La direction nationale de campagne du Président Laurent Gbagbo risque de prendre du plomb dans l’aile. Les récentes nominations des DDC d’Europe et d’Amérique opérées par le président du Front populaire ivoirien (FPI) constituent, une menace pour le DNC, en ce qu’elles battent en brèche à l’autorité d’Issia Malick Coulibaly et par-dessus, Laurent Gbagbo lui-même qui l’a choisi à ce poste. Révélation sur un conflit de compétence dans l’establishment socialiste susceptible de compromettre dangereusement la réélection de l’ancien opposant à Houphouët-Boigny.
Le Front populaire ivoirien (FPI) veut-il réellement de la réélection du candidat Laurent Gbagbo à la magistrature suprême du pays ? C’est du moins la question que ne cessent de se poser d’innombrables compatriotes depuis quelques temps. En effet, alors même que le président de cette formation politique a récemment déclaré qu’il mettrait le FPI à la disposition du directeur national de campagne de Laurent Gbagbo, les faits sont en train de donner la preuve du contraire. Pour preuve, le 21 octobre 2009 soit cinq (5) jours après la nomination de Malick Coulibaly, Affi N’guessan a procédé à des nominations des DDC d’Europe et d’Amérique sans toutefois aviser son supérieur hiérarchique qui est le DNC. Par décision N° 092 / FPI / AN / PP / 2009, il a nommé Brigitte Kuyo (DDC de France), Abdon Bayeto (DDC d’Angleterre), Vincent Yayaud (DDC de Suisse), Aimé Danon (DDC d’Italie), Kalilou Diaby (DDC d’Allemagne), Guy Patrick Doba Vincent (DDC d’Espagne), Bernard Gueu Touna (DDC de Belgique) et Jean-Claude Okou (DDC de Suède). Mais, Affi N’guessan ne s’est pas arrêté-là. Bien au contraire. Car, en plus de ces nominations, il a donné ordres et instructions à ‘’ses’’ directeurs départementaux de campagne de ne pas reconnaître l’autorité d’Issa Malick Coulibaly.
Affi embarrasse Gbagbo
Mais, ne nous y trompons pas. Car, en demandant à ces différents représentants du FPI d’Europe de contester l’autorité et la légitimité de Malick Coulibaly, nommé par Laurent Gbagbo, il est clair qu’Affi défie le chef de l’Etat lui-même. D’autant plus que n’étant pas le directeur national de campagne, il sait très bien qu’il n’a ni qualité, ni compétence pour poser un tel acte. En plus, les nominations d’Affi ont été opérées le 21 octobre 2009, alors que Laurent Gbagbo a désigné Malick Coulibaly le 16 octobre 2009. Ce qui signifie clairement que l’acte posé par le chef du FPI, postérieure à la nomination de Malick constitue ni plus ni moins, une incroyable insubordination et insoumission. On pourrait même dire une véritable rébellion contre Gbagbo et Malick Coulibaly. De plus en plus, la question qui ne cesse d’éffleurer les esprits est de savoir pourquoi Affi qui n’est pas le directeur national de campagne de Laurent Gbagbo peut-il nommer des directeurs départementaux de campagne à Paris et ailleurs sans l’avis de son supérieur qui est Malick Coulibaly ? cet acte d’Affi N’guessan est enclin à de la provocation en direction du DNC. Bien plus, le patron du FPI sème le désordre dans l’équipe de campagne du chef de l’Etat dont il est lui-même le porte-parole. Pourtant, à partir du 16 octobre 2009, date de la nomination d’Issa Malick, Affi ne devrait plus poser d’actes engageant la campagne du Président Laurent Gbagbo. Surtout que le chef de l’Etat lui a fait savoir d’ailleurs que ceux qu’il a nommés antérieurement devraient même être évalués par le DNC avant d’être confirmés à leur poste. Pourquoi donc en dépit de cela, Affi a pris le risque de nommer d’autres DDC ?
