Salam à tout le monde et à toute l'équipe d'islam info.
Je suis une sœur. Je préfère garder l'anonymat sur mon identité. Je suis née musulmane et mes parents surtout mon père était un passionné de la religion. J'ai eu mon premier enfant très jeune. J'avais à peine 15 ans. Vous connaissez l'école d'avant ! Nous allions très tard à l'école et à 15 ans j'étais au CM2. Le père de mon fils était mon maitre de CM2 mais lorsque l'affaire a éclaté, il a pris ces jambes à son cou me laissant seule. Comme si cela ne suffisait pas, mon papa m'avait chassée de la maison en me maudissant. J'ai passé des moments très pénibles. Je vivais pratiquement dans la rue.
Ces moments m'ont beaucoup traumatisée car j'étais très jeunes et naïve. J'avais une cousine à l'époque à Adzopé. Elle est venue un jour me chercher sans que personne ne le sâche. Doucement j'ai continué les cours chez elle après la naissance de mon fils. Ma sœur avait décidé de m'aider et elle avait même engagé une servante pour qu'elle s'occupe du bébé (mon enfant). Je profite de vos colonnes pour dire infiniment merci à ma sœur et son mari pour leur bonté et pour tout l'amour qu'ils m'ont donné.
J'étais fière de m'afficher musulmane
Après le Bac, j'ai été contrainte de laisser mon enfant avec ma sœur pour l'Université. D'ailleurs, il me considérait comme sa grande sœur, c'est ma sœur qu'il appelait affectueusement « maman ». J'ai été orienté en anglais à l'Université de Cocody. Dès la première année, je me suis fait des amis musulmans et très vite j'ai intégré le club des Aeemcistes du campus. Ensemble, nous avons coordonné et organisé plusieurs manifestations pour le rehaussement de notre religion. J'étais fière de m'afficher musulmane. Après la licence, j'avais eu envie de me marier comme certaines de mes amies mais Allah n'avait pas encore décidé alors je me suis doublement refugiée dans la prière pour échapper aux tentations qui venaient de partout. J'étais tout le temps en jeûne et mon voile me protégeait contre les regards des hommes. J'étais maintenant à la recherche d'un emploi. Je voulais me prendre en charge et aider ma sœur et son mari pour avoir fait de moi ce que j'étais devenue. Je crois qu'Allah a entendu mes prières car deux jours après avoir déposé une lettre de demande de stage dans une structure, j'ai reçu un coup de fil pour un entretien. Par la Grâce d'Allah l'entretien s'est bien passé et j'ai été retenue.
ma relation avec mon chef devenait de plus en plus spéciale
Mon stage devait durer trois mois et pendant ce laps de temps, j'ai donné le meilleur de moi. Mes chefs m'appréciaient très bien et m'appelaient affectueusement « hadja ». Mon patron était musulman et ne voyait aucun inconvénient à ce que je prenne des pauses pour faire mes prières, pour aller faire la prière de Djouma ou … On y allait souvent ensemble. Il me demandait seulement en retour de bien m'organiser et de bien faire mon travail. Après mon stage, j'ai été embauché et ma relation avec mon chef devenait de plus en plus spéciale. Un dimanche, il m'a invité au baptême d'un de ses frères et m'a présentée à toute sa famille. Celle-ci m'a très vite adoptée et contre toute attente la mère de mon patron m'a invitée le weekend qui a suivi chez elle à la maison. Elle m'a expliqué que son fils était célibataire depuis trop longtemps, qu'il lui fallait une épouse et m'a avoué qu'il lui parlait de moi très souvent. Après cette invitation, les choses sont allées vite et mon patron a fini par m'avoué ses sentiments et son intention de faire de moi son épouse. Le 26 mai 2001 nous nous sommes mariés à la grande mosquée de Marcory. Toute ma famille était heureuse et fière de moi.
Cette nouvelle m'a assommé complètement mais mon mari a été fort
Mon fils avec l'âge avait compris que j'étais sa mère mais il me considérait toujours comme un autre membre de la famille. Alors, il venait juste de temps en temps passer les congés et les vacances avec moi. D'ailleurs, il était toujours presser de revoir « sa maman ». J'étais heureuse, très heureuse même mais maintenant, un autre problème se présentait. Je voulais un enfant. Je suppose que mon mari aussi car cela faisait exactement un an qu'on était marié et depuis rien. J'ai continué dans la prière.
