Monsieur le Secrétaire général du PDCI-RDA,
Madame Sita Coulibaly, déléguée départementale de Korhogo 2,
Monsieur le député Abou Nibi Coulibaly, délégué départemental Korhogo1,
Monsieur le Député Silué Kagnon Augustin, délégué départemental Korhogo 3,
Dr Lenissongui Coulibaly, Directeur de cabinet du Président du PDCI-RDA, Président du Comité de coordination de la visite du Président dans la région des Savanes,
Messieurs les Délégués départementaux de Ferkessédougou, Tengrela, Kouto et Boundiali,
Honorables membres des instances du PDCI-RDA,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Messieurs les Chefs de canton et de village,
Vénérables Chefs traditionnels et coutumiers,
Vaillants Secrétaires généraux des sections du PDCI-RDA,
Intrépides Présidents des Comités de base du PDCI-RDA,
Madame la Présidente de l'Union des Femmes du PDCI-RDA,
Monsieur le Président de la Jeunesse du PDCI-RDA,
Mesdames les responsables locales de l'Union des Femmes du PDCI-RDA, Coordination de Korhogo,
Messieurs les Responsables de la Jeunesse du PDCI-RDA, Coordination de Korhogo,
Militantes et Militants de Korhogo,
Populations de Korhogo et de la région des Savanes,
Mesdames et Messieurs,
Je veux d'abord vous remercier tous pour la chaleur de votre accueil dans la grande ville de Korhogo, cité du Poro et capitale de la région des Savanes.
Les manifestations de sympathie qui nous sont adressées depuis notre arrivée le 2 novembre 2009, à mon épouse , à moi-même ainsi qu'à la forte délégation du PDCI-RDA qui nous accompagne, nous vont droit au cœur et nous replongent dans le souvenir encore vivace de la visite d'Etat que j'ai eu à effectuer ici, le 18 aout 1999, il y a plus de dix ans .J'éprouve une très grande émotion devant le magnifique témoignage de l'union et de l'enthousiasme de nos frères de Korhogo et de la région des Savanes.
Mes remerciements s'adressent d'abord aux organisateurs de cette rencontre et je veux citer le député Abou Nibi Coulibaly, délégué départemental Korhogo 1, le député Silué Kagnon Augustin, délégué départemental Korhogo 3 et notre fille Sita Coulibaly, déléguée départementale de Korhogo 2 .Leur engagement sans faille, leur opiniâtreté ont permis de réaliser ce meeting géant qui est tout à leur honneur dans une cité où le combat de leadership au niveau des partis est particulièrement âpre.
Je veux associer à ces remerciements les délégués des autres départements qui se sont déplacés avec des représentants de leurs militants pour prendre part à cette rencontre. Je veux mentionner les délégations venues de Ferkessédougou, de Ouangolodougou, de Sinématiali, de Tengrela, de Kouto et de Boundiali.
J'adresse un remerciement spécial au responsable du Comité d'organisation, le Directeur de mon cabinet, le Professeur Lenissongui Coulibaly.
Mes remerciements s'adressent aux responsables religieux et aux représentants de la chefferie traditionnelle Sénoufo et singulièrement à la famille de feu Gbon Péléforo Coulibaly dont les descendants peuvent à juste titre se considérer comme les propriétaires légitimes de ce grand rassemblement, le PDCI-RDA, créé en 1946 pour venir en soutien au député de Korhogo , élu par le peuple Sénoufo, en 1945 et qui n'était nul autre que l'inoubliable Félix Houphouët-Boigny.
En revenant chez vous, dix ans après mon dernier passage, je mesure l'étendue des dégâts causés par les épreuves du temps et par les ravages de la passion des hommes .La passion des hommes, surtout la recherche effrénée du pouvoir, a conduit des frères à s'élever les uns contre les autres avec pour conséquence les difficultés matérielles, financières et morales que vous avez subies et dont certains parmi vous ont gardé et garderont des séquelles indélébiles.
En effet, outre les affres du sinistre et bien inutile coup d'Etat du 24 décembre 1999 dont nous avons été les principales victimes, vous avez subi, les désagréments issus de la crise du 19 septembre 2002 qui nous a conduits à la division du pays en deux. Des familles ont été séparées, des biens privés comme publics ont été détruits, des résidences pillées.
