Guillaume Beda est le ‘‘Monsieur élection’’ du RDR en France. Il est le Président du Comité technique électorale. Dans cet entretien, il explique comment son parti se prépare pour faire élire son candidat (Alassane Ouattara) à la présidentielle et aussi comment toute la diaspora appréhende la sortie de crise en Côte d’Ivoire.
Le Patriote: Vous êtes le «Monsieur élection» de votre parti ici en France. A quelques jours de la présidentielle, quelle est votre niveau de préparation?
Guillaume Beda : En France, un peu plus de 16 000 Ivoiriens se sont présentés à l’enrôlement. Il s’agit maintenant pour nous, de mobiliser nos militants et au-delà, tous les Ivoiriens pour les aider dans la phase de traitement des informations contenues dans la liste électorale provisoire. Car, il va y avoir l’affichage qui demandera un gros boulot. Il faut les aider à aller vérifier, soit sur internet, soit sur les lieux d’affichage, que leur nom existe bel et bien sur la liste et que les mentions sont exactes. Et également mettre sur pied une cellule juridique pour épauler les Ivoiriens qui seront dans les cas de contestations et de réclamations. Après la vérification des noms sur la liste, nous allons nous employer à former les personnes qui vont représenter notre candidat dans les bureaux de vote. Ce travail est en train de se faire. Nous avons identifié des personnes dans chaque centre d’enrôlement. Tout ce monde sera formé et devra être prêt pour défendre les intérêts de notre candidat le jour du scrutin dans les bureaux de vote. Techniquement, voilà un peu où nous en sommes pour la préparation des élections en espérant qu’elles se tiennent à la date indiquée.
L.P. : Vous avez parlé de 16 000 personnes enrôlées en France. N’est-ce pas sous-évaluer les Ivoiriens vivant dans ce pays ?
G.B. : C’est vrai, vous avez raison. Ce chiffre n’est pas correct. Ce qui s’est passé, c’est que nous n’avons eu que 18 jours pour l’opération d’enrôlement en France. Moi qui étais sur le terrain, du 1er au dernier jour des opérations, surtout ici à Paris, les bureaux refusaient du monde. Nous avons plaidé une prorogation, mais la CEI ne nous a pas suivis. Du coup, certains de nos compatriotes ont été laissés de côté. Et c’est bien dommage !
L.P. : D’ici, comment jugez-vous les chances du candidat Alassane Ouattara à la Présidentielle.
G.B. : je ne m’attarderai pas sur certains sondages qui ont fait la une de certains journaux au pays. Retenez cependant que les chances d’un candidat se mesurent au travail de terrain, de sensibilisation et de mobilisation accompli et au programme de gouvernement. Ici en France, quasiment nuit et jour le RDR est aux côtés des Ivoiriens pour leur expliquer les solutions de notre candidat, le docteur Alassane Dramane Ouattara. La diaspora, en plus des problèmes du pays qui la préoccupent, a aussi d’autres préoccupations liées à son pays de résidence. En tout cas, ici notre parti est tout le temps auprès des Ivoiriens. Qu’il s’agisse de mariages, de baptêmes, de veillées funéraires etc. le RDR est toujours présent aux côtés des intéressés. Et c’est autant d’occasions pour leur passer le message du docteur Alassane Dramane Ouattara. Nous, nous pensons que c’est en travaillant sans relâche,, jour et nuit, que nous maximisons les chances de Ouattara d’être élu. Et aujourd’hui, je peux vous dire que ces chances sont réelles. Maintenant, sur le plan technique de la préparation des élections, nous sommes aguerris. Notre parti existe depuis 1994, il est habitué aux élections. Je peux vous dire que techniquement, nous sommes prêts. Que personne ne pourra voler notre victoire. Nous sommes sereins, je vous assure que les Ivoiriens, ceux de France en particulier, adhèrent au discours de notre candidat. Il a toutes les chances de l’emporter. Pourvu que tout se passe dans une atmosphère tranquille, apaisée, sans violence et sans aucune velléité de tricherie.
L.P. : le candidat Ouattara est en tournée dans le pays profond, en train de distiller ses solutions pour les Ivoiriens. A-t-il des solutions pour la diaspora ?
