Le dossier N°6 de ce 6 novembre est un peu…particulier. Le prévenu est enseignant coranique, de temps en temps marabout. Traoré Seydou a vu le jour le 3 mars 1977. Il peut, selon lui, offrir la richesse à autrui sans effort. Pourtant, le marabout domicilié à Cocody n’a pas satisfait Madou (un nom d’emprunt), l’un de ses clients. Madou est gérant de cabine dans le même quartier que son bourreau. Il voulait devenir riche sans travailler. Traoré Seydou était donc son homme. Malheureusement, le gérant de cabine constate que c’est plutôt le marabout qui s’enrichissait à ses dépens. C’est lui qui traduit Seydou au tribunal du Plateau pour escroquerie.
-Vous connaissez Madou ?
-Ouais !
Le « ouais » est un peu étouffé, si bien que le juge l’entend à peine.
-Vous le connaissez oui ou non ?
-Ouais, ouais ! répond le prévenu.
-Vous êtes marabout, n’est-ce pas ? reprend le juge.
-Non. Je suis enseignant coranique, il ne faut pas confondre.
Le juge lui rappelle qu’il a promis la prospérité à Madou, un gérant de cabine qui voulait devenir riche comme Crésus. Seydou lui a extorqué la somme de 348.000 Fcfa, sans que Madou ne voit l’ombre de l’opulence le visiter.
-J’ai fait le travail qu’il m’a demandé, se justifie Seydou avec vivacité.
Quel travail ? Selon le prévenu, Madou voulait une bague en argent et des médicaments. Et il les lui a fournis.
-Et, ça a marché ?
-Oui. Il m’a dit que ça a marché, mais, je n’ai pas compris quand il m’a ensuite convoqué au commissariat et a commencé à me menacer...
Visiblement, ça n’a pas marché. Le procureur rappelle à Seydou qu’il a eu le temps de peaufiner son plan :
-Vous alliez vous asseoir auprès de lui dans sa cabine. Vous lui disiez que vous êtes marabout et que vous connaissez les versets du Coran capables de le rendre riche.
-Votre dernier mot, demande le juge à l’accusé après les réquisitions du procureur.
-Je demande pardon, sinon, je n’ai rien fait, j’ai payé les médicaments qu’il m’a demandés….
Finalement, l’enseignant coranique ira réciter ses versets en prison pendant 2 mois.
Raphaël Tanoh
-Vous connaissez Madou ?
-Ouais !
Le « ouais » est un peu étouffé, si bien que le juge l’entend à peine.
-Vous le connaissez oui ou non ?
-Ouais, ouais ! répond le prévenu.
-Vous êtes marabout, n’est-ce pas ? reprend le juge.
-Non. Je suis enseignant coranique, il ne faut pas confondre.
Le juge lui rappelle qu’il a promis la prospérité à Madou, un gérant de cabine qui voulait devenir riche comme Crésus. Seydou lui a extorqué la somme de 348.000 Fcfa, sans que Madou ne voit l’ombre de l’opulence le visiter.
-J’ai fait le travail qu’il m’a demandé, se justifie Seydou avec vivacité.
Quel travail ? Selon le prévenu, Madou voulait une bague en argent et des médicaments. Et il les lui a fournis.
-Et, ça a marché ?
-Oui. Il m’a dit que ça a marché, mais, je n’ai pas compris quand il m’a ensuite convoqué au commissariat et a commencé à me menacer...
Visiblement, ça n’a pas marché. Le procureur rappelle à Seydou qu’il a eu le temps de peaufiner son plan :
-Vous alliez vous asseoir auprès de lui dans sa cabine. Vous lui disiez que vous êtes marabout et que vous connaissez les versets du Coran capables de le rendre riche.
-Votre dernier mot, demande le juge à l’accusé après les réquisitions du procureur.
-Je demande pardon, sinon, je n’ai rien fait, j’ai payé les médicaments qu’il m’a demandés….
Finalement, l’enseignant coranique ira réciter ses versets en prison pendant 2 mois.
Raphaël Tanoh
