce que monsieur Gbagbo a fait pour la Côte d`Ivoire pour oser dire "nous qui avons fait ce pays". Pense-t-il, pour avoir passé neuf ans à détruire ce que les autres ont patiemment construit, qu`il a apporté quelque chose à ce pays ? Si son apport se limite à l`œuvre ( ?) négative qu`il a accomplie, alors, il a raison de dire qu`il a contribué à faire ou plutôt à défaire la Côte d`Ivoire à travers son ignoble refondation.
Associer en outre les villageois, les ouvriers, les paysans à sa candidature est une moquerie lugubre au détriment de ces personnes que sa politique ( ?) a spolié de tout, le chômage et le désœuvrement étant les seules activités de l`ère Gbagbo. Le président-candidat peut être assuré que les paysans n`ont jamais oublié le "donnez-moi le pouvoir afin que je vous le rende". Ils se souviennent qu`ils lui ont donné le pouvoir et que lui, leur a tout pris. Nous nous rendons ainsi compte que ceux qui aiment la Côte d`Ivoire ne sont nullement du côté où le candidat-président croit qu`ils sont.
2/Monsieur Gbagbo élu va désarmer par les armes. De façon non équivoque, le candidat du Fpi nous fait savoir que les 7 ans d`enfer vécus par le pays ne sont qu`une entrée en matière, un hors d`œuvre, le plat principal devant suivre après son élection. Car après cette élection, la guerre sera alors totale. Les gendarmes, militaires et policiers envoyés partout pour sécuriser ( ?) les élections ne sont que les têtes de pont d`une armée qui se mettra aussitôt en branle après l`élection du candidat du Fpi. Celui qui aime tant la Côte d`Ivoire a déjà décidé de prolonger la souffrance des Ivoiriens.
Dans tous les cas, monsieur Soro et ses troupes sont prévenus.
3/ La fin de la période houphoutienne.
Cette déclaration du candidat du Fpi nous comble d`aise parce qu`elle vient fermer le caquet à ces "mange mil" lugubres qui passent leur temps à voir en Gbagbo le continuateur parfait du Président Houphouët-Boigny et l`houphouétiste incarné. Pour paraphraser la chanson de cet artiste aujourd`hui patriote Fpi, nous pouvons dire que leur C…est dehors. Monsieur Gbagbo est résolu à mettre fin à la période houphoutienne parce que :
-Le père de la nation aurait mal réglé sa succession
-Le père de la nation serait par conséquent responsable de la guerre et de la crise que connaît notre pays.
Ainsi, pour monsieur Gbagbo, le Président Houphouët-Boigny aurait mal réglé sa succession sans doute en ne le désignant pas comme successeur.
Comme le déclarait le chef de la junte militaire, il n`est pas normal que dans un pays de plus de 60 ethnies, une seule dirige le pays. C`est en cela que Félix Houphouët-Boigny aurait mal réglé sa succession et peu importait que son successeur fût compétent.
Il est Baoulé comme lui et cela n`est pas normal. Nous pensons que le moment est venu de dire clairement ce qu`on pense au lieu de procéder par des allusions équivoques. Le général Guéi a eu ce mérite de la clarté. Car c`est parce qu`on a voulu faire de certaines affaires des secrets d`Etat que bien de mensonges, de manipulations et d`instrumentalisation ont pu avoir cours qui ont abouti à des catastrophes.