G.B. : Bien sûr ! Comme je vous l’ai dit tantôt, les Ivoiriens de la diaspora ont des préoccupations spécifiques. Et Ouattara ne peut pas ne pas le savoir au regard de son parcours. En tout cas, nous avons travaillé sur un certain nombre de questions. Nous avons remis un mémorandum au candidat de notre parti. Il a déjà travaillé et a ses solutions pour la diaspora. Mais l’honneur lui revient de l’annoncer à nos compatriotes lors d’une grande rencontre avec eux ici. Ce sera un grand meeting européen. Rassurez-vous, notre parti a des solutions pour la diaspora. Bientôt vous les verrez sur Internet et aussi sur les brochures.
L.P. : D’ici, comment la communauté ivoirienne dans son ensemble apprécie la situation politique de la Côte d’ivoire, surtout avec l’incertitude qui pèse sur les élections ?
G.B. : Souvent, on estime que les Ivoiriens de la diaspora sont désintéressés de la politique du pays. Ce n’est pas du tout vrai. Aujourd’hui, tous les Ivoiriens d’Europe, de France et même nos frères africains ont un seul mot : « Que les élections se tiennent rapidement ». Ils veulent tous que les élections aient lieu à la date indiquée. Tout ce monde prévoit d’ailleurs une manifestation très bientôt pour exiger la tenue des élections le 29 novembre. Tout le monde est fatigué des reports incessants du scrutin présidentiel. Ce qu’on ne dit pas assez, c’est que nous de la diaspora contribuons énormément à l’épanouissement socio-économique de nos parents qui sont au pays. Il faut que cette situation prenne fin. Il faut que le pays retrouve une certaine sérénité.
Je peux vous dire qu’en général, les gens se posent la question de savoir si l’opposition ou le pouvoir sont capables de sortir le pays de cette situation ? Les analystes avertis disent que de toue façon le futur Président sortira du trio Ouattara, Bédié et Gbagbo. Et des trois en général, ils estiment que les deux derniers ayant fait leur preuve avec des fortunes diverses, il fallait faire confiance à Ouattara. D’autant qu’entre 1989 et 1993, il a fait montre d’une telle rigueur, d’un tel savoir gouverner, bref ! qu’il a su mettre les ivoiriens au travail. La plupart de nos compatriotes en France et en Europe sont dans cette vision. Pour la diaspora, Ouattara reste la seule alternative crédible. Alors les ivoiriens attendent vraiment qu’on aille aux élections afin qu’ils choisissent et que le pays reprenne des couleurs.
Interview réalisée à Paris Par Kigbafory Inza
Le Patriote: Vous êtes le «Monsieur élection» de votre parti ici en France. A quelques jours de la présidentielle, quelle est votre niveau de préparation?
Guillaume Beda : En France, un peu plus de 16 000 Ivoiriens se sont présentés à l’enrôlement. Il s’agit maintenant pour nous, de mobiliser nos militants et au-delà, tous les Ivoiriens pour les aider dans la phase de traitement des informations contenues dans la liste électorale provisoire. Car, il va y avoir l’affichage qui demandera un gros boulot. Il faut les aider à aller vérifier, soit sur internet, soit sur les lieux d’affichage, que leur nom existe bel et bien sur la liste et que les mentions sont exactes. Et également mettre sur pied une cellule juridique pour épauler les Ivoiriens qui seront dans les cas de contestations et de réclamations. Après la vérification des noms sur la liste, nous allons nous employer à former les personnes qui vont représenter notre candidat dans les bureaux de vote. Ce travail est en train de se faire. Nous avons identifié des personnes dans chaque centre d’enrôlement. Tout ce monde sera formé et devra être prêt pour défendre les intérêts de notre candidat le jour du scrutin dans les bureaux de vote. Techniquement, voilà un peu où nous en sommes pour la préparation des élections en espérant qu’elles se tiennent à la date indiquée.
L.P. : Vous avez parlé de 16 000 personnes enrôlées en France. N’est-ce pas sous-évaluer les Ivoiriens vivant dans ce pays ?
G.B. : C’est vrai, vous avez raison. Ce chiffre n’est pas correct. Ce qui s’est passé, c’est que nous n’avons eu que 18 jours pour l’opération d’enrôlement en France. Moi qui étais sur le terrain, du 1er au dernier jour des opérations, surtout ici à Paris, les bureaux refusaient du monde. Nous avons plaidé une prorogation, mais la CEI ne nous a pas suivis. Du coup, certains de nos compatriotes ont été laissés de côté. Et c’est bien dommage !
L.P. : D’ici, comment jugez-vous les chances du candidat Alassane Ouattara à la Présidentielle.