Mes beaux parents ainsi que les membres de ma famille m'envoyaient des médicaments traditionnels afin que mon mari et moi puissions connaitre la joie d'être parents. Malgré tout rien ne changeait et les années se succédaient. Souvent, j'avais des douleurs au ventre mais c'était rien de grave. Alors j'ai décidé d'aller à l'hôpital faire des analyses avec l'autorisation de mon mari. Mes analyses ont relevé que j'avais trois fibromes qui m'empêcheraient d'enfanter. Le médecin m'a avoué que j'avais de très petites chances d'avoir un enfant un jour et il a souligné que même s'il arrivait que je sois enceinte, je risquais d'y laisser ma vie car la grossesse allait être trop risquée. Pour lui je devais vivre avec ces fibromes en attendant la fin de mes jours. Cette nouvelle m'a assommé complètement mais mon mari a été fort. Il m'a soutenu et comme si de rien n'était, il a continué de me combler d'amour et de tendresse.
Chère frères et sœurs les voies de Dieu sont insondables. Un mois après les analyses de l'hôpital, un phénomène nouveau m'intriguait, je ne voyais plus mes menstrues. J'ai pensé que cela était l'une des manifestations de la maladie diagnostiquée par le médecin. Mais, j'ai commencé à me sentir malade. Je n'arrivais pas à sortir. Alors mon mari inquiet m'a envoyé voir un médecin. Vous ne devinerez jamais ce que j'ai entendu mes frères et sœurs. Et bien ! J'étais enceinte. Dieu m'avait fait grâce de tomber enceinte. Gloire à Allah le Créateur Suprême. Le médecin lui-même n'en revenait pas. Ma grossesse était à risque, par conséquent, Il me fallait un suivi particulier. Mon mari et toutes les deux familles se sont mis en prière. A partir de mon 7ème mois, je suis restée à l'hôpital jusqu' à l'accouchement. J'ai accouché par césarienne le 8 Septembre 2007 d'une petite fille qu'on a appelé Allama (Dieu donné).
Après l'accouchement, j'ai subis des interventions chirurgicales (par rapport aux fibromes) par l'un des meilleurs chirurgiens de la place. Aujourd'hui, ma fille à deux ans et je pense lui faire un petit frère ou une petite sœur. Les médecins disent que je n'ai plus rien à craindre. Mon mari me rappelle chaque jours combien de fois il tient à moi. Qu'Allah nous garde et nous fortifie dans notre foi.
Maasalam !
Envoyez vos témoignages,
réactions et suggestions à islaminfoci@yahoo.fr
Je suis une sœur. Je préfère garder l'anonymat sur mon identité. Je suis née musulmane et mes parents surtout mon père était un passionné de la religion. J'ai eu mon premier enfant très jeune. J'avais à peine 15 ans. Vous connaissez l'école d'avant ! Nous allions très tard à l'école et à 15 ans j'étais au CM2. Le père de mon fils était mon maitre de CM2 mais lorsque l'affaire a éclaté, il a pris ces jambes à son cou me laissant seule. Comme si cela ne suffisait pas, mon papa m'avait chassée de la maison en me maudissant. J'ai passé des moments très pénibles. Je vivais pratiquement dans la rue.
Ces moments m'ont beaucoup traumatisée car j'étais très jeunes et naïve. J'avais une cousine à l'époque à Adzopé. Elle est venue un jour me chercher sans que personne ne le sâche. Doucement j'ai continué les cours chez elle après la naissance de mon fils. Ma sœur avait décidé de m'aider et elle avait même engagé une servante pour qu'elle s'occupe du bébé (mon enfant). Je profite de vos colonnes pour dire infiniment merci à ma sœur et son mari pour leur bonté et pour tout l'amour qu'ils m'ont donné.
J'étais fière de m'afficher musulmane
Après le Bac, j'ai été contrainte de laisser mon enfant avec ma sœur pour l'Université. D'ailleurs, il me considérait comme sa grande sœur, c'est ma sœur qu'il appelait affectueusement « maman ». J'ai été orienté en anglais à l'Université de Cocody. Dès la première année, je me suis fait des amis musulmans et très vite j'ai intégré le club des Aeemcistes du campus. Ensemble, nous avons coordonné et organisé plusieurs manifestations pour le rehaussement de notre religion. J'étais fière de m'afficher musulmane. Après la licence, j'avais eu envie de me marier comme certaines de mes amies mais Allah n'avait pas encore décidé alors je me suis doublement refugiée dans la prière pour échapper aux tentations qui venaient de partout. J'étais tout le temps en jeûne et mon voile me protégeait contre les regards des hommes. J'étais maintenant à la recherche d'un emploi. Je voulais me prendre en charge et aider ma sœur et son mari pour avoir fait de moi ce que j'étais devenue. Je crois qu'Allah a entendu mes prières car deux jours après avoir déposé une lettre de demande de stage dans une structure, j'ai reçu un coup de fil pour un entretien. Par la Grâce d'Allah l'entretien s'est bien passé et j'ai été retenue.