Si on avait agi autrement, jamais on n`aurait tenté de faire croire que six mille Guébié ont été tués alors que cette communauté a enregistré en tout et pour tout soixante et onze (71) morts dont certains en prison. Jamais non plus, personne n`aurait osé écrire en mentant sur l`honneur que le Fpi, constatant les dérives du boycott actif de 1995, l`aurait aussitôt stoppé. Au contraire, monsieur Gbagbo, l`auteur du boycott actif et agissant en sa qualité d`héritier de Kragbé Gnagbé, a déclaré publiquement qu`il assumait le boycott actif et ses conséquences effrayables faites de tueries sans nombre, de pillages, de vols et de viols. Monsieur Gbagbo disait qu`il était prêt à refaire ce qu`il aurait fait. Nous sommes tout de même étonné que monsieur Gbagbo qui a réparé la faute du Président Houphouët-Boigny en soutenant et en glorifiant un coup d`Etat et après neuf ans passés à gouverner autrement la Côte d`Ivoire, continue de rechercher un bouc-émissaire pour dissimuler ses propres insuffisances et cela est un euphémisme poli ! Le Président Houphouët-Boigny serait donc le vrai responsable de la guerre et de la crise actuelle. Il est désolant de relever que monsieur Gbagbo et le Fpi n`assument jamais leurs erreurs, leurs fautes et leurs échecs. Il faut toujours tout rejeter sur autrui et chercher à être blanc comme neige. Monsieur Gbagbo et son régime n`ont-ils pas délibérément choisi de prendre le contrepied de la politique de paix, de dialogue, de bon voisinage, de concorde nationale du père de la nation ? Ils ont reçu le contrecoup de leur politique aventureuse et chaotique. Qu`ils aient l`honnêteté d`assumer ne serait-ce qu`une fois ce qu`ils ont fait comme ils ont assumé les massacres du boycott actif et ceux des 25, 26 et 27 mars 2004.
Car le disque de l`autre qui est toujours coupable et moi l`éternel innocent est totalement rayé et n`opère plus.
Pour en revenir à la période houphoutienne qui torture monsieur Gbagbo parce qu`il ne rend compte qu`il ne pourra jamais égaler le vieux, nous pouvons lui dire qu`il n`a pas besoin d`en décréter et d`en proclamer la fin. Car son arrivée calamiteuse au palais présidentiel après avoir escaladé une montagne de cadavres et ses neuf ans de pouvoir ( ?) ont sonné le glas de cette période faste et glorieuse du père de la nation. Si bien que si le vieux revenait parmi nous, il se demanderait dans quel pays étrange il se trouve.
Parce que la Côte d`Ivoire balafrée et défigurée par le Fpi est méconnaissable et tout le monde se rend compte qu`une belle époque a bien pris fin.
Cependant, de même qu`on continue de parler du siècle d`Auguste, du siècle de Louis XIV et de la grande période victorienne, de même l`histoire retiendra que le XXème siècle a été pour la Côte d`Ivoire le siècle d`Houphouët-Boigny et aucun Oukase de quelque tyran que ce soit ne viendra ni ne pourra l`effacer.
4/ On sait ce qu`ils ont fait.
Le candidat du Fpi se rebelle contre ceux qui lui reprochent d`avoir dilapidé les fonds publics et d`avoir eu à sa disposition en huit ans 16 mille milliards de francs Cfa sans qu`il ait construit le moindre centre de santé, la moindre école, le moindre kilomètre de route, bref sans qu`il ait été capable d`entreprendre la moindre réalisation pour améliorer le sort de ses ( ?) compatriotes qu`il aime tant. Et d`avancer que ceux qui lui font ce reproche ne sont pas nés hier et qu`on sait ce qu`ils ont fait quand ils étaient aux affaires. Nul doute que le candidat du Fpi fait allusion à la mauvaise gestion dont il accusait ces personnes quand il était dans l`opposition. Si tel est le cas, il est plus qu`évident qu`avec lui au pouvoir, c`est la probité et la bonne gouvernance qui devraient être à l`honneur. Or que constatons-nous ? Le népotisme, l`affairisme, les passe-droits, la corruption sous toutes ses formes, le favoritisme, les prévarications, bref le pillage systématique et méticuleux des richesses nationales par son camp et son clan, par une bande mafieuse de copains et de coquins sont les seuls signes distinctifs du régime de la refondation qu`il incarne. Lui qui, concernant les paysans, dénonçait les quotataires, a vite fait de les faire disparaître pour s`emparer de tout.
Par ailleurs, si c`est pour faire la même chose ou pire que le Pdci pourquoi avoir voulu le remplacer en usant de tous les moyens ? Jamais le Pdci n`est resté une seule année sans une kyrielle de réalisations. Il se trouve que celui qui est venu gouverner autrement la Côte d`Ivoire a réalisé l`exploit de demeurer neuf (09) ans au pouvoir sans les moindres prémices d`une banale réalisation.