Je m'incline respectueusement devant la mémoire de tous ceux qui ont perdu leur vie au cours de ces périodes pénibles de notre vie nationale. Je présente mes condoléances attristées à tous ceux qui ont perdu un être cher et dis ma vive compassion à ceux qui ont souffert des exactions à l'occasion de ces évènements.
J'implore le Tout-Puissant, pour qu'il jette un regard compatissant sur notre pays et qu'Il éloigne de nous et à jamais, cette folie meurtrière, source de tant de maux. Je demande à tous de pardonner ces nombreux écarts et de considérer tout ce qui s'est passé, comme des accidents de parcours sur la marche glorieuse de notre peuple vers le progrès auquel je vous avais conviés, en 1995.
Je viens à vous ce jour après avoir sillonné l'ensemble de la région, et partout où je suis passé, j'ai eu à toucher du doigt les difficultés qui ont été les vôtres. J'ai surtout touché du doigt l'importante désolation dans laquelle vous ont conduits le coup d'Etat de 1999 et la crise de l'an 2002 .Il y a eu beaucoup de dégâts, beaucoup de pertes humaines et de biens. Tant et tant de personnes ont été dépossédées de ce qu'ils ont accumulé pendant toute leur vie durant.
L'on a également assisté ici, à l'inimaginable, le fait d'avoir été bombardés par l'armée nationale, elle, dont le rôle premier est la protection des personnes et des biens.
Notre parti et le peuple Sénoufo ont eu également à déplorer le départ de Kassoum Coulibaly, véritable métronome dans la région et dont la perte est ressentie par tous.
Pour le repos de l'âme de Kassoum Coulibaly, ancien Vice-président du PDCI et pour ces militants connus ou inconnus rappelés à Dieu ou tués par des balles assassines, je vous prie de vous mettre debout et d'observer, avec moi, une minute de silence.
Merci.
Militantes et Militants de Korhogo et de la région des Savanes,
Population de Korhogo,
Avec la rencontre de ce jour, nous mettons un terme à la visite que nous effectuons dans la région des Savanes, visite qui vient après tant d'autres, entreprises pour rencontrer les militants du parti et les populations de notre pays .
J'ai entrepris ces visites parce que, après dix ans d'un régime hideux, un régime de jouisseurs impénitents, chacun peut constater que notre pays se trouve au bord du gouffre et il s'impose à nous, comme un impératif catégorique de tout mettre en œuvre pour l'en sortir.
En effet, arrivé au pouvoir dans le sang, le FPI n'a pas su sauvegarder l'intégrité du territoire ivoirien. Deux ans après son accession au pouvoir, la Côte d'Ivoire a été divisée en deux. Les refondateurs ont instauré ici une sorte d'apartheid qui s'est installé avec eux dans ce pays, à l'image de ce qui se passait en Afrique du Sud.
Le FPI s'est rendu coupable de nombreuses et graves violations des droits de l'homme .Les refondateurs ont les mains sales ; elles sont trempées du sang des Ivoiriens.
Le FPI a ruiné l'économie pendant que ses dignitaires étaient en train de piller tranquillement la Côte d'Ivoire. Le FPI n'a posé aucun acte concret pour valoriser l'héritage économique laissé par notre parti, le PDCI-RDA.
Le FPI bien que convaincu de sa minorité dans le pays veut quand même se maintenir au pouvoir envers et contre tout. C'est sa principale obsession .Il veut régner par tous les moyens au mépris de la vie des citoyens, en s'appuyant sur l'armée et sur les milices qu'il s'est créées.
Sans scrupules, sans vergogne et sans se soucier de son illégitimité à la tête de l'Etat, depuis 2005, Laurent Gbagbo multiplie les stratégies pour échapper au verdict implacable du peuple ivoirien irrémédiablement déçu de sa gestion sanguinaire et scabreuse.
Les refondateurs viendront sans doute vous dire que la guerre ne leur a pas permis de développer le pays. A la vérité, il s'agit là de manœuvres politiciennes, pour passer sous silence les vrais problèmes dont ils sont responsables : école, santé, paupérisation généralisée, chômage grandissant, détournements massifs des deniers publics et des revenus des paysans, déversement criminel et scandaleux des déchets toxiques, insalubrité insupportable des villes qui croulent sous le poids des ordures ménagères et des sachets en plastique, du racket sous toutes ses formes et de la corruption généralisée.
Je l'ai dit et je le redis : le FPI a échoué partout, un échec cuisant qui le disqualifie en tout. Sa place reste dans l'opposition qu'il n'aurait jamais dû quitter.
