Le Syndicat national de la presse privée de Côte d’Ivoire (Synappci) a décidé de s’inviter dans le différend qui oppose les travailleurs du défunt quotidien « Le Matin d’Abidjan » à son promoteur, Charles Blé Goudé, directeur national de campagne de la jeunesse du candidat Laurent Gbagbo. Lors d’une visite dans nos locaux, la délégation, conduite par le Secrétaire général adjoint du Synappci chargé de la presse, Glodé Francelin, et composée de Marcel Appena, Willy Aka, Gouamené Stéphane a dénoncé « la mauvaise foi manifeste de Blé Goudé » dans cette affaire. C’est depuis le 3 février que Blé Goudé a décidé, contre toute attente, de fermer le quotidien « Le Matin d’Abidjan ». Jetant ainsi à la rue de jeunes travailleurs et leurs familles, « au mépris des règles les plus élémentaires du droit du travail », explique le Sga du Synappci. Il considère que cet acte est « purement et simplement un licenciement abusif ». Dans leur volonté de trouver une issue à cette affaire, les travailleurs de « Le Matin d’Abidjan », réunis en collectif, ont pris la décision d’ester en justice, avec le soutien du Synappci, après plusieurs démarches infructueuses auprès du conseil de Blé, Me N’Dri Claver, certains de ses proches et de l’Inspection du travail. D’ailleurs, c’est là bas que les travailleurs apprennent que c’est Blé Goudé, selon le directeur de publication du défunt quotidien, Kouamenan Gonah Laurent (Pierre Lemauvais), qui constitue le blocage dans le règlement de ce conflit. En tout état de cause, les travailleurs réclament le paiement intégral des cinq mois d’arriérés de salaires et les droits de licenciement ainsi que la régularisation de la situation à la Cnps. « Il faut que de tels agissements cessent dans la presse ivoirienne », a martelé Marcel Appena.
M’Bah Aboubakar
M’Bah Aboubakar