La semaine dernière, de nombreux lecteurs du journal du peuple ont été désagréablement surpris de ne pas voir dans les kiosques à journaux ‘’Notre Défi’’. Ici, Monsieur Baté Mabo, Directeur de Publication dudit journal, explique comment Krouma et ses suiveurs, en prélude à leur congrès électif biaisé d’avance, ont joint mains et pieds, pour que l’impression du journal ne se fasse pas.
Notre Défi : Bonjour Directeur Publication, qu’est-ce qui se passe encore ? Baté Mabo : Vous avez raison de dire ‘’encore’’ ‘’Notre Défi est vraiment devenu gênant. Pour beaucoup de voleurs à col blanc. Du coup, lorsqu’ils ont quelque chose en vue, ils se demandent si la parution du journal ne va pas empiéter sur leur sale besogne. La semaine d’avant, dans notre publication No 037, nous expliquions comment Krouma Mamadou et ses ‘’inconditionnels’’ collaborateurs ont biaisé le congrès électif. Qu’il ne pouvait avoir aucun autre élu que lui. Aussi, avions-nous lancé un appel à témoin à l’endroit de tout sachant sur les pratiques mafieuses et peu recommandables du sieur Krouma. Lui et ses hommes savent aussi que nous le connaissons tellement qu’il suffisait que ‘’Notre Défi’’ paraisse pour que leur plan de confiscation du Fonds soit mis à l’eau. Ils ont donc sorti la grande artillerie pour que le journal ne soit pas imprimé. Comment ont-ils procédé ? B.M : Comme tout mafieux, ils ont constitué deux équipages (deux groupes d’hommes armés). Un groupe était chargé de me filer pendant que l’autre devait faire le tour des imprimeries pour menacer tout imprimeur qui oserait imprimer ‘’Notre Défi’’. Aussi, ont-ils mis tous mes portables sur écoute. Ils savaient donc les informations complémentaires que je recevais sur Krouma. Mais ce qui les a surtout faits peur, ce sont les révélations sur la personne de leur patron lorsqu’il était en exercice à Issia chez son actuel ministre de tutelle. Ils savent que si cela se sait, avec toutes les preuves dont nous disposons, Désiré Tagro devrait pour une question d’étique, malgré toute l’affection qu’il pourrait avoir pour Krouma, engager une enquête. Ils ont aussi utilisé le nom du procureur Tchimou pour arriver à leur fin. Ah bon ! B.M : Oui, ils ont dit qu’ils étaient des policiers. Que le journal ‘’Notre Défi’’ était suspendu sur ordre du procureur de la République près le tribunal d’Abidjan Plateau. Si le journal était imprimé, ils brûleraient l’imprimerie, avant que le procureur Tchimou ne les fasse arrêter pour les mettre en prison. Les employés ont donc eu peur et ont refusé d’imprimer le journal. J’ai donc informé le conseiller spécial du procureur, monsieur Pohé. J’attends la réaction de monsieur le procureur. Croyez-vous que le procureur Tchimou peut être mêlé à cela ? B.M : Je ne sais pas. Ce n’est pas aussi mon rôle de croire ou pas. Eux, ils ont dit que c’est monsieur le procureur qui a suspendu le journal. C’est pourquoi ils étaient à l’imprimerie tard dans la nuit, des armes au point. J’ai pris soin de contacter mon frère Pohé qui est l’homme de main du procureur. Ceux qui l’ont dit, existent. Le grand frère Tchimou est là. Pohé a été informé la semaine dernière. Si cette semaine je n’ai aucune réaction, j’aviserai. Je sais le procureur très ‘’jaloux’’ de son image. Il y tient comme à la prunelle de ses yeux. Si des policiers se comportent comme des délinquants dans un pays de droit, c’est sûr que s’il n’a rien à y voir, il réagira. Monsieur le Directeur, que comptez-vous faire maintenant ? B.M : J’ai déjà rencontré le préfet de police qui n’a pas du tout apprécié cet acte. J’ai aussi rencontré certaines autorités judiciaires. Je me suis même rendu au siège du FPPN où je voulais demander à Krouma, si c’est moi qui lui ai dit de faire ce qu’il tient à cacher aujourd’hui. Hier, j’étais avec le commissaire du gouvernement, Ange Kessi. Bientôt, s’il n’y pas de réaction, le monde entier saura qu’au pays du président Laurent Gbagbo, ce sont des policiers, armés jusqu’aux dents qui effectuent des descentes nuitamment dans les imprimeries pour empêcher l’impression d’un journal. Je donne juste cette semaine et l’on m’entendra. Monsieur le Directeur, la Côte d’Ivoire n’a rien à y avoir. Les individus sont bien identifiés. B.M : Bien sûr que la Côte d’Ivoire y a quelque chose à avoir. D’abord, parce que ces actes dignes de petits voyous se passent sur le territoire ivoirien. Tout pouvoir a le devoir de protéger chaque citoyen et ses biens. Ensuite, parce que, ceux-là qui se comportent ainsi, font partie de ces fonctionnaires