Les parkings sont désormais, officiellement bien partagés. Par Décision d'attente n°6474/MEF/DGTCP/CE du 5 novembre 2009, M. Yavo Séverin N'Guessan, Administrateur des Services financiers, matricule 265 265-L, est nommé régisseur d'Avances pour la gestion des fonds mobilisés par le Comité national de soutien aux Forces de réunification (Conasfor). Cette décision inspirée de l'arrêté N°955/MEF/DGTCP/CE du 22 septembre 2009, du ministre de l'Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, portant création d'une Régie d'Avances concernant lesdits fonds, est signée de Mme Djédjé Mama O. Simone, Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique. Voilà qui met fin aux supputations relatives à la question de savoir comment les fonds mobilisés par le Conasfor seront gérés ? Les tâches sont bien reparties. Le Conasfor, en sa qualité naturelle d'association d'utilité publique, se contente de rechercher les moyens matériels et financiers qu'il met solennellement à la disposition de l'Etat, pour usage public, en l'occurrence dans le domaine militaire. Ce rôle, il l'assume déjà, sans faillir, pour le bonheur de l'Armée dont les 8000 gendarmes et policiers mixtes, affectés au Centre de commandement intégré (Cci) sont à déployer et à équiper, avant le premier tour de la présidentielle. Le Conasfor jouant bien son rôle de trouver les moyens, l'Etat assume sa partition consistant à gérer dans la transparence et la rigueur, ces fonds recueillis au prix de mille efforts. C'est le sens de l'article 2 de ladite Décision : "Les opérations exécutées par le régisseur d'Avances sont soumises au contrôle du Payeur général des Forces de défense et de sécurité à qui il rend compte de clerc à maître." Et parlant du compte "Régie Conasfor", l'art.4 de l'arrêt suscité avait déjà prévenu que le Régisseur "assure, sous sa responsabilité personnelle et pécuniaire, la gestion des opérations initiées sur le compte". Tous ces actes gouvernementaux traduisent l'unanimité sur l'utilité publique établie du Conasfor. Utilité publique qu'il ne reste qu'à lui reconnaître officiellement par un décret. Alors le Conasfor passera du statut d'association d'utilité publique établie et très secourable, à celui d'association reconnue d'utilité publique. Ce qui pourra booster la confiance des partenaires, désormais persuadés que tout est balisé. Et que leurs dons pour l'Armée de Côte d'Ivoire, n'iront pas à une structure privée, insaisissable, mais bien au contraire, à autorités légales de ce pays. 220 millions de Fcfa et 50 millions de dons en matériels, remis à l'Etat par des personnes qui n'ont rien demandé en retour, cela n'a pas un autre nom que "l'œuvre d'utilité publique". Signer une convention -cadre avec l'Agefop pour donner l'emploi aux jeunes, qui vont fabriquer divers matériels pour l'Armée et, en outre, sceller un autre contrat avec l'Unetel et ses six entreprises de téléphonie où le Conasfor va mobiliser bientôt de un à deux milliards de Fcfa pour l'Etat de Côte d'Ivoire, n'est rien d'autre qu'une action d'utilité publique. Le Gouvernement et les partenaires à l'action de paix, le savent déjà et c'est bien.
Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr
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