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Politique Publié le lundi 9 novembre 2009 | Notre Voie

Désiré Tagro aux populations de Vavoua : “Choisissez entre ceux qui ont envoyé la guerre et ceux qui ont défendu la paix”

En tournée dans le département de Vavoua du 2 au 5 novembre dernier, Désiré Tagro a longuement insisté et sensibilisé les populations sur l’enjeu de l’élection présidentielle. “L’enjeu de cette échéance électorale c’est de choisir l’histoire de la Côte d’Ivoire ; il s’agit de faire un choix entre ceux qui ont envoyé la guerre, ou qui l’ont soutenue et ceux qui ont résisté et défendu la paix dans le pays”. Un refrain qu’il ne s’est lassé de répéter, devant les populations à chacune de ses étapes. Non sans soutenir avec forces détails qu’il n’y a qu’à ouvrir grandement les yeux pour opérer ce choix si facile à faire en accordant leurs voix à Laurent Gbagbo. Un candidat, a t-il rappelé qui n’a jamais fait la guerre à un président de la république du temps où il était encore opposant. “Il vit malheureusement une guerre que lui ont imposé ses principaux adversaires”, a dit le ministre. Raison pour laquelle le ministre Désiré Tagro a sans répit sillonné toutes les sous-préfectures (Dania, Séitifla, Kétro- Bassam, Bazra –Natis) et les communes (Vaou 80 kilomètres de piste en 3 heures, Minouré, Vaafla, Pélezi Monokozohi et Dédiafla) pour expliquer que les autres candidats ont déjà gouverné et n’ont plus rien de nouveau à proposer au peuple ivoirien. La vie avec les populations Toucher du doigt les réalités quotidiennes des populations et connaître leur mode de vie après 7 années de guerre. C’est dans cette optique que le ministre Désiré Tagro, qui est arrivé lundi dans le département, a décidé de passer la nuit avec les populations à Petit-Toumodi, un gros campement baoulé situé à 84 kilomètres de la commune de Vaou. Dans cette bourgade non électrifiée, c’est sous une tente dressée pour la circonstance qu’il a dormi tout en s’adaptant aux conditions de vie des populations. Alors que les autres membres de sa délégation dont les députés du Plateau Mady Bouabré, de Zaibo, Djetoa Nicolas, de Bonoua, Bouamo Aka Mathias, du fédéral FPI d’Issia Bahouan Gahi, des élus de Vavoua partageaient à deux ou à trois un matelas dans des habitations de fortune. Même scénario à Françoikro, un autre campement baoulé de la commune de Minouré ou tous ces hauts cadres de la nation ont une fois de plus passé la nuit. Contrairement à Petit-Toumodi, la “chambre” du ministre de l’intérieur est faite de palmes installée non loin de la broussaille. Ces localités ont pu être alimentées grâce à un groupe électrogène que le ministre a convoyé pour ce séjour. La troisième nuit se déroule sans difficultés, a Bazra-Natis village du DG de Sodertour. Ici toutes les conditions sont réunies. Pendant ce Séjour au le ministre a pu se rendre compte des effets néfastes de la guerre et surtout des pertes en vies humaines. Notamment le charnier de la nouvelle commune de Monokozohi, symbole de la guerre, de la résistance ou près de 800 personnes ont été ensevelies. Si bien que les populations par la voix de Médard Gozé Tahi souhaitent un monument en mémoire de ces victimes. Occasion aussi pour les intervenants de dénoncer les cas de vol, de viol, de racket des barrages pléthoriques des éléments des Forces nouvelles, de banditisme qui se sont exacerbés. C’est pourquoi ils ont souhaité le retour rapide des forces de défense et de sécurité dans le département. Des gardiens de la tradition ont dit ne pas comprendre que leurs biens soient encore confisqués et leurs habitations occupées par les éléments des Forces nouvelles. Les doléances des populations Dans les communes et sous-préfectures et surtout les campements baoulé qui accueillaient pour la première fois un ministre, les populations qui se croyaient oubliées ont indiqué que cette visite vient essuyer leurs larmes. D’où l’accueil chaleureux et enthousiaste réservé à Désiré Tagro partout où il est passé de jour comme de nuit. Les populations en ont profité pour égrener quelques doléances. La construction de centres de santé, d’écoles primaires, de châteaux d’eau, le reprofilage des routes et l’adduction d’eau dans les campements baoulé. En guise de réponse, l’hôte du jour a fait remarquer que depuis 7 ans l’état s’étant engagé résolument dans la recherche de la paix il lui était impossible de suivre deux lièvres à la fois. Et que de ce fait, la crise a freiné les conseils généraux, outils de développement mis à la disposition des populations , dans l’accomplissement de leur mission. Pour lui, l’état ayant le plus concentré ses efforts financiers à la recherche de la paix, et la stabilité du pays, ils devront patienter jusqu’après les élections pour permettre à cette administration décentralisée de répondre à leurs préoccupations. Il a demandé aux communautés baoulé de vivre en parfaite harmonie avec leurs hôtes qui les ont accueillis à bras ouverts car ils sont condamnés à vivre ensemble. Puis il les a exhortées au regroupement de sorte que leurs localités aient un statut de village. Seule condition pour bénéficier de toutes les infrastructures de développement. Dans tous les campements baoulé qu’il a visités le ministre Désiré Tagro a fait don de broyeuses (15 au total) aux femmes afin de leur permettre d’assurer leur autonomie. Il a surtout rendu hommage à Mme Amena Agathe, la présidente de la coordination des femmes akan des zones forestières, pour sa foi, sa détermination, son courage et sa passion pour la cause du Fpi. Mme Akissi Dodo, DDC de Laurent Gbagbo et fédéral Fpi de Bocanda , a effectué le déplacement pour également exhorter ses parents à voter le président Laurent Gbagbo. Partout les peuples gouros, sokouya, gnedeboua ont au cours de cette tournée exprimé leur soutien au président Laurent Gbagbo. Ils ont promis de traduire cet attachement au chef de l’Etat en lui accordant massivement leurs suffrages à l’élection présidentielle. Ils lui ont témoigné leur reconnaissance pour avoir initié l’Accord politique de Ouagadougou (APO) qui a permis non seulement de retrouver la paix mais aussi de favoriser le retour de plusieurs d’entre eux qui avaient fui pour cause de guerre. Cette tournée a été l’occasion de constater l’état piteux des routes. De Vavoua à Koffi-Blékro distant seulement de 11 kilomètres des véhicules se sont embourbés à deux reprises, et il a fallu une heure pour rallier cette localité. Idem pour l’axe Bazra-Natis en passant par Vrouo 2 jusqu’à campement Plateau –Kouakoukro, plus de deux heures pour moins de 20 kilomètres à cause du pont dont la traversée n’est pas évidente pour tout automobiliste. D’où la promesse faite par le ministre Désiré Tagro aux populations de leur construire un pont baptisé “Laurent Gbagbo”.

Vincent Deh envoyé spécial
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