Alors qu’il représentait à Abié (sous-préfecture de Yakassé-Mé) la Première dame Simone Ehivet Gbagbo à la grande journée de mobilisation du canton Tchoya pour la victoire totale du président Gbagbo, Laurent Dona Fologo a fait des révélations de taille. Extrait. “… Laurent Gbagbo est un homme d’Etat. Je l’ai véritablement découvert depuis le coup d’Etat avorté de 2002. Vous ne l’entendrez jamais parler de son séjour à la MACA. Pourtant c’est Alassane Dramane Ouattara qui l’a jeté le 12 février 1992 à la MACA pendant 6 mois. Il ne parle jamais de son église. Gbagbo n’est pas un revanchard. Sinon, beaucoup de personnes seraient aujourd’hui à la MACA à sa place. Ceux qui ont monté des complots contre lui devraient logiquement se retrouver aujourd’hui à la MACA. Lui Gbagbo, c’est un grand ! Il invite plutôt ses adversaires et ses détracteurs à aller aux élections, à la vérité des urnes, afin que les ivoiriens choisissent celui qui peut être leur Président. Je dois vous avouer que cela m’impressionne, et cela m’a convaincu davantage dans le choix que j’ai fait depuis le 19 septembre 2002. A chaque époque ses réalités et à chaque réalité son combat. A chaque époque ses hommes et ses femmes pour mener la lutte. Aujourd’hui, Laurent Gbagbo n’est plus le seul enfant du FPI. Il est désormais l’enfant de toute la Côte d’Ivoire. C’est pour cela que ceux qui m’ont déjà vu porter une autre casquette en d’autres temps, je leur demande de ne pas être surpris de me voir aujourd’hui au-devant du combat pour la démocratie, pour la liberté. C’est le Président Houphouët Boigny qui disait, “il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas”. Et comme moi je pense que je ne suis pas imbécile, j’ai décidé de changer. On dit souvent que l’erreur, ce n’est pas la commettre. C’est y demeurer qui est la vraie erreur. Si vous vous rendez compte que vous avez pris un mauvais chemin, il faut revenir sur vos pas. Le chemin en lui-même n’est pas mauvais en soi. Mais ceux qui, aujourd’hui, conduisent les affaires de ce chemin font que nous-mêmes, nous ne reconnaissons plus ce chemin. C’est pourquoi nous sommes partis. Et ils sont nombreux comme ça à se retrouver aujourd’hui à la Présidence de la République , occupant divers postes. Ils sont d’ailleurs plus nombreux que les militants du FPI. (…) En 1993, à la mort du Président Houphouët Boigny, je me suis levé pour que la constitution soit appliquée, afin que celui qui était président de l’Assemblée Nationale (NDLR : Henri Konan Bédié) ait en cadeau 2 années de gouvernement gratuit. Je me suis donc battu pour que le successeur constitutionnel ait accès au fauteuil présidentiel. Pour cela, j’ai été convoqué tour à tour à Biétry, à la résidence de Philippe Yacé et à la résidence de Monsieur Alassane Dramane Ouattara alors Premier Ministre de notre pays et qui avait préparé Philippe Yacé pour prendre le pouvoir d’Etat. Ils ont tout fait, mais j’ai dit non à toutes leurs propositions y compris celles que je ne vous dirai pas maintenant. Si ce monsieur a pu accéder au pouvoir cadeau en 1995 pendant le boycott actif que vous aviez organisé dans le cadre du Front Républicain, c’est parce que j’ai bravé tous les dangers. J’ai même fait campagne à Ouragahio. Et comme Laurent Gbagbo est un démocrate né, pendant que je parlais sur la place publique de son village, il m’a fait parvenir un gros mouton blanc. Alors que sincèrement je le combattais à l’époque. C’est cela la vraie démocratie. Ce ne sont pas des armes ni des injures gratuites. Voilà que ce monsieur, aujourd’hui, devient subitement l’ami de son tombeur (NDLR : Alassane Dramane Ouattara) de 1999. Et moi, j’ai fait Akouédo. Et cet autre monsieur qui promet aujourd’hui des milliards partout où il passe, avait pourtant eu l’opportunité de réaliser le bonheur des ivoiriens de 1991 à 1993, période où le Président Houphouët ne maîtrisait plus rien, pour cause de maladie. Ces deux hommes se retrouvent aujourd’hui pour aller chez moi à Sinématiali pour m’insulter, me traîner dans la boue, me traiter de tous les noms. Vous savez, le Président Houphouët Boigny nous disait, “on ne peut pas frapper un enfant et l’empêcher de pleurer”. Ils savent le mal que je leur ai fait en partant. Ils savent surtout que je n’ai pas encore fini. Si Dieu me donne la force jusqu’à l’élection complète et totale du Président Laurent Gbagbo, ils me rencontreront partout sur leurs terrains. Nous allons passer partout pour dire la vérité aux ivoiriens. Nous irons effacer leurs traces et leurs mensonges partout, surtout dans la Région des Savanes et singulièrement à Sinématiali, ce jeune département que nous avons eu grâce à la politique de décentralisation du Président Laurent Gbagbo. Ce génie politique qui, au vu de sa carrure et des actes qu’il pose quotidiennement, n’est plus le seul enfant du FPI. Il est aujourd’hui l’enfant de toute la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi cette campagne électorale ne nous gêne pas. Nous allons parler et dire toutes les vérités au peuple ivoirien. Ils en auront pour leur compte…”. Propos recueillis à Abié par Patrice Tapé tapepatrice@yahoo.fr
Politique Publié le samedi 14 novembre 2009 | Notre Voie