Des milliers d'ivoiriens ont pris d'assaut hier, l'esplanade de l'Hôtel Ivoire pour commémorer les douloureux événements de novembre 2004, orchestrés par l'armée française. En présence du Président Laurent Dona Fologo, représentant le chef de l'Etat et du Général Blé Goudé.
L’émotion était hier, à son comble, sur l'esplanade de l'Hôtel Ivoire. Des centaines de patriotes sont retournés sur le lieu des crimes perpétrés par la Force Licorne les 4, 5, 6, 7, 8 et 9 novembre 2004. Il y a cinq ans, cette esplanade de l'Hôtel ivoire était transformée en un véritable champ de bataille, en une boucherie humaine. Les hommes du Gal Poncet tiraient à balles réelles sur les patriotes ivoiriens qui ne réclamaient que la dignité et l'indépendance de leur pays. Comme en novembre 2004, ils sont venus au rendez-vous de l'histoire inscrite par le sang indélébile des milliers d'ivoiriens innocents épris de paix et de justice. Pour cette cérémonie commémorative, les femmes patriotes avec à leur tête, Geneviève Bro Grébé, les jeunes de tout âge n'ont pas voulu rester en marge de ce souvenir d'un pan important de l'histoire de leur patrie. Elles étaient encore nombreuses, ces vaillantes et combattantes de la liberté, porte-étendard de toutes les luttes émancipatrices en Côte d'Ivoire. Elles ont offert leur poitrine en 1946 pour donner un coup de fouet à la lutte contre la France colonisatrice. Bro Grébé et ses sœurs ont continué le combat mené par leurs mères, en descendant dans les rues pour braver les chars de l'ancienne colonie en novembre 2004. Ils sont venus de tous les coins du district d'Abidjan pour s'abreuver du passé et donner une orientation à leur vie. Certains portent encore les stigmates de cette barbarie de la force licorne. Sodoua Davé Claude, cet unijambiste par la faute des soldats de Chirac marchait à l'aide de deux béquilles. Chacun y était, hier, pour revivre son propre passé. Dans une ambiance de victoire contre la force licorne, ils ont pu rendre hommage à tous ceux qui ont succombés aux balles des soldats français. Une minute de silence a été observée pour ces grands disparus de la liberté. Ce retour sur le lieu de crime non pas pour se venger mais pour se souvenir en vue de bâtir une nation cimentée par le sang de ces martyrs. 9 novembre 2004, le jour où les nombreux patriotes ont vaincu, après quatre jours de résistance aux mains nues, l'armée de la ''Grande'' France. Une cérémonie dédiée aux 90 morts et plus de 2000 blessés de la barbarie chiraquienne. Les artistes tels, Maître Meiyou, Paul Madys, les Galiets et le collectif du Zouglou, ont fait revivre ce passé meurtrier et douloureux qu'a vécu la Côte d'Ivoire. Le président du collectif des patriotes victimes de la force licorne (Copavil) Akoum Claude, a qualifié d'héroïque l'acte que les patriotes ivoiriens ont posé en novembre 2004. "C'est un honneur, mais aussi un devoir quand on a la chance d'avoir un chef comme Laurent Gbagbo qui ne fuit pas quand la maison est attaquée", a indiqué le président de Copavil. Il a demandé que la France soit poursuivie pour ses crimes en Côte d'Ivoire. "Nous pardonnons mais nous n'avons pas le devoir d'oublier ce que Chirac et son armée nous ont causé comme dégâts", a précisé Akoum. Le Général Blé Goudé a dit que cette cérémonie est un rassemblement pour marquer un pan de l'histoire de notre pays. Le président de la jeunesse patriotique qui peinait à articuler ses mots (en larmes), a remercié les Ivoiriens dont le combat a permis à la Côte d'Ivoire de retrouver sa dignité avec son Président Laurent Gbagbo. "Nous sommes ici, a-t-il indiqué, pour que la France paie ce qu'elle a fait aux Ivoiriens". Le directeur national adjoint de campagne chargé des jeunes n'a pas manqué de dire comment lui et ses amis de la galaxie patriotique ont vécu ces événements de novembre 2004. Le patron du Cojep a révélé que le Gal Doué avait donné l'ordre d'abattre l'avion qui les ramenait à Abidjan. C'est pourquoi, il a invité les jeunes de Côte d'Ivoire partant, tous les patriotes à achever la lutte qu'ils ont tous commencée ensemble. "Le combat que nous avons commencé ensemble, nous allons le terminer en donnant une belle victoire à nos martyrs. Soyez fiers de porter vos blessures car vous avez mené le bon combat ", a insisté Blé Goudé. Dans son adresse, Laurent Dona Fologo, le père du sursaut national, a réitéré le message de reconnaissance du chef de l'Etat à ces martyrs de la liberté qui ont offert leur vie pour la survie de la Nation ivoirienne. Pour le président du Conseil économique et social, tous les Ivoiriens conscients ne pourront jamais oublier les événements de novembre 2004. Le président du Rpp a demandé aux Ivoiriens de tenir compte des événements douloureux de l'Hôtel Ivoire dans leur choix pour l’élection présidentielle. Dans le cadre du cinquième anniversaire de ces événements, le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, a fait une déclaration, ce dimanche, dans laquelle il rend hommage aux victimes de la force Licorne de novembre 2004. "Je ne vous oublierai jamais", a-t-il lancé. Il faut rappeler que c'est suite à la destruction de la flotte aérienne ivoirienne basée à Yamoussoukro par l'armée française que les populations de Côte d'Ivoire sont sorties dans les rues d'Abidjan et de plusieurs villes de l'intérieur du pays pour demander le départ des soldats français. De milliers d'ivoiriens qui protestaient aux mains nues, ont subi la barbarie des hommes du Gal Poncet, commandant de la force Licorne. Le bilan est lourd. 90 morts et plus de 2000 blessés.