Dans son essence, le FPI ne peut pas gouverner un pays et ne doit pas revenir au pouvoir car il a manifesté partout sa grande incompétence dans la gestion des affaires et des hommes.
La gestion de la Côte d'Ivoire par le FPI au cours de ces dix dernières années, dont cinq années, sans légitimité aucune.
Dans une de leurs envolées lyriques, un des refondateurs a osé dire que la campagne électorale de cette année sera une question de bilan contre bilan .Eh bien, qu'il en soit ainsi. Comparons donc objectivement le bilan du FPI, un régime de terreur avec celui du PDCI-RDA, qui a été un régime de paix et de prospérité. Le choix à faire est donc clair et net.
Vous serez, ici comme ailleurs dans le pays, sollicités par ceux qui veulent exercer le pouvoir. C'est là que vous devez exercer ce pouvoir, cette arme que vous donne notre Constitution.
Je sais qu'ici, vous saurez utiliser cette arme pour faire le bon choix, le choix qui ramènera la paix, la prospérité, le progrès dans notre pays. Par votre vote, vous remettrez le pouvoir à ceux qui savent l'utiliser, qui ont l'expérience nécessaire et dont le bilan parle pour eux. Vous choisirez les candidats du PDCI-RDA et en tout premier lieu, le candidat du PDCI-RDA à la présidentielle, Henri Konan Bédié.
Militantes et Militants du PDCI-RDA
Populations de Korhogo,
Vous connaissez les circonstances dans lesquelles j'ai été évincé du pouvoir .Le coup d'Etat est intervenu à exactement quelque dix(10) mois des élections de l'an 2000 .Je n'ai donc pas perdu le pouvoir dans les urnes. Le peuple n'a pas été consulté à mon sujet .C'est un groupuscule de personnes, avides de pouvoir, qui a organisé cette opération et, en disciple fidèle de Félix Houphouët Boigny, j'ai préféré me retirer pour éviter de verser le sang de mes frères. On a pris cela pour de la faiblesse ou de la lâcheté de ma part. Ceux qui me connaissent savent qu'il n'en était rien.
Je sais que ceux qui ont pris le pouvoir après moi, se sont installés dans le sang .On ne peut oublier le charnier de Yopougon, et toutes les tueries qui ont suivi et continuent encore.
Je m'adresse à vous, en homme libre, les mains propres, non tachées du sang de mes semblables.
Vous connaissez tous les grandes ambitions que j'ai toujours nourries pour notre pays .J'ai exposé cette vision partout où je suis passé. Je l'ai dit et écrit. Ma vision pour la Côte d'Ivoire se résume dans la formule toujours d'actualité, " le progrès pour tous et le bonheur pour chacun ".
Vous savez également les ambitions que je nourris pour cette vaste région de Korhogo.
En tant que Président de la République, j'ai fait des réalisations importantes dans cette région. Mon retour au pouvoir grâce à votre vote massif, facilitera la reprise de nos projets pour le développement de Korhogo et de sa région, conformément à la promesse que j'avais faite en vous quittant alors.
Militantes et Militants du PDCI-RDA,
Populations de Korhogo,
Nous sommes venus échanger avec vous. Vous connaissez les raisons de mon absence prolongée et des efforts qui ont dû être déployés pour que je vienne jusqu'ici.
Soyez courageux comme vous l'avez toujours été. La vie est un parcours et comme disait le père de la nation, c'est à l'arrivée que doit être jugée la course .Le chemin est long et difficile .Il est truffé d'obstacles de toutes sortes et c'est l'un de ces obstacles que nous sommes en train de vaincre.
Le pouvoir FPI continue ses manigances et se propose une fois de plus de reporter les élections. Nous ne sommes pas d'accord. Mais si par hasard, elles étaient, une fois de plus reportées, nous devons savoir que d'une manière ou d'une autre, ces élections se tiendront et nous devons continuer à nous y préparer .Plus les refondateurs chercheront à se maintenir, plus ils commettront de fautes, et plus ils faciliteront notre arrivée au palais présidentiel.
Je suis venu en famille, je l'ai dit dès l'entame de notre rencontre. Je suis venu solliciter vos suffrages. Après tout ce que je viens de vous dire, je suis convaincu que votre décision a été prise et vous voterez le candidat du PDCI-RDA lors de l'élection présidentielle.