A moins que gouverner autrement signifie pour monsieur Gbagbo guerre, immobilisme et recul. Dans ce cas, il a "admirablement" gouverné autrement la Côte d`Ivoire. Nous nous souvenons alors de celui-là qui, alors grand ( ?) dignitaire du Pdci, disait qu`il allait s`opposer autrement mais qui n`a pas trouvé mieux que de se joindre au troupeau d`Epicure. Ce sont là les arguments ( ?) massus ( ?) développés par le seul génie politique du Fpi pour remporter la victoire et que tous dans ce parti et ses satellites, iront en cohortes porter aux quatre coins du pays.
Pauvre Côte d`Ivoire, qu`as-tu fait pour mériter un tel sort ?
Doubé Binty
-Que sa candidature représente un combat qu`il engage contre ceux qui n`aiment pas la Côte d`Ivoire.
-Qu`il va désarmer ceux qui détiennent les armes par les armes.
-Que son élection va mettre fin à la période houphoutienne.
-Que ceux qui lui reprochent d`avoir dilapidé les deniers publics ne sont pas nés d`hier.
1/Le combat contre ceux qui n`aiment pas la Côte d`Ivoire. Ce sont naturellement ceux qui ont attaqué la Côte d`Ivoire qui n`aiment pas ce pays.
Le présidant candidat à 100%, tout en oubliant qu`il n`est aucunement Président de la République mais seulement chef de l`Etat par arrangement et par défaut, omet de nous dire pourquoi ces gens qui n`aiment pas notre pays, alors qu`ils sont Ivoiriens, l`ont attaqué.
Finalement, il n`y a que lui qui aime la Côte d`Ivoire puisqu`il aurait résisté depuis septembre 2002 jusqu`à ce jour.
Encore une fois, monsieur Gbagbo qui aime tant son ( ?) pays oublie qu`il a été celui-là qui a rejeté la paix des braves conclue par les belligérants en 2003.
Ainsi, un an après le déclenchement des hostilités, ceux qui n`aiment pas la Côte d`Ivoire ont compris les souffrances du pays et ont décidé d`y mettre fin.
C`est monsieur Gbagbo, l`amoureux fou de la Côte d`Ivoire qui a décidé de prolonger la souffrance des Ivoiriens à ce jour. Drôle de manière d`aimer son ( ?) pays.
N`est-ce pas par ailleurs le candidat président à 100% qui a balayé du revers de la main la proposition à lui faite par le Président Bédié d`entrer en négociation avec la rébellion ? L`égo de monsieur Gbagbo a attendu cinq longues années avant de négocier avec son "fils" Soro et ses troupes. C`est dire qu`en matière d`amour pour la Côte d`Ivoire, le candidat président du Fpi est la personne la moins indiquée pour en parler alors que non seulement son parti a activement soutenu le coup d`Etat du 24 décembre 1999 mais encore et surtout il a lui-même fait l`éloge de ce coup d`Etat.
Lorsqu`on soutient et glorifie un coup d`Etat qui plonge son ( ?) pays dans la détresse et la misère et le fait reculer de plus de 40 ans, on est plutôt un ennemi de son pays. Contrairement à ce que pense le président-candidat, les rebelles, en décidant en 2003 d`arrêter définitivement le conflit, ont démontré, quoi qu`ils l`aient attaqué, qu`ils aimaient davantage leur pays que celui qui, voulant coûte que coûte une victoire militaire, a rejeté cette offre de paix. Nous sommes par ailleurs étonné d`entendre et de lire que "nous qui avons fait ce pays, sommes candidats nous tous. Villageois, citadins, ouvriers, paysans, nous sommes tous candidats dans ma candidature et nous sommes candidats pour gagner". Nous aimerions bien savoir ce que monsieur Gbagbo a fait pour la Côte d`Ivoire pour oser dire "nous qui avons fait ce pays". Pense-t-il, pour avoir passé neuf ans à détruire ce que les autres ont patiemment construit, qu`il a apporté quelque chose à ce pays ? Si son apport se limite à l`œuvre ( ?) négative qu`il a accomplie, alors, il a raison de dire qu`il a contribué à faire ou plutôt à défaire la Côte d`Ivoire à travers son ignoble refondation.