La réélection de Gbagbo désormais menacée
Diantre ! Qu’est-ce qui a bien pu amener le N° 1 du FPI à ramer à contre-courant des décisions de Laurent Gbagbo ? Certes, il est de notoriété qu’en nommant un DNC hors du FPI, Laurent Gbagbo a insidieusement sanctionné ce parti dont les cadres sont devenus de plus en plus suffisants et arrogants. Et que cette nomination a nourri de réels ressentiments et autres récriminations contre le chef de l’Etat lui-même.
Mais, cela suffit-il raisonnablement pour appeler à l’insubordination vis-à-vis du DNC et ses hommes au risque de compromettre la réélection de Laurent Gbagbo quand on se souvient que, le jour de la formation de l’équipe de campagne du chef de l’Etat à Treichville, Affi avait lui-même déclaré qu’il mettrait désormais le FPI à la disposition du DNC. Pourquoi alors prend-il aujourd’hui le contre-pied de cette déclaration pour nommer des DDC en les exhortant de ne pas reconnaître l’autorité de Malick Coulibaly ? A la vérité, par cet acte, Affi joue contre Laurent Gbagbo. D’ailleurs, cela s’est vérifié récemment à Paris où les hommes de Malick Coulibaly en mission de campagne ont été pris à partie par Kuyo Brigitte et les siens qui ont solennellement déclarés ne pas les reconnaître. En réalité, dans un tel désordre, le candidat Laurent Gbagbo n’aura aucune chance de se succéder à lui-même lors du futur scrutin présidentiel. Car, si c’est son propre parti politique, le FPI qui torpille son directeur de campagne, c’est qu’assurément, le risque est désormais gros qu’il rate la marche.
Or, tout le monde sait que face à des candidats de poids comme Henri Konan Bédié qui dirige la première force politique du pays, et Alassane Dramane Ouattara, champion toute catégorie de la mobilisation, la partie ne s’annonce pas du tout repos pour le natif de Mama. Qui a d’ailleurs l’obligation de gagner au premier tour pour éviter d’affronter tout le RHDP au second tour. Or, pendant que son directeur national de campagne est en train de s’atteler à cela, ses actions sont vigoureusement combattues par le FPI lui-même. Du coup, tout cela présage de lendemains sombres et brumeux pour le locataire du Palais présidentiel dont les chances de réélection s’amoindrissent ainsi progressivement. Quel paradoxe !
Michel Ziki
Le Front populaire ivoirien (FPI) veut-il réellement de la réélection du candidat Laurent Gbagbo à la magistrature suprême du pays ? C’est du moins la question que ne cessent de se poser d’innombrables compatriotes depuis quelques temps. En effet, alors même que le président de cette formation politique a récemment déclaré qu’il mettrait le FPI à la disposition du directeur national de campagne de Laurent Gbagbo, les faits sont en train de donner la preuve du contraire. Pour preuve, le 21 octobre 2009 soit cinq (5) jours après la nomination de Malick Coulibaly, Affi N’guessan a procédé à des nominations des DDC d’Europe et d’Amérique sans toutefois aviser son supérieur hiérarchique qui est le DNC. Par décision N° 092 / FPI / AN / PP / 2009, il a nommé Brigitte Kuyo (DDC de France), Abdon Bayeto (DDC d’Angleterre), Vincent Yayaud (DDC de Suisse), Aimé Danon (DDC d’Italie), Kalilou Diaby (DDC d’Allemagne), Guy Patrick Doba Vincent (DDC d’Espagne), Bernard Gueu Touna (DDC de Belgique) et Jean-Claude Okou (DDC de Suède). Mais, Affi N’guessan ne s’est pas arrêté-là. Bien au contraire. Car, en plus de ces nominations, il a donné ordres et instructions à ‘’ses’’ directeurs départementaux de campagne de ne pas reconnaître l’autorité d’Issa Malick Coulibaly.
