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Politique Publié le samedi 7 novembre 2009 | Le Nouveau Réveil

Le candidat Henri Konan Bédié aux populations de Kouto: “Il faut aller aux élections pour donner au pays des gouvernants légitimes”

Monsieur le secrétaire général du Pdci Rda
M. Yaya Dembélé, conseiller économique et social et délégué départemental du Pdci Rda de Kouto
Mesdames et Messieurs les élus de Kouto
Honorables membres des instances du Pdci Rda
Madame la présidente et les membres de l'Ufpdci
Monsieur le président et les membres de la Jpdci
Mesdames et Messieurs, les présidents des mouvements de soutien au Pdci Rda
Distingués chefs traditionnels et coutumiers de Kouto
Militantes et militants du Pdci Rda de Kouto
Populations du département de Kouto, mesdames et messieurs,

C'est avec une joie immense que je me retrouve dans cette sympathique ville de Kouto, érigée récemment en chef-lieu de département. J'y retrouve en effet, des anciens collaborateurs et des personnes qui me sont chères et je me considère naturellement comme étant véritablement chez moi, ici, à Kouto, petite ville industrieuse qui a formé, par le passé, tant de cadres compétents qui ont, par la solide éducation qui leur a été donnée par les pères des missions africaines, apporté, une contribution remarquable à la vie de notre nation.
Je pense, au nombre de ces cadres, au Pr Saliou Touré, inspecteur du parti, Yaya Dembélé, diplomate de carrière, ancien maire de Kouto et ancien conseiller économique et social, Koné Dossongui, député et ancien ministre de l'Enseignement technique et homme d'affaires prospère et à tant d'autres qui continuent, chacun dans son domaine de spécialité, à servir avec dévouement le pays.
Les chants et les danses, les grelots et la foule immense qui ont accueilli mon épouse et moi-même, ainsi que la forte délégation du parti démocratique de Côte d'Ivoire qui nous accompagne, démontrent, s'il en était encore besoin, la qualité des liens qui nous unissent et l'estime dans laquelle vous nous tenez. En cette ère de multipartisme, on ne peut obliger personne à prendre part avec l'intensité de la participation qui est la vôtre, à une rencontre partisane. Je tiens donc à vous remercier du fond du cœur, pour votre présence ce jour.
Je veux vous saluer tous d'être venus prendre part à cette rencontre de famille particulièrement réussie.
Je me dois d'en remercier l'organisateur, et en tout premier lieu, le délégué départemental, M. Yaya Dembélé, les élus, les cadres militants du parti et bien entendu les secrétaires généraux des sections, les présidents de comités de base du parti.
Mes remerciements s'adressent aussi à toutes ces femmes et à tous ces hommes, militants du Pdci Rda ici rassemblés qui continuent de militer qu'au sein de notre formation politique, malgré les appels du pied et les achats de conscience, convaincus qu'ils sont que la parenthèse Fpi prendra fin avec les prochaines consultations électorales.
Au cours de ces dernières années, singulièrement depuis le coup d'Etat du 24 décembre 1999, et la crise du 19 septembre 2002, le peuple de Kouto et la région des Savanes ont été particulièrement éprouvés. La désolation et la misère se lisent sur tous les visages et je sais que beaucoup parmi vous ont perdu un parent.
Militantes et militants de Kouto,
Populations de Kouto,
Vous suivez, j'en suis certain, les visites que j'ai entreprises dans les différentes régions du pays. J'ai ainsi commencé par Dabou, le 22 septembre 2007 et depuis quelques jours, je suis chez vous, dans la région des Savanes où je viens de boucler les départements de Ferkéssédougou, de Ouangolodougou, de Sinématiali et de Tengrela.
L'objectif de ces visites est bien entendu de reprendre contact avec vous, militants du Pdci Rda et de vous demander de tenir bon, après tout ce que le parti et vous-mêmes avez subi comme brimades et exactions de toutes sortes depuis le coup d'Etat inutile et stupide du 24 décembre 1999 et également depuis la crise de 2002 qui a eu pour conséquence, la partition du pays en deux.