Vive le PDCI-RDA
Vive la région de Korhogo
Vive la Côte d'Ivoire
Henri Konan Bédié
Madame Sita Coulibaly, déléguée départementale de Korhogo 2,
Monsieur le député Abou Nibi Coulibaly, délégué départemental Korhogo1,
Monsieur le Député Silué Kagnon Augustin, délégué départemental Korhogo 3,
Dr Lenissongui Coulibaly, Directeur de cabinet du Président du PDCI-RDA, Président du Comité de coordination de la visite du Président dans la région des Savanes,
Messieurs les Délégués départementaux de Ferkessédougou, Tengrela, Kouto et Boundiali,
Honorables membres des instances du PDCI-RDA,
Mesdames et Messieurs les Elus,
Messieurs les Chefs de canton et de village,
Vénérables Chefs traditionnels et coutumiers,
Vaillants Secrétaires généraux des sections du PDCI-RDA,
Intrépides Présidents des Comités de base du PDCI-RDA,
Madame la Présidente de l'Union des Femmes du PDCI-RDA,
Monsieur le Président de la Jeunesse du PDCI-RDA,
Mesdames les responsables locales de l'Union des Femmes du PDCI-RDA, Coordination de Korhogo,
Messieurs les Responsables de la Jeunesse du PDCI-RDA, Coordination de Korhogo,
Militantes et Militants de Korhogo,
Populations de Korhogo et de la région des Savanes,
Mesdames et Messieurs,
Je veux d'abord vous remercier tous pour la chaleur de votre accueil dans la grande ville de Korhogo, cité du Poro et capitale de la région des Savanes.
Les manifestations de sympathie qui nous sont adressées depuis notre arrivée le 2 novembre 2009, à mon épouse , à moi-même ainsi qu'à la forte délégation du PDCI-RDA qui nous accompagne, nous vont droit au cœur et nous replongent dans le souvenir encore vivace de la visite d'Etat que j'ai eu à effectuer ici, le 18 aout 1999, il y a plus de dix ans .J'éprouve une très grande émotion devant le magnifique témoignage de l'union et de l'enthousiasme de nos frères de Korhogo et de la région des Savanes.
Mes remerciements s'adressent d'abord aux organisateurs de cette rencontre et je veux citer le député Abou Nibi Coulibaly, délégué départemental Korhogo 1, le député Silué Kagnon Augustin, délégué départemental Korhogo 3 et notre fille Sita Coulibaly, déléguée départementale de Korhogo 2 .Leur engagement sans faille, leur opiniâtreté ont permis de réaliser ce meeting géant qui est tout à leur honneur dans une cité où le combat de leadership au niveau des partis est particulièrement âpre.
Je veux associer à ces remerciements les délégués des autres départements qui se sont déplacés avec des représentants de leurs militants pour prendre part à cette rencontre. Je veux mentionner les délégations venues de Ferkessédougou, de Ouangolodougou, de Sinématiali, de Tengrela, de Kouto et de Boundiali.
J'adresse un remerciement spécial au responsable du Comité d'organisation, le Directeur de mon cabinet, le Professeur Lenissongui Coulibaly.
Mes remerciements s'adressent aux responsables religieux et aux représentants de la chefferie traditionnelle Sénoufo et singulièrement à la famille de feu Gbon Péléforo Coulibaly dont les descendants peuvent à juste titre se considérer comme les propriétaires légitimes de ce grand rassemblement, le PDCI-RDA, créé en 1946 pour venir en soutien au député de Korhogo , élu par le peuple Sénoufo, en 1945 et qui n'était nul autre que l'inoubliable Félix Houphouët-Boigny.
En revenant chez vous, dix ans après mon dernier passage, je mesure l'étendue des dégâts causés par les épreuves du temps et par les ravages de la passion des hommes .La passion des hommes, surtout la recherche effrénée du pouvoir, a conduit des frères à s'élever les uns contre les autres avec pour conséquence les difficultés matérielles, financières et morales que vous avez subies et dont certains parmi vous ont gardé et garderont des séquelles indélébiles.
En effet, outre les affres du sinistre et bien inutile coup d'Etat du 24 décembre 1999 dont nous avons été les principales victimes, vous avez subi, les désagréments issus de la crise du 19 septembre 2002 qui nous a conduits à la division du pays en deux. Des familles ont été séparées, des biens privés comme publics ont été détruits, des résidences pillées.