Associer en outre les villageois, les ouvriers, les paysans à sa candidature est une moquerie lugubre au détriment de ces personnes que sa politique ( ?) a spolié de tout, le chômage et le désœuvrement étant les seules activités de l`ère Gbagbo. Le président-candidat peut être assuré que les paysans n`ont jamais oublié le "donnez-moi le pouvoir afin que je vous le rende". Ils se souviennent qu`ils lui ont donné le pouvoir et que lui, leur a tout pris. Nous nous rendons ainsi compte que ceux qui aiment la Côte d`Ivoire ne sont nullement du côté où le candidat-président croit qu`ils sont.
2/Monsieur Gbagbo élu va désarmer par les armes. De façon non équivoque, le candidat du Fpi nous fait savoir que les 7 ans d`enfer vécus par le pays ne sont qu`une entrée en matière, un hors d`œuvre, le plat principal devant suivre après son élection. Car après cette élection, la guerre sera alors totale. Les gendarmes, militaires et policiers envoyés partout pour sécuriser ( ?) les élections ne sont que les têtes de pont d`une armée qui se mettra aussitôt en branle après l`élection du candidat du Fpi. Celui qui aime tant la Côte d`Ivoire a déjà décidé de prolonger la souffrance des Ivoiriens.
Dans tous les cas, monsieur Soro et ses troupes sont prévenus.
3/ La fin de la période houphoutienne.
Cette déclaration du candidat du Fpi nous comble d`aise parce qu`elle vient fermer le caquet à ces "mange mil" lugubres qui passent leur temps à voir en Gbagbo le continuateur parfait du Président Houphouët-Boigny et l`houphouétiste incarné. Pour paraphraser la chanson de cet artiste aujourd`hui patriote Fpi, nous pouvons dire que leur C…est dehors. Monsieur Gbagbo est résolu à mettre fin à la période houphoutienne parce que :
-Le père de la nation aurait mal réglé sa succession
-Le père de la nation serait par conséquent responsable de la guerre et de la crise que connaît notre pays.
Ainsi, pour monsieur Gbagbo, le Président Houphouët-Boigny aurait mal réglé sa succession sans doute en ne le désignant pas comme successeur.
Comme le déclarait le chef de la junte militaire, il n`est pas normal que dans un pays de plus de 60 ethnies, une seule dirige le pays. C`est en cela que Félix Houphouët-Boigny aurait mal réglé sa succession et peu importait que son successeur fût compétent.
Il est Baoulé comme lui et cela n`est pas normal. Nous pensons que le moment est venu de dire clairement ce qu`on pense au lieu de procéder par des allusions équivoques. Le général Guéi a eu ce mérite de la clarté. Car c`est parce qu`on a voulu faire de certaines affaires des secrets d`Etat que bien de mensonges, de manipulations et d`instrumentalisation ont pu avoir cours qui ont abouti à des catastrophes.
Si on avait agi autrement, jamais on n`aurait tenté de faire croire que six mille Guébié ont été tués alors que cette communauté a enregistré en tout et pour tout soixante et onze (71) morts dont certains en prison. Jamais non plus, personne n`aurait osé écrire en mentant sur l`honneur que le Fpi, constatant les dérives du boycott actif de 1995, l`aurait aussitôt stoppé. Au contraire, monsieur Gbagbo, l`auteur du boycott actif et agissant en sa qualité d`héritier de Kragbé Gnagbé, a déclaré publiquement qu`il assumait le boycott actif et ses conséquences effrayables faites de tueries sans nombre, de pillages, de vols et de viols. Monsieur Gbagbo disait qu`il était prêt à refaire ce qu`il aurait fait. Nous sommes tout de même étonné que monsieur Gbagbo qui a réparé la faute du Président Houphouët-Boigny en soutenant et en glorifiant un coup d`Etat et après neuf ans passés à gouverner autrement la Côte d`Ivoire, continue de rechercher un bouc-émissaire pour dissimuler ses propres insuffisances et cela est un euphémisme poli ! Le Président Houphouët-Boigny serait donc le vrai responsable de la guerre et de la crise actuelle. Il est désolant de relever que monsieur Gbagbo et le Fpi n`assument jamais leurs erreurs, leurs fautes et leurs échecs. Il faut toujours tout rejeter sur autrui et chercher à être blanc comme neige. Monsieur Gbagbo et son régime n`ont-ils pas délibérément choisi de prendre le contrepied de la politique de paix, de dialogue, de bon voisinage, de concorde nationale du père de la nation ? Ils ont reçu le contrecoup de leur politique aventureuse et chaotique. Qu`ils aient l`honnêteté d`assumer ne serait-ce qu`une fois ce qu`ils ont fait comme ils ont assumé les massacres du boycott actif et ceux des 25, 26 et 27 mars 2004.
