La coordination des syndicats des agents non magistrats de la Cour suprême est à bout de souffle. Elle veut entrer en possession des fonds de la ligne budgétaire qui lui est réservée pour l’amélioration des conditions de vie de ses membres. Ce vœu a été émis mercredi, par maître Dalougou Dalphé, président de cette coordination, à une conférence de presse au Plateau. Selon Dalougou Dalphé, la question des indemnités rattachées à l’institution pour ses agents n’avait jamais été à l’ordre du jour. Suite à des démarches visant l’amélioration des conditions de vie des agents de la coordination des agents non magistrats, des indemnités de 100.000 Fcfa pour certains et 150.000 Fcfa pour d’autres leurs ont été accordées pendant que les magistrats bénéficient d’un traitement juste. Non satisfaits des faits, les agents entreprennent l’élaboration d’un décret relatif à leur statut auprès des autorités compétentes. Ils découvrent au cours des démarches qu’une ligne budgétaire d’une valeur de 800 millions Fcfa leur est dédiée. Toute chose que leur institution de tutelle ne leur avait jamais révélée. Pour faire la lumière sur ces sommes, les agents non magistrats, après avoir rencontré le président de la Cour suprême, ont saisi le ministère de l’Economie et des Finances. Toutes ces tentatives ayant échoué, les agents ont débrayé pour susciter des discussions entre le président de leur institution et leur syndicat en vue de trouver une issue favorable. Mais, en lieu et place de la discussion, Tia Koné a menacé ses administrés le 9 novembre au cours d’une réunion : « J’ai rendu compte à qui de droit. Si vous observez la grève du mardi 10 décembre, je fais relever vos noms. Je suspends vos salaires. Je vous mets à la disposition de la fonction publique et je vous traduis devant le conseil de discipline ».
S. Beugré
S. Beugré