Je m'incline respectueusement devant la mémoire de tous ceux qui ont perdu leur vie au cours de ces périodes pénibles de notre vie nationale. Je présente mes condoléances attristées à tous ceux qui ont perdu un être cher et dis ma vive compassion à ceux qui ont souffert des exactions à l'occasion de ces évènements.
J'implore le Tout-Puissant, pour qu'il jette un regard compatissant sur notre pays et qu'Il éloigne de nous et à jamais, cette folie meurtrière, source de tant de maux. Je demande à tous de pardonner ces nombreux écarts et de considérer tout ce qui s'est passé, comme des accidents de parcours sur la marche glorieuse de notre peuple vers le progrès auquel je vous avais conviés, en 1995.
Je viens à vous ce jour après avoir sillonné l'ensemble de la région, et partout où je suis passé, j'ai eu à toucher du doigt les difficultés qui ont été les vôtres. J'ai surtout touché du doigt l'importante désolation dans laquelle vous ont conduits le coup d'Etat de 1999 et la crise de l'an 2002 .Il y a eu beaucoup de dégâts, beaucoup de pertes humaines et de biens. Tant et tant de personnes ont été dépossédées de ce qu'ils ont accumulé pendant toute leur vie durant.
L'on a également assisté ici, à l'inimaginable, le fait d'avoir été bombardés par l'armée nationale, elle, dont le rôle premier est la protection des personnes et des biens.
Notre parti et le peuple Sénoufo ont eu également à déplorer le départ de Kassoum Coulibaly, véritable métronome dans la région et dont la perte est ressentie par tous.
Pour le repos de l'âme de Kassoum Coulibaly, ancien Vice-président du PDCI et pour ces militants connus ou inconnus rappelés à Dieu ou tués par des balles assassines, je vous prie de vous mettre debout et d'observer, avec moi, une minute de silence.
Merci.
Militantes et Militants de Korhogo et de la région des Savanes,
Population de Korhogo,
Avec la rencontre de ce jour, nous mettons un terme à la visite que nous effectuons dans la région des Savanes, visite qui vient après tant d'autres, entreprises pour rencontrer les militants du parti et les populations de notre pays .
J'ai entrepris ces visites parce que, après dix ans d'un régime hideux, un régime de jouisseurs impénitents, chacun peut constater que notre pays se trouve au bord du gouffre et il s'impose à nous, comme un impératif catégorique de tout mettre en œuvre pour l'en sortir.
En effet, arrivé au pouvoir dans le sang, le FPI n'a pas su sauvegarder l'intégrité du territoire ivoirien. Deux ans après son accession au pouvoir, la Côte d'Ivoire a été divisée en deux. Les refondateurs ont instauré ici une sorte d'apartheid qui s'est installé avec eux dans ce pays, à l'image de ce qui se passait en Afrique du Sud.
Le FPI s'est rendu coupable de nombreuses et graves violations des droits de l'homme .Les refondateurs ont les mains sales ; elles sont trempées du sang des Ivoiriens.
Le FPI a ruiné l'économie pendant que ses dignitaires étaient en train de piller tranquillement la Côte d'Ivoire. Le FPI n'a posé aucun acte concret pour valoriser l'héritage économique laissé par notre parti, le PDCI-RDA.
Le FPI bien que convaincu de sa minorité dans le pays veut quand même se maintenir au pouvoir envers et contre tout. C'est sa principale obsession .Il veut régner par tous les moyens au mépris de la vie des citoyens, en s'appuyant sur l'armée et sur les milices qu'il s'est créées.
Sans scrupules, sans vergogne et sans se soucier de son illégitimité à la tête de l'Etat, depuis 2005, Laurent Gbagbo multiplie les stratégies pour échapper au verdict implacable du peuple ivoirien irrémédiablement déçu de sa gestion sanguinaire et scabreuse.
Les refondateurs viendront sans doute vous dire que la guerre ne leur a pas permis de développer le pays. A la vérité, il s'agit là de manœuvres politiciennes, pour passer sous silence les vrais problèmes dont ils sont responsables : école, santé, paupérisation généralisée, chômage grandissant, détournements massifs des deniers publics et des revenus des paysans, déversement criminel et scandaleux des déchets toxiques, insalubrité insupportable des villes qui croulent sous le poids des ordures ménagères et des sachets en plastique, du racket sous toutes ses formes et de la corruption généralisée.
Je l'ai dit et je le redis : le FPI a échoué partout, un échec cuisant qui le disqualifie en tout. Sa place reste dans l'opposition qu'il n'aurait jamais dû quitter.
