Guillaume Koffi, président du Conseil national de l’ordre des architectes (Cnoa) de Côte d’Ivoire et ses confrères ne veulent plus des maisons qui tuent et des villes qui évoluent sans aucun plan directeur. En décidant d’aider les autorités ivoiriennes, ils entendent ainsi bâtir un cadre de vie convivial et sécurisant pour la population. Pour ce faire, ils envisagent jouer le rôle qui est le leur. Il indique dans cet entretien les raisons de l’écroulement des maisons.
Quelles leçons tirez-vous de l’organisation d’Archibat 2009 ?
Face à l’engouement du public et aux exigences des exposants, nous concluons qu’un véritable espace spécialement dédié à ce type de manifestation fait cruellement défaut au marché de l’évènementiel en Côte d’Ivoire. ARCHIBAT s’est tenu pour la deuxième fois sur le site de fortune qu’est l’ex- chantier de l’UPU prêté pour la circonstance par la Société des Palaces de Côte d’Ivoire avec l’aide du confrère Pierre FAKHOURY.
Ce n’est pas vraiment un cadre adapté à l’organisation d’un salon. Vous ne pouvez imaginer toute la gymnastique qu’il faut faire pour installer la logistique minimum en termes d’adduction d’eau et d’électricité, de câblage informatique et de sécurité, sans parler des espaces minimums à organiser pour les parkings et stationnements.
Etes-vous satisfaits des objectifs que vous attendiez à l’issue de cette rencontre?
Pour un coup d’essai, la première édition d’ARCHIBAT a été un franc succès. Faire mieux dans les mêmes conditions par notre partenaire AXES marketing et que 65 % des exposants ont pu conclure des affaires. C’est un bon point.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué lors de ce salon par rapport au précédent?
On a bien senti que tous les exposants architectes et entreprises du bâtiment ont voulu donner le meilleur de leurs prestations. Une autre des particularités de l’édition 2009 est la présence de confrères de pays étrangers en la faveur d’une réunion conjointe de l’UIA et de l’UAA qui se tenait en marge du Salon.
En tant qu’expert- architecte, quel commentaire faites-vous des maisons qui tuent et surtout des constructions anarchiques qui pullulent dans nos villes ?
Ce désordre nous inquiète surtout quand on a le sentiment à tort ou à raison que rien n’est fait pour arrêter la machine infernale.
A qui incombe la faute, selon vous? Autorités administratives, politiques ou architectes ?
Tout le monde a sa part de responsabilité. Les autorités politiques et administratives qui ont le pouvoir de décider, d’éduquer et de punir. Les populations qui posent ces actes et celles qui les subissent comme par fatalité. Il faut noter que malheureusement plus de 95 % des constructions à Abidjan sont réalisées sans le concours des architectes.
La problématique de l’urbanisation a été au centre des échanges. Quel devra, selon vous, être le rôle de la trame des experts architectes dont vous faites partie, en ce qui concerne l’urbanisation des villes ivoiriennes?
L’architecte est un acteur incontournable dans l’acte de bâtir. Il connaît les règles de l’art et conseille le maître d’ouvrage public ou privé. Aucune ville ne peut se développer harmonieusement sans schéma directeur qui fixe les orientations sociales, culturelles, environnementales, économiques et démographiques de la ville.
A notre sens, celui de la ville d’Abidjan mérite une mise à jour de son schéma directeur pour tenir compte de la croissance démographique et de son évolution économique. L’Ordre des Architectes de Côte d’Ivoire est disposé à assister les autorités dans ce sens. Notre institution est essentiellement et surtout une force de proposition. Les experts que nous sommes se tiennent prêts à apporter leur contribution à la réflexion sur une véritable politique de la ville en Côte d’Ivoire.
Lors de la rencontre d’Abidjan, l’on vous a vu à l’œuvre lorsque vous présentiez la maison écologique. Pensez-vous que votre objectif de préservation de l’écologie pourra être atteint, vu le prix proposé pour cette maison ?
C’est une démarche que nous menons sur plusieurs fronts et elle n’est pas exclusive à cette maison écologique. Le concept sera étendu à des cibles plus modestes. Des expérimentations dans ce sens se feront sur le terrain. Nous pourrons en reparler une prochaine fois.
Avez-vous pris des dispositions pour être présents dans le nouveau plan directeur d’Abidjan ?