Ces visites m'ont permis de toucher du doigt l'état de dégradation avancé du pays dans tous les domaines.
Les infrastructures que le Pdci Rda a réalisées sont en état de décrépitude. Les voies de communication se dégradent. Chez vous, la route Boundiali-Tengrela qui devait être bitumée depuis de longues années déjà, attend toujours son goudron et se trouve dans un état lamentable. Les pistes sont dans un état désastreux, rendant la vie des paysans encore plus difficile puisqu'ils ne peuvent évacuer correctement leurs produits.
Les services de santé du pays sont défaillants. Les hôpitaux sont devenus des mouroirs sur l'ensemble du territoire. Les médicaments dans les centres de santé et les maternités mal tenues, ont disparu et constituent un lointain souvenir.
Tout est payant. Or, la pauvreté a atteint des niveaux jamais égalés en Côte d'Ivoire. Le taux de pauvreté a atteint 50% de la population. Alors qu'une minorité s'empiffre, la grande partie des Ivoiriens éprouve des difficultés à se trouver un repas adéquat par jour.
L'éducation est devenue une affaire de sous. L'école ivoirienne a perdu son lustre d'antan avec l'avènement des refondateurs et leurs bras séculiers représentés par la fameuse Fédération estudiantine et scolaire, la Fesci.
Dans l'enseignement primaire, les refondateurs ont promis " l'école gratuite " et chacun s'est rendu compte que c'est tout simplement du vent.
Dans l'enseignement secondaire et technique, on retrouve le problème de niveaux, qui baisse de jour en jour.
Quant à l'enseignement technique et professionnel, il forme des chômeurs, puisque, munis de leurs différents diplômes, nos enfants se retrouvent sans emplois. Le jeune chanteur de Zouglou, Billy Billy, a donné sa définition du Baccalauréat, qu'il appelle le Brevet d'accès au chômage.
On sait que notre enseignement scolaire et notre université n'existent que de nom. Dans certaines facultés, on ne sait plus quand commence et quand se termine l'année académique !
La liberté est devenue, elle aussi, une denrée rare. Dans la Côte d'Ivoire refondée, dans les futilités, c'est la prison. De nombreux exemples attestent de cela. Le Nouveau Réveil, quotidien de notre parti, vient d'être saccagé et Dieu sait combien de fois, ses journalistes ont été convoqués à la justice et sont passés devant la justice ; les rédactions des journaux sont constamment violées et saccagées par les forces de l'ordre ou par les "jeunes patriotes", acquis à leur cause. Les militants des partis d'opposition sont intimidés, voire assassinés par des hommes à la solde du pouvoir.
L'insécurité, le banditisme, sont devenus le lot de tous les Ivoiriens sous la refondation.
L'indifférence des autorités est telle que l'on est en droit de se demander si nous sommes dans un état de droit.
Ici, à Kouto et dans cette zone des Savanes, vous connaissez mieux que quiconque, les problèmes que vous vivez. Les prix des produits agricoles sont au plus bas. La pauvreté a été généralisée, les pistes sont délaissées et dans un état indescriptible.
Le coton que vous produisez s'achète au prix dérisoire que vous connaissez, surtout quand on le compare aux intrants que mon gouvernement offrait il y a quelques années en plus du prix auquel il était acheté aux cultivateurs.
Vous connaissez également le prix auquel était achetée la noix d'acajou. Vous savez également quel est le prix qui vous est proposé actuellement. De quelque 450 à 500f le kg, l'on est descendu à 50f et quelquefois à moins, sans la certitude d'être payé.
A la vérité, le régime actuel a mis tout en œuvre pour que le paysan croule sous le poids de la misère. Et voilà que sans honte, le Fpi envoie vers vous des émissaires pour arroser le pays d'argent qu'il a acquis malhonnêtement. Car, après que vous aurez dépensé ce qu'ils viennent vous donner nuitamment, demandez-vous dans combien de temps reviendront ces vendeurs d'illusions.
Voici, à travers ces quelques constats, brossés à très grands traits, ce qu'est devenue la Côte d'Ivoire, notre Côte d'Ivoire autrefois enviée, jalousée et aujourd'hui devenue l'ombre d'elle-même.