Dans son essence, le FPI ne peut pas gouverner un pays et ne doit pas revenir au pouvoir car il a manifesté partout sa grande incompétence dans la gestion des affaires et des hommes.
La gestion de la Côte d'Ivoire par le FPI au cours de ces dix dernières années, dont cinq années, sans légitimité aucune.
Dans une de leurs envolées lyriques, un des refondateurs a osé dire que la campagne électorale de cette année sera une question de bilan contre bilan .Eh bien, qu'il en soit ainsi. Comparons donc objectivement le bilan du FPI, un régime de terreur avec celui du PDCI-RDA, qui a été un régime de paix et de prospérité. Le choix à faire est donc clair et net.
Vous serez, ici comme ailleurs dans le pays, sollicités par ceux qui veulent exercer le pouvoir. C'est là que vous devez exercer ce pouvoir, cette arme que vous donne notre Constitution.
Je sais qu'ici, vous saurez utiliser cette arme pour faire le bon choix, le choix qui ramènera la paix, la prospérité, le progrès dans notre pays. Par votre vote, vous remettrez le pouvoir à ceux qui savent l'utiliser, qui ont l'expérience nécessaire et dont le bilan parle pour eux. Vous choisirez les candidats du PDCI-RDA et en tout premier lieu, le candidat du PDCI-RDA à la présidentielle, Henri Konan Bédié.
Militantes et Militants du PDCI-RDA
Populations de Korhogo,
Vous connaissez les circonstances dans lesquelles j'ai été évincé du pouvoir .Le coup d'Etat est intervenu à exactement quelque dix(10) mois des élections de l'an 2000 .Je n'ai donc pas perdu le pouvoir dans les urnes. Le peuple n'a pas été consulté à mon sujet .C'est un groupuscule de personnes, avides de pouvoir, qui a organisé cette opération et, en disciple fidèle de Félix Houphouët Boigny, j'ai préféré me retirer pour éviter de verser le sang de mes frères. On a pris cela pour de la faiblesse ou de la lâcheté de ma part. Ceux qui me connaissent savent qu'il n'en était rien.
Je sais que ceux qui ont pris le pouvoir après moi, se sont installés dans le sang .On ne peut oublier le charnier de Yopougon, et toutes les tueries qui ont suivi et continuent encore.
Je m'adresse à vous, en homme libre, les mains propres, non tachées du sang de mes semblables.
Vous connaissez tous les grandes ambitions que j'ai toujours nourries pour notre pays .J'ai exposé cette vision partout où je suis passé. Je l'ai dit et écrit. Ma vision pour la Côte d'Ivoire se résume dans la formule toujours d'actualité, " le progrès pour tous et le bonheur pour chacun ".
Vous savez également les ambitions que je nourris pour cette vaste région de Korhogo.
En tant que Président de la République, j'ai fait des réalisations importantes dans cette région. Mon retour au pouvoir grâce à votre vote massif, facilitera la reprise de nos projets pour le développement de Korhogo et de sa région, conformément à la promesse que j'avais faite en vous quittant alors.
Militantes et Militants du PDCI-RDA,
Populations de Korhogo,
Nous sommes venus échanger avec vous. Vous connaissez les raisons de mon absence prolongée et des efforts qui ont dû être déployés pour que je vienne jusqu'ici.
Soyez courageux comme vous l'avez toujours été. La vie est un parcours et comme disait le père de la nation, c'est à l'arrivée que doit être jugée la course .Le chemin est long et difficile .Il est truffé d'obstacles de toutes sortes et c'est l'un de ces obstacles que nous sommes en train de vaincre.
Le pouvoir FPI continue ses manigances et se propose une fois de plus de reporter les élections. Nous ne sommes pas d'accord. Mais si par hasard, elles étaient, une fois de plus reportées, nous devons savoir que d'une manière ou d'une autre, ces élections se tiendront et nous devons continuer à nous y préparer .Plus les refondateurs chercheront à se maintenir, plus ils commettront de fautes, et plus ils faciliteront notre arrivée au palais présidentiel.
Je suis venu en famille, je l'ai dit dès l'entame de notre rencontre. Je suis venu solliciter vos suffrages. Après tout ce que je viens de vous dire, je suis convaincu que votre décision a été prise et vous voterez le candidat du PDCI-RDA lors de l'élection présidentielle.
Vive le PDCI-RDA
Vive la région de Korhogo
Vive la Côte d'Ivoire
Henri Konan Bédié