Zéré de Mahi
L’émotion était hier, à son comble, sur l'esplanade de l'Hôtel Ivoire. Des centaines de patriotes sont retournés sur le lieu des crimes perpétrés par la Force Licorne les 4, 5, 6, 7, 8 et 9 novembre 2004. Il y a cinq ans, cette esplanade de l'Hôtel ivoire était transformée en un véritable champ de bataille, en une boucherie humaine. Les hommes du Gal Poncet tiraient à balles réelles sur les patriotes ivoiriens qui ne réclamaient que la dignité et l'indépendance de leur pays. Comme en novembre 2004, ils sont venus au rendez-vous de l'histoire inscrite par le sang indélébile des milliers d'ivoiriens innocents épris de paix et de justice. Pour cette cérémonie commémorative, les femmes patriotes avec à leur tête, Geneviève Bro Grébé, les jeunes de tout âge n'ont pas voulu rester en marge de ce souvenir d'un pan important de l'histoire de leur patrie. Elles étaient encore nombreuses, ces vaillantes et combattantes de la liberté, porte-étendard de toutes les luttes émancipatrices en Côte d'Ivoire. Elles ont offert leur poitrine en 1946 pour donner un coup de fouet à la lutte contre la France colonisatrice. Bro Grébé et ses sœurs ont continué le combat mené par leurs mères, en descendant dans les rues pour braver les chars de l'ancienne colonie en novembre 2004. Ils sont venus de tous les coins du district d'Abidjan pour s'abreuver du passé et donner une orientation à leur vie. Certains portent encore les stigmates de cette barbarie de la force licorne. Sodoua Davé Claude, cet unijambiste par la faute des soldats de Chirac marchait à l'aide de deux béquilles. Chacun y était, hier, pour revivre son propre passé. Dans une ambiance de victoire contre la force licorne, ils ont pu rendre hommage à tous ceux qui ont succombés aux balles des soldats français. Une minute de silence a été observée pour ces grands disparus de la liberté. Ce retour sur le lieu de crime non pas pour se venger mais pour se souvenir en vue de bâtir une nation cimentée par le sang de ces martyrs. 9 novembre 2004, le jour où les nombreux patriotes ont vaincu, après quatre jours de résistance aux mains nues, l'armée de la ''Grande'' France. Une cérémonie dédiée aux 90 morts et plus de 2000 blessés de la barbarie chiraquienne. Les artistes tels, Maître Meiyou, Paul Madys, les Galiets et le collectif du Zouglou, ont fait revivre ce passé meurtrier et douloureux qu'a vécu la Côte d'Ivoire. Le président du collectif des patriotes victimes de la force licorne (Copavil) Akoum Claude, a qualifié d'héroïque l'acte que les patriotes ivoiriens ont posé en novembre 2004. "C'est un honneur, mais aussi un devoir quand on a la chance d'avoir un chef comme Laurent Gbagbo qui ne fuit pas quand la maison est attaquée", a indiqué le président de Copavil. Il a demandé que la France soit poursuivie pour ses crimes en Côte d'Ivoire. "Nous pardonnons mais nous n'avons pas le devoir d'oublier ce que Chirac et son armée nous ont causé comme dégâts", a précisé Akoum. Le Général Blé Goudé a dit que cette cérémonie est un rassemblement pour marquer un pan de l'histoire de notre pays. Le président de la jeunesse patriotique qui peinait à articuler ses mots (en larmes), a remercié les Ivoiriens dont le combat a permis à la Côte d'Ivoire de retrouver sa dignité avec son Président Laurent Gbagbo. "Nous sommes ici, a-t-il indiqué, pour que la France paie ce qu'elle a fait aux Ivoiriens". Le directeur national adjoint de campagne chargé des jeunes n'a pas manqué de dire comment lui et ses amis de la galaxie patriotique ont vécu ces événements de novembre 2004. Le patron du Cojep a révélé que le Gal Doué avait donné l'ordre d'abattre l'avion qui les ramenait à Abidjan. C'est pourquoi, il a invité les jeunes de Côte d'Ivoire partant, tous les patriotes à achever la lutte qu'ils ont tous commencée ensemble. "Le combat que nous avons commencé ensemble, nous allons le terminer en donnant une belle victoire à nos martyrs. Soyez fiers de porter vos blessures car vous avez mené le bon combat ", a insisté Blé Goudé. Dans son adresse, Laurent Dona Fologo, le père du sursaut national, a réitéré le message de reconnaissance du chef de l'Etat à ces martyrs de la liberté qui ont offert leur vie pour la survie de la Nation ivoirienne. Pour le président du Conseil économique et social, tous les Ivoiriens conscients ne pourront jamais oublier les événements de novembre 2004. Le président du Rpp a demandé aux Ivoiriens de tenir compte des événements douloureux de l'Hôtel Ivoire dans leur choix pour l’élection présidentielle. Dans le cadre du cinquième anniversaire de ces événements, le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, a fait une déclaration, ce dimanche, dans laquelle il rend hommage aux victimes de la force Licorne de novembre 2004. "Je ne vous oublierai jamais", a-t-il lancé. Il faut rappeler que c'est suite à la destruction de la flotte aérienne ivoirienne basée à Yamoussoukro par l'armée française que les populations de Côte d'Ivoire sont sorties dans les rues d'Abidjan et de plusieurs villes de l'intérieur du pays pour demander le départ des soldats français. De milliers d'ivoiriens qui protestaient aux mains nues, ont subi la barbarie des hommes du Gal Poncet, commandant de la force Licorne. Le bilan est lourd. 90 morts et plus de 2000 blessés.
Zéré de Mahi