Affi embarrasse Gbagbo
Mais, ne nous y trompons pas. Car, en demandant à ces différents représentants du FPI d’Europe de contester l’autorité et la légitimité de Malick Coulibaly, nommé par Laurent Gbagbo, il est clair qu’Affi défie le chef de l’Etat lui-même. D’autant plus que n’étant pas le directeur national de campagne, il sait très bien qu’il n’a ni qualité, ni compétence pour poser un tel acte. En plus, les nominations d’Affi ont été opérées le 21 octobre 2009, alors que Laurent Gbagbo a désigné Malick Coulibaly le 16 octobre 2009. Ce qui signifie clairement que l’acte posé par le chef du FPI, postérieure à la nomination de Malick constitue ni plus ni moins, une incroyable insubordination et insoumission. On pourrait même dire une véritable rébellion contre Gbagbo et Malick Coulibaly. De plus en plus, la question qui ne cesse d’éffleurer les esprits est de savoir pourquoi Affi qui n’est pas le directeur national de campagne de Laurent Gbagbo peut-il nommer des directeurs départementaux de campagne à Paris et ailleurs sans l’avis de son supérieur qui est Malick Coulibaly ? cet acte d’Affi N’guessan est enclin à de la provocation en direction du DNC. Bien plus, le patron du FPI sème le désordre dans l’équipe de campagne du chef de l’Etat dont il est lui-même le porte-parole. Pourtant, à partir du 16 octobre 2009, date de la nomination d’Issa Malick, Affi ne devrait plus poser d’actes engageant la campagne du Président Laurent Gbagbo. Surtout que le chef de l’Etat lui a fait savoir d’ailleurs que ceux qu’il a nommés antérieurement devraient même être évalués par le DNC avant d’être confirmés à leur poste. Pourquoi donc en dépit de cela, Affi a pris le risque de nommer d’autres DDC ?
La réélection de Gbagbo désormais menacée
Diantre ! Qu’est-ce qui a bien pu amener le N° 1 du FPI à ramer à contre-courant des décisions de Laurent Gbagbo ? Certes, il est de notoriété qu’en nommant un DNC hors du FPI, Laurent Gbagbo a insidieusement sanctionné ce parti dont les cadres sont devenus de plus en plus suffisants et arrogants. Et que cette nomination a nourri de réels ressentiments et autres récriminations contre le chef de l’Etat lui-même.
Mais, cela suffit-il raisonnablement pour appeler à l’insubordination vis-à-vis du DNC et ses hommes au risque de compromettre la réélection de Laurent Gbagbo quand on se souvient que, le jour de la formation de l’équipe de campagne du chef de l’Etat à Treichville, Affi avait lui-même déclaré qu’il mettrait désormais le FPI à la disposition du DNC. Pourquoi alors prend-il aujourd’hui le contre-pied de cette déclaration pour nommer des DDC en les exhortant de ne pas reconnaître l’autorité de Malick Coulibaly ? A la vérité, par cet acte, Affi joue contre Laurent Gbagbo. D’ailleurs, cela s’est vérifié récemment à Paris où les hommes de Malick Coulibaly en mission de campagne ont été pris à partie par Kuyo Brigitte et les siens qui ont solennellement déclarés ne pas les reconnaître. En réalité, dans un tel désordre, le candidat Laurent Gbagbo n’aura aucune chance de se succéder à lui-même lors du futur scrutin présidentiel. Car, si c’est son propre parti politique, le FPI qui torpille son directeur de campagne, c’est qu’assurément, le risque est désormais gros qu’il rate la marche.
Or, tout le monde sait que face à des candidats de poids comme Henri Konan Bédié qui dirige la première force politique du pays, et Alassane Dramane Ouattara, champion toute catégorie de la mobilisation, la partie ne s’annonce pas du tout repos pour le natif de Mama. Qui a d’ailleurs l’obligation de gagner au premier tour pour éviter d’affronter tout le RHDP au second tour. Or, pendant que son directeur national de campagne est en train de s’atteler à cela, ses actions sont vigoureusement combattues par le FPI lui-même. Du coup, tout cela présage de lendemains sombres et brumeux pour le locataire du Palais présidentiel dont les chances de réélection s’amoindrissent ainsi progressivement. Quel paradoxe !
Michel Ziki