Il est vrai que l’élaboration et la mise à jour du plan directeur relèvent des prérogatives des pouvoirs publics. Néanmoins, nous anticipons sur la réflexion pour proposer notre vision et définir un cadre de concertation le plus large possible, garant d’un résultat durable sur l’environnement et notre cadre de vie.
Entretien réalisé par Honoré Kouassi
Quelles leçons tirez-vous de l’organisation d’Archibat 2009 ?
Face à l’engouement du public et aux exigences des exposants, nous concluons qu’un véritable espace spécialement dédié à ce type de manifestation fait cruellement défaut au marché de l’évènementiel en Côte d’Ivoire. ARCHIBAT s’est tenu pour la deuxième fois sur le site de fortune qu’est l’ex- chantier de l’UPU prêté pour la circonstance par la Société des Palaces de Côte d’Ivoire avec l’aide du confrère Pierre FAKHOURY.
Ce n’est pas vraiment un cadre adapté à l’organisation d’un salon. Vous ne pouvez imaginer toute la gymnastique qu’il faut faire pour installer la logistique minimum en termes d’adduction d’eau et d’électricité, de câblage informatique et de sécurité, sans parler des espaces minimums à organiser pour les parkings et stationnements.
Etes-vous satisfaits des objectifs que vous attendiez à l’issue de cette rencontre?
Pour un coup d’essai, la première édition d’ARCHIBAT a été un franc succès. Faire mieux dans les mêmes conditions par notre partenaire AXES marketing et que 65 % des exposants ont pu conclure des affaires. C’est un bon point.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué lors de ce salon par rapport au précédent?
On a bien senti que tous les exposants architectes et entreprises du bâtiment ont voulu donner le meilleur de leurs prestations. Une autre des particularités de l’édition 2009 est la présence de confrères de pays étrangers en la faveur d’une réunion conjointe de l’UIA et de l’UAA qui se tenait en marge du Salon.
En tant qu’expert- architecte, quel commentaire faites-vous des maisons qui tuent et surtout des constructions anarchiques qui pullulent dans nos villes ?
Ce désordre nous inquiète surtout quand on a le sentiment à tort ou à raison que rien n’est fait pour arrêter la machine infernale.
A qui incombe la faute, selon vous? Autorités administratives, politiques ou architectes ?
Tout le monde a sa part de responsabilité. Les autorités politiques et administratives qui ont le pouvoir de décider, d’éduquer et de punir. Les populations qui posent ces actes et celles qui les subissent comme par fatalité. Il faut noter que malheureusement plus de 95 % des constructions à Abidjan sont réalisées sans le concours des architectes.
La problématique de l’urbanisation a été au centre des échanges. Quel devra, selon vous, être le rôle de la trame des experts architectes dont vous faites partie, en ce qui concerne l’urbanisation des villes ivoiriennes?
L’architecte est un acteur incontournable dans l’acte de bâtir. Il connaît les règles de l’art et conseille le maître d’ouvrage public ou privé. Aucune ville ne peut se développer harmonieusement sans schéma directeur qui fixe les orientations sociales, culturelles, environnementales, économiques et démographiques de la ville.
A notre sens, celui de la ville d’Abidjan mérite une mise à jour de son schéma directeur pour tenir compte de la croissance démographique et de son évolution économique. L’Ordre des Architectes de Côte d’Ivoire est disposé à assister les autorités dans ce sens. Notre institution est essentiellement et surtout une force de proposition. Les experts que nous sommes se tiennent prêts à apporter leur contribution à la réflexion sur une véritable politique de la ville en Côte d’Ivoire.
Lors de la rencontre d’Abidjan, l’on vous a vu à l’œuvre lorsque vous présentiez la maison écologique. Pensez-vous que votre objectif de préservation de l’écologie pourra être atteint, vu le prix proposé pour cette maison ?
C’est une démarche que nous menons sur plusieurs fronts et elle n’est pas exclusive à cette maison écologique. Le concept sera étendu à des cibles plus modestes. Des expérimentations dans ce sens se feront sur le terrain. Nous pourrons en reparler une prochaine fois.
Avez-vous pris des dispositions pour être présents dans le nouveau plan directeur d’Abidjan ?
Il est vrai que l’élaboration et la mise à jour du plan directeur relèvent des prérogatives des pouvoirs publics. Néanmoins, nous anticipons sur la réflexion pour proposer notre vision et définir un cadre de concertation le plus large possible, garant d’un résultat durable sur l’environnement et notre cadre de vie.
Entretien réalisé par Honoré Kouassi