que nous payons pour assurer notre sécurité. Si nos propres armes doivent être retournées contre nous pour des intérêts égoïstes, sans que les autorités compétentes fassent ce qu’il faut. Enfin, parce que des rumeurs selon lesquelles Krouma Mamadou serait soutenu par le régime, courent depuis bien longtemps. Si rien n’est fait, je promets crever l’abcès. Monsieur le Directeur, avez-vous les moyens de vous opposer à cet homme qu’on dit très riche et corrupteur invétéré ? B.M : Le premier moyen de l’homme, c’est la volonté. Et quand vous êtes dans la vérité et que vous défendez une cause juste, Dieu vous fait grâce. Je voudrais néanmoins demander à toutes les Ivoiriennes et à tous les Ivoiriens, épris de justice de me soutenir. Qu’ils m’aident à bouter hors d’état de nuire, ces hors la loi qui ternissent l’image de nos vaillantes forces de l’ordre. Ils raconteront à qui veut les entendre que la Côte d’Ivoire est un Etat souverain, qu’ils ont le régime avec eux et les moyens pour corrompre, ils peuvent faire ce qu’ils veulent dans ce pays. Ce qu’ils semblent ignorer, c’est que la Côte d’Ivoire fait partie des instances de l’Organisation des Nations Unies. Par conséquent, notre pays a ratifié les accords et traités internationaux qui répriment à hautes échelles pareilles ignominies. Il faut que le cas Krouma serve d’école pour qu’en Côte d’Ivoire, plus jamais, des individus n’abusent de la petite parcelle de pouvoir qui est la leur. Monsieur le Directeur, nous sommes à la fin de notre entretien. Quel est votre mot de fin ? B.M : Je tiens à insister sur la solidarité de nos compatriotes. La Côte d’Ivoire nouvelle n’a plus besoin de telles attitudes. Il faut que tous les Ivoiriens se mobilisent. On ne peut pas continuer ainsi. Que des gens venus d’où on ne sait, nous oppriment dans notre propre pays. Ils ont tous pris. S’ils doivent également nous prendre notre liberté d’exercer nos activités, cela devient plus que grave. Mais au-delà, il n’est plus question que quiconque soit opprimé, abusé, vandalisé sous l’œil approbateur de l’Etat. Si rien n’est fait, comme je le disais plus haut, nous pourrons même attaquer l’Etat pour non assistance à personne en danger. Je demande donc à tous de m’aider. Aidez-moi car ce serait vous aider vous-mêmes. Comment procéder ? B.M : Que toutes les âmes sensibles et éprises de justice, nous appellent aux numéros suivants : 66.77.60.00/ 46.68.32.34. Entretien réalisé Par Véronique Bozouzoua
Notre Défi : Bonjour Directeur Publication, qu’est-ce qui se passe encore ? Baté Mabo : Vous avez raison de dire ‘’encore’’ ‘’Notre Défi est vraiment devenu gênant. Pour beaucoup de voleurs à col blanc. Du coup, lorsqu’ils ont quelque chose en vue, ils se demandent si la parution du journal ne va pas empiéter sur leur sale besogne. La semaine d’avant, dans notre publication No 037, nous expliquions comment Krouma Mamadou et ses ‘’inconditionnels’’ collaborateurs ont biaisé le congrès électif. Qu’il ne pouvait avoir aucun autre élu que lui. Aussi, avions-nous lancé un appel à témoin à l’endroit de tout sachant sur les pratiques mafieuses et peu recommandables du sieur Krouma. Lui et ses hommes savent aussi que nous le connaissons tellement qu’il suffisait que ‘’Notre Défi’’ paraisse pour que leur plan de confiscation du Fonds soit mis à l’eau. Ils ont donc sorti la grande artillerie pour que le journal ne soit pas imprimé. Comment ont-ils procédé ? B.M : Comme tout mafieux, ils ont constitué deux équipages (deux groupes d’hommes armés). Un groupe était chargé de me filer pendant que l’autre devait faire le tour des imprimeries pour menacer tout imprimeur qui oserait imprimer ‘’Notre Défi’’. Aussi, ont-ils mis tous mes portables sur écoute. Ils savaient donc les informations complémentaires que je recevais sur Krouma. Mais ce qui les a surtout faits peur, ce sont les révélations sur la personne de leur patron lorsqu’il était en exercice à Issia chez son actuel ministre de tutelle. Ils savent que si cela se sait, avec toutes les preuves dont nous disposons, Désiré Tagro devrait pour une question d’étique, malgré toute l’affection qu’il pourrait avoir pour Krouma, engager une enquête. Ils ont aussi utilisé le nom du procureur Tchimou pour arriver à leur fin. Ah bon ! B.M : Oui, ils ont dit qu’ils étaient des policiers. Que le journal ‘’Notre Défi’’ était suspendu sur ordre du procureur de la République près le tribunal d’Abidjan Plateau. Si le journal était imprimé, ils brûleraient l’imprimerie, avant que le procureur Tchimou ne les fasse