Le Premier ministre Guillaume Soro par ailleurs président du Comité de Pilotage de la Certification du