ma relation avec mon chef devenait de plus en plus spéciale
Mon stage devait durer trois mois et pendant ce laps de temps, j'ai donné le meilleur de moi. Mes chefs m'appréciaient très bien et m'appelaient affectueusement « hadja ». Mon patron était musulman et ne voyait aucun inconvénient à ce que je prenne des pauses pour faire mes prières, pour aller faire la prière de Djouma ou … On y allait souvent ensemble. Il me demandait seulement en retour de bien m'organiser et de bien faire mon travail. Après mon stage, j'ai été embauché et ma relation avec mon chef devenait de plus en plus spéciale. Un dimanche, il m'a invité au baptême d'un de ses frères et m'a présentée à toute sa famille. Celle-ci m'a très vite adoptée et contre toute attente la mère de mon patron m'a invitée le weekend qui a suivi chez elle à la maison. Elle m'a expliqué que son fils était célibataire depuis trop longtemps, qu'il lui fallait une épouse et m'a avoué qu'il lui parlait de moi très souvent. Après cette invitation, les choses sont allées vite et mon patron a fini par m'avoué ses sentiments et son intention de faire de moi son épouse. Le 26 mai 2001 nous nous sommes mariés à la grande mosquée de Marcory. Toute ma famille était heureuse et fière de moi.
Cette nouvelle m'a assommé complètement mais mon mari a été fort
Mon fils avec l'âge avait compris que j'étais sa mère mais il me considérait toujours comme un autre membre de la famille. Alors, il venait juste de temps en temps passer les congés et les vacances avec moi. D'ailleurs, il était toujours presser de revoir « sa maman ». J'étais heureuse, très heureuse même mais maintenant, un autre problème se présentait. Je voulais un enfant. Je suppose que mon mari aussi car cela faisait exactement un an qu'on était marié et depuis rien. J'ai continué dans la prière.
Mes beaux parents ainsi que les membres de ma famille m'envoyaient des médicaments traditionnels afin que mon mari et moi puissions connaitre la joie d'être parents. Malgré tout rien ne changeait et les années se succédaient. Souvent, j'avais des douleurs au ventre mais c'était rien de grave. Alors j'ai décidé d'aller à l'hôpital faire des analyses avec l'autorisation de mon mari. Mes analyses ont relevé que j'avais trois fibromes qui m'empêcheraient d'enfanter. Le médecin m'a avoué que j'avais de très petites chances d'avoir un enfant un jour et il a souligné que même s'il arrivait que je sois enceinte, je risquais d'y laisser ma vie car la grossesse allait être trop risquée. Pour lui je devais vivre avec ces fibromes en attendant la fin de mes jours. Cette nouvelle m'a assommé complètement mais mon mari a été fort. Il m'a soutenu et comme si de rien n'était, il a continué de me combler d'amour et de tendresse.
Chère frères et sœurs les voies de Dieu sont insondables. Un mois après les analyses de l'hôpital, un phénomène nouveau m'intriguait, je ne voyais plus mes menstrues. J'ai pensé que cela était l'une des manifestations de la maladie diagnostiquée par le médecin. Mais, j'ai commencé à me sentir malade. Je n'arrivais pas à sortir. Alors mon mari inquiet m'a envoyé voir un médecin. Vous ne devinerez jamais ce que j'ai entendu mes frères et sœurs. Et bien ! J'étais enceinte. Dieu m'avait fait grâce de tomber enceinte. Gloire à Allah le Créateur Suprême. Le médecin lui-même n'en revenait pas. Ma grossesse était à risque, par conséquent, Il me fallait un suivi particulier. Mon mari et toutes les deux familles se sont mis en prière. A partir de mon 7ème mois, je suis restée à l'hôpital jusqu' à l'accouchement. J'ai accouché par césarienne le 8 Septembre 2007 d'une petite fille qu'on a appelé Allama (Dieu donné).
Après l'accouchement, j'ai subis des interventions chirurgicales (par rapport aux fibromes) par l'un des meilleurs chirurgiens de la place. Aujourd'hui, ma fille à deux ans et je pense lui faire un petit frère ou une petite sœur. Les médecins disent que je n'ai plus rien à craindre. Mon mari me rappelle chaque jours combien de fois il tient à moi. Qu'Allah nous garde et nous fortifie dans notre foi.
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