Une reine du Tatami : Maître Anne Emmanuella

De tout temps, les arts martiaux ont été perçus comme un sport réservé aux hommes. Et pourtant, les femmes glanent aujourd’hui des lauriers par leur performance et leur levée de pieds extraordinaire. Maître Emmanuela ANE, ceinture noire 3ème Dan en taekwondo, en est un exemple parfait.

Cette jeune étudiante qui travaille dans une maison de téléphonie cellulaire nous ouvre le temple de la bravoure, qui l’a conduite tout droit au dojo de la sagesse.

Maître Manu (de son nom de pratiquante) développe son art sous les auspies de son grand maître d’alors, maître Bamba. Son assiduité et son sérieux, qu’elle allie à la précision de ses points, la placent au sommet du Taekwondo féminin en Côte d’Ivoire.

Unique médaillée d’or d’une délégation ivoirienne de toutes disciplines confondues en 2007 au Nigeria, cette amoureuse du Taekwondo se distingue aux jeux du West Africa Polytechnics Games Association. Cela suffit-il cependant pour être nommée comme première dame arbitre du Taekwondo en Côte d’Ivoire ? «Non, pas du tout. Pour être arbitre, il faut être impartiale, avoir du caractère, ne pas se laisser impressionner, connaître les règles du jeu par cœur et restée surtout vigilante», nous dit-elle.

Point besoin d’être ceinture noire pour demeurer l’unique juge du tatami. La preuve, maître Manu fait ses premières armes avec une ceinture rouge et ne lâche pas prise.

Aujourd’hui membre du comité directeur de la Fédération Ivoirienne de Taekwondo, chargée de la promotion du Taekwondo féminin, elle affiche les vertus de cette discipline pour la gent féminine : «j’exhorte toutes les femmes à pratiquer le taekwondo. Cela leur permettra de rester belle et en pleine forme. En plus, elles auront la maîtrise de soi et stresseront moins. Moi, je suis asthmatique. Mais la pratique du Taekwondo a réduit la poussée de fièvre au niveau de mes crises», nous confie l’arbitre nationale. Devenue aujourd’hui une référence des arts martiaux en Côte d’ivoire, maître Manu poursuit son petit bonhomme de chemin.

Par Dezamours