G.B. : je ne m’attarderai pas sur certains sondages qui ont fait la une de certains journaux au pays. Retenez cependant que les chances d’un candidat se mesurent au travail de terrain, de sensibilisation et de mobilisation accompli et au programme de gouvernement. Ici en France, quasiment nuit et jour le RDR est aux côtés des Ivoiriens pour leur expliquer les solutions de notre candidat, le docteur Alassane Dramane Ouattara. La diaspora, en plus des problèmes du pays qui la préoccupent, a aussi d’autres préoccupations liées à son pays de résidence. En tout cas, ici notre parti est tout le temps auprès des Ivoiriens. Qu’il s’agisse de mariages, de baptêmes, de veillées funéraires etc. le RDR est toujours présent aux côtés des intéressés. Et c’est autant d’occasions pour leur passer le message du docteur Alassane Dramane Ouattara. Nous, nous pensons que c’est en travaillant sans relâche,, jour et nuit, que nous maximisons les chances de Ouattara d’être élu. Et aujourd’hui, je peux vous dire que ces chances sont réelles. Maintenant, sur le plan technique de la préparation des élections, nous sommes aguerris. Notre parti existe depuis 1994, il est habitué aux élections. Je peux vous dire que techniquement, nous sommes prêts. Que personne ne pourra voler notre victoire. Nous sommes sereins, je vous assure que les Ivoiriens, ceux de France en particulier, adhèrent au discours de notre candidat. Il a toutes les chances de l’emporter. Pourvu que tout se passe dans une atmosphère tranquille, apaisée, sans violence et sans aucune velléité de tricherie.
L.P. : le candidat Ouattara est en tournée dans le pays profond, en train de distiller ses solutions pour les Ivoiriens. A-t-il des solutions pour la diaspora ?
G.B. : Bien sûr ! Comme je vous l’ai dit tantôt, les Ivoiriens de la diaspora ont des préoccupations spécifiques. Et Ouattara ne peut pas ne pas le savoir au regard de son parcours. En tout cas, nous avons travaillé sur un certain nombre de questions. Nous avons remis un mémorandum au candidat de notre parti. Il a déjà travaillé et a ses solutions pour la diaspora. Mais l’honneur lui revient de l’annoncer à nos compatriotes lors d’une grande rencontre avec eux ici. Ce sera un grand meeting européen. Rassurez-vous, notre parti a des solutions pour la diaspora. Bientôt vous les verrez sur Internet et aussi sur les brochures.
L.P. : D’ici, comment la communauté ivoirienne dans son ensemble apprécie la situation politique de la Côte d’ivoire, surtout avec l’incertitude qui pèse sur les élections ?
G.B. : Souvent, on estime que les Ivoiriens de la diaspora sont désintéressés de la politique du pays. Ce n’est pas du tout vrai. Aujourd’hui, tous les Ivoiriens d’Europe, de France et même nos frères africains ont un seul mot : « Que les élections se tiennent rapidement ». Ils veulent tous que les élections aient lieu à la date indiquée. Tout ce monde prévoit d’ailleurs une manifestation très bientôt pour exiger la tenue des élections le 29 novembre. Tout le monde est fatigué des reports incessants du scrutin présidentiel. Ce qu’on ne dit pas assez, c’est que nous de la diaspora contribuons énormément à l’épanouissement socio-économique de nos parents qui sont au pays. Il faut que cette situation prenne fin. Il faut que le pays retrouve une certaine sérénité.
Je peux vous dire qu’en général, les gens se posent la question de savoir si l’opposition ou le pouvoir sont capables de sortir le pays de cette situation ? Les analystes avertis disent que de toue façon le futur Président sortira du trio Ouattara, Bédié et Gbagbo. Et des trois en général, ils estiment que les deux derniers ayant fait leur preuve avec des fortunes diverses, il fallait faire confiance à Ouattara. D’autant qu’entre 1989 et 1993, il a fait montre d’une telle rigueur, d’un tel savoir gouverner, bref ! qu’il a su mettre les ivoiriens au travail. La plupart de nos compatriotes en France et en Europe sont dans cette vision. Pour la diaspora, Ouattara reste la seule alternative crédible. Alors les ivoiriens attendent vraiment qu’on aille aux élections afin qu’ils choisissent et que le pays reprenne des couleurs.
Interview réalisée à Paris Par Kigbafory Inza