Face à cette débâcle, il reste une chose à faire. Il faut aller aux élections pour donner au pays des gouvernants légitimes qui inspirent confiance et sont capables de réunifier le pays, d'instaurer une justice vraie, indépendante et juste pour la protection des personnes et des biens. En vue de ces élections, de nombreux candidats viendront à vous, solliciter vos suffrages. Parmi les candidats, vous verrez naturellement les refondateurs qui ont mis ce beau pays à genoux. Je suis venu vous dire que le bon choix ne peut pas être le Fpi. Arrivé au pouvoir dans le sang, le Fpi n'a pas su sauvegarder l'intégrité du territoire ivoirien. Deux ans après son ascension au pouvoir, la Côte d'Ivoire a été divisée en deux. Ils ont instauré ici une sorte d'apartheid qui s'est installé avec eux dans ce pays, à l'image de ce qui se passait en Afrique du Sud. Le Fpi s'est rendu coupable de nombreuses et graves violations des droits de l'homme. Les refondateurs ont les mains sales, elles sont trempées du sang des Ivoiriens. Le Fpi a ruiné l'économie pendant que ces dignitaires étaient en train de piller tranquillement la Côte d'Ivoire. Le Fpi n'a posé aucun acte concret pour valoriser l'héritage économique laissé par notre parti, le PDCI RDA. Le Fpi, bien que convaincu de sa minorité dans le pays, veut quand même se maintenir au pouvoir envers et contre tout. C'est sa principale obsession. Il veut régner par tous les moyens au mépris de la vie des citoyens en s'appuyant sur l'armée et sur les milices qu'il s'est créées. Sans scrupules, sans vergogne et sans se soucier de son illégitimité à la tête de l'Etat, depuis 2005, Laurent Gbagbo multiplie les stratégies pour échapper au verdict implacable du peuple ivoirien déçu de sa gestion sanguinaire et scabreuse. Les refondateurs viendront sans doute vous dire que la guerre ne leur a pas permis de développer le pays. A la vérité, il s'agit là de manœuvres politiciennes pour passer sous silence les vrais problèmes dont ils sont responsables : écoles, santé, paupérisation généralisée, chômage grandissant, détournements massifs de deniers publics et des revenus des paysans, déversement criminel et scandaleux des déchets toxiques, insalubrité insupportable des villes qui croulent sur le poids des ordures ménagères et des sachets en plastiques, du racket sous toutes ses formes et de la corruption généralisée. Je l'ai dit et je le redis : le Fpi a échoué partout, un échec cuisant qui le disqualifie en tout. Sa place reste dans l'opposition qu'il n'aurait jamais dû quitter. Le Fpi ne doit pas revenir au pouvoir car il a manifesté partout sa grande incompétence dans la gestion des affaires et des hommes. Je suis venu à vous pour vous parler simplement, du fond du coeur, les yeux dans les yeux. Je ne suis certes pas parfait. Mais je suis heureux de dire que je m'adresse ce jour, à vous en homme libre, les mains propres, non tachées du sang d'aucun ivoirien. Je suis venu m'adresser à vous avec une vision pour la Côte d'Ivoire. Cette vision est celle d'une Côte d'Ivoire unie, fraternelle, où les Ivoiriens d'origine ou d'adoption vivront heureux, comme ils l'ont été, du temps du père fondateur, Félix Houphouët Boigny et comme ils l’ont été pendant que je dirigeais ce pays. Cela sera possible, grâce à vous, car le PDCI RDA, le parti de nos pères, regorge de compétences avérées et disponibles, pour remettre ce pays sur les rails du développement. Oui, c'est possible, parce que nous l'avons fait dans un passé récent et si le pays tient encore débout, c'est bien grâce à nous. Oui, c'est possible parce que nous le voulons. C'est la raison pour laquelle, je viens à vous pour vous demander de voter le candidat du PDCI RDA, de voter Henri Konan Bédié le 29 Novembre 2009. Vous devez voter pour moi parce que vous savez ce que j'ai déjà réalisé et ce que je peux encore apporter à ce pays.

Vive Kouto,
Vive le PDCI RDA,
Vive la cote d'ivoire

Henri Konan Bédié
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