arrêter pour les mettre en prison. Les employés ont donc eu peur et ont refusé d’imprimer le journal. J’ai donc informé le conseiller spécial du procureur, monsieur Pohé. J’attends la réaction de monsieur le procureur. Croyez-vous que le procureur Tchimou peut être mêlé à cela ? B.M : Je ne sais pas. Ce n’est pas aussi mon rôle de croire ou pas. Eux, ils ont dit que c’est monsieur le procureur qui a suspendu le journal. C’est pourquoi ils étaient à l’imprimerie tard dans la nuit, des armes au point. J’ai pris soin de contacter mon frère Pohé qui est l’homme de main du procureur. Ceux qui l’ont dit, existent. Le grand frère Tchimou est là. Pohé a été informé la semaine dernière. Si cette semaine je n’ai aucune réaction, j’aviserai. Je sais le procureur très ‘’jaloux’’ de son image. Il y tient comme à la prunelle de ses yeux. Si des policiers se comportent comme des délinquants dans un pays de droit, c’est sûr que s’il n’a rien à y voir, il réagira. Monsieur le Directeur, que comptez-vous faire maintenant ? B.M : J’ai déjà rencontré le préfet de police qui n’a pas du tout apprécié cet acte. J’ai aussi rencontré certaines autorités judiciaires. Je me suis même rendu au siège du FPPN où je voulais demander à Krouma, si c’est moi qui lui ai dit de faire ce qu’il tient à cacher aujourd’hui. Hier, j’étais avec le commissaire du gouvernement, Ange Kessi. Bientôt, s’il n’y pas de réaction, le monde entier saura qu’au pays du président Laurent Gbagbo, ce sont des policiers, armés jusqu’aux dents qui effectuent des descentes nuitamment dans les imprimeries pour empêcher l’impression d’un journal. Je donne juste cette semaine et l’on m’entendra. Monsieur le Directeur, la Côte d’Ivoire n’a rien à y avoir. Les individus sont bien identifiés. B.M : Bien sûr que la Côte d’Ivoire y a quelque chose à avoir. D’abord, parce que ces actes dignes de petits voyous se passent sur le territoire ivoirien. Tout pouvoir a le devoir de protéger chaque citoyen et ses biens. Ensuite, parce que, ceux-là qui se comportent ainsi, font partie de ces fonctionnaires que nous payons pour assurer notre sécurité. Si nos propres armes doivent être retournées contre nous pour des intérêts égoïstes, sans que les autorités compétentes fassent ce qu’il faut. Enfin, parce que des rumeurs selon lesquelles Krouma Mamadou serait soutenu par le régime, courent depuis bien longtemps. Si rien n’est fait, je promets crever l’abcès. Monsieur le Directeur, avez-vous les moyens de vous opposer à cet homme qu’on dit très riche et corrupteur invétéré ? B.M : Le premier moyen de l’homme, c’est la volonté. Et quand vous êtes dans la vérité et que vous défendez une cause juste, Dieu vous fait grâce. Je voudrais néanmoins demander à toutes les Ivoiriennes et à tous les Ivoiriens, épris de justice de me soutenir. Qu’ils m’aident à bouter hors d’état de nuire, ces hors la loi qui ternissent l’image de nos vaillantes forces de l’ordre. Ils raconteront à qui veut les entendre que la Côte d’Ivoire est un Etat souverain, qu’ils ont le régime avec eux et les moyens pour corrompre, ils peuvent faire ce qu’ils veulent dans ce pays. Ce qu’ils semblent ignorer, c’est que la Côte d’Ivoire fait partie des instances de l’Organisation des Nations Unies. Par conséquent, notre pays a ratifié les accords et traités internationaux qui répriment à hautes échelles pareilles ignominies. Il faut que le cas Krouma serve d’école pour qu’en Côte d’Ivoire, plus jamais, des individus n’abusent de la petite parcelle de pouvoir qui est la leur. Monsieur le Directeur, nous sommes à la fin de notre entretien. Quel est votre mot de fin ? B.M : Je tiens à insister sur la solidarité de nos compatriotes. La Côte d’Ivoire nouvelle n’a plus besoin de telles attitudes. Il faut que tous les Ivoiriens se mobilisent. On ne peut pas continuer ainsi. Que des gens venus d’où on ne sait, nous oppriment dans notre propre pays. Ils ont tous pris. S’ils doivent également nous prendre notre liberté d’exercer nos activités, cela devient plus que grave. Mais au-delà, il n’est plus question que quiconque soit opprimé, abusé, vandalisé sous l’œil approbateur de l’Etat. Si rien n’est fait, comme je le disais plus haut, nous pourrons même attaquer l’Etat pour non assistance à personne en danger. Je demande donc à tous de m’aider. Aidez-moi car ce serait vous aider vous-mêmes. Comment procéder ? B.M : Que toutes les âmes sensibles et éprises de justice, nous appellent aux numéros suivants : 66.77.60.00/ 46.68.32.34. Entretien réalisé Par Véronique Bozouzoua