Car le disque de l`autre qui est toujours coupable et moi l`éternel innocent est totalement rayé et n`opère plus.
Pour en revenir à la période houphoutienne qui torture monsieur Gbagbo parce qu`il ne rend compte qu`il ne pourra jamais égaler le vieux, nous pouvons lui dire qu`il n`a pas besoin d`en décréter et d`en proclamer la fin. Car son arrivée calamiteuse au palais présidentiel après avoir escaladé une montagne de cadavres et ses neuf ans de pouvoir ( ?) ont sonné le glas de cette période faste et glorieuse du père de la nation. Si bien que si le vieux revenait parmi nous, il se demanderait dans quel pays étrange il se trouve.
Parce que la Côte d`Ivoire balafrée et défigurée par le Fpi est méconnaissable et tout le monde se rend compte qu`une belle époque a bien pris fin.
Cependant, de même qu`on continue de parler du siècle d`Auguste, du siècle de Louis XIV et de la grande période victorienne, de même l`histoire retiendra que le XXème siècle a été pour la Côte d`Ivoire le siècle d`Houphouët-Boigny et aucun Oukase de quelque tyran que ce soit ne viendra ni ne pourra l`effacer.
4/ On sait ce qu`ils ont fait.
Le candidat du Fpi se rebelle contre ceux qui lui reprochent d`avoir dilapidé les fonds publics et d`avoir eu à sa disposition en huit ans 16 mille milliards de francs Cfa sans qu`il ait construit le moindre centre de santé, la moindre école, le moindre kilomètre de route, bref sans qu`il ait été capable d`entreprendre la moindre réalisation pour améliorer le sort de ses ( ?) compatriotes qu`il aime tant. Et d`avancer que ceux qui lui font ce reproche ne sont pas nés hier et qu`on sait ce qu`ils ont fait quand ils étaient aux affaires. Nul doute que le candidat du Fpi fait allusion à la mauvaise gestion dont il accusait ces personnes quand il était dans l`opposition. Si tel est le cas, il est plus qu`évident qu`avec lui au pouvoir, c`est la probité et la bonne gouvernance qui devraient être à l`honneur. Or que constatons-nous ? Le népotisme, l`affairisme, les passe-droits, la corruption sous toutes ses formes, le favoritisme, les prévarications, bref le pillage systématique et méticuleux des richesses nationales par son camp et son clan, par une bande mafieuse de copains et de coquins sont les seuls signes distinctifs du régime de la refondation qu`il incarne. Lui qui, concernant les paysans, dénonçait les quotataires, a vite fait de les faire disparaître pour s`emparer de tout.
Par ailleurs, si c`est pour faire la même chose ou pire que le Pdci pourquoi avoir voulu le remplacer en usant de tous les moyens ? Jamais le Pdci n`est resté une seule année sans une kyrielle de réalisations. Il se trouve que celui qui est venu gouverner autrement la Côte d`Ivoire a réalisé l`exploit de demeurer neuf (09) ans au pouvoir sans les moindres prémices d`une banale réalisation.
A moins que gouverner autrement signifie pour monsieur Gbagbo guerre, immobilisme et recul. Dans ce cas, il a "admirablement" gouverné autrement la Côte d`Ivoire. Nous nous souvenons alors de celui-là qui, alors grand ( ?) dignitaire du Pdci, disait qu`il allait s`opposer autrement mais qui n`a pas trouvé mieux que de se joindre au troupeau d`Epicure. Ce sont là les arguments ( ?) massus ( ?) développés par le seul génie politique du Fpi pour remporter la victoire et que tous dans ce parti et ses satellites, iront en cohortes porter aux quatre coins du pays.
Pauvre Côte d`Ivoire, qu`as-tu fait pour mériter un tel sort ?
Doubé Binty