Par ses propres moyens, un cadre de la région d’Arrah vient d’offrir une école entière à un village de son département d’origine. La cérémonie de remise des clefs a donné lieu à une grande fête en présence de Mme Clotilde Ohouochi. Une école flambant neuve de six classes avec bureau du directeur. C’est le cadeau fait par M. Dongoh Assanvo, directeur départemental de campagne (DDC) du président Gbagbo, au village de Gouabo, dans le département d’Arrah, sous-préfecture de Krégbé. La cérémonie de remise de l’édifice a eu lieu le samedi dernier, sous le parrainage de Mme Simone Ehivet Gbagbo, représentée par Mme Clotilde Ohouochi, conseiller spécial du chef de l’Etat. Dans une grande mobilisation de toute la population soutenue par les villages environnants. Devant donc une foule venue très nombreuse et dans une ambiance de fête avec tam-tam parleur et danses traditionnelles, Mme Ohouochi a donné un éclairage sur la politique de la décentralisation et celle de l’école prônées par le président Gbagbo et le FPI. Elle s’est dite heureuse que Arrah ait été érigée en département et sera dotée d’un conseil général l’année prochaine, pour assurer son développement. “Dongoh Assanvo n’a pas attendu d’être au sommet de l’Etat pour construire cette école. Or, il y a en Côte d’Ivoire, des gens qui promettent des milliards et des milliards à la condition d’être président de la République. Mais qu’ils commencent d’abord par construire des écoles et des centres de santé comme Dongoh Assanvo. C’est cela, aimer son pays”, a-t-elle tenu à préciser. Cette école a une histoire pathétique. Dans le courant de du mois de juillet 2005, M. Dongoh Assanvo se rend dans le village de Gouabo. Au moment où il veut prendre congé de ses hôtes le chef du village l’invite à visiter l’école du village. En fait d’école, il s’agit de huttes couvertes de branchages. Les élèves sont exposés aux intempéries, aux insectes et aux reptiles. Ils ne peuvent venir à l’école quand il pleut. « M. Dongoh, aidez-nous, aidez-nous », lance le chef dans une voix nouée par l’émotion. Une semaine plus tard, il fait parvenir un important lot de produits phytosanitaires au village. Et dans les jours qui suivent, les premiers voyages de sable, ciment, bois permettent le lancement des travaux de construction de l’école du village de Gouabo. Mais durant toute la période qui a précédé la cérémonie de remise de l’école, des personnes ont fait circuler la fausse rumeur selon laquelle M. Dongoh s’approprie une réalisation du Conseil général. Pour d’autres personnes, c’est le FPI qui offre l’école au village. Selon d’autres encore, M. Dongoh est allé pleurnicher devant des organismes étrangers pour l’obtenir. Cependant, le plus difficile, pour lui, c’est que des fils de la région et du même village ainsi que des militants du FPI ont aidé à répandre la fausse information. Devant la représentante de Mme Simone Ehivet Gbagbo, le DDC a donc tenu à faire des précisions. “Chères populations de Gouabo, votre école a été entièrement financée par Dongoh Assanvo, votre serviteur. Ce n’est pas le Conseil général, et je n’ai pas non plus sollicité le FPI qui m’aurait certainement aidé”, a-t-il dit. M. Bruno Sialou, inspecteur général de l’enseignement primaire, a rendu un vibrant hommage au donateur. Il lui a dit merci pour le service immense qu’il rend ainsi à la Côte d’Ivoire tout entière. Parlant au nom des cadres originaires du village, Mme Antoinette Béda, vice-présidente de la mutuelle de développement du village, a soutenu que seule l’éducation pourra permettre à nos pays de trouver leur indépendance réelle. “En parlant de vraie indépendance, nos regards convergent vers le président Laurent Gbagbo, ce grand combattant infatigable qui lutte pour que nos pays africains et singulièrement la Côte d’Ivoire soit totalement délivrée du néo-colonialisme”, a-t-elle déclaré. L’école offerte au village de Gouabo par M. Dongoh Assanvo enregistre pour l’année scolaire en cours, un effectif de 235 élèves dont 108 filles. Les classes vont du CP1 au CM2. Paul D. Tayoro envoyé spécial
Politique Publié le mercredi 11 novembre 2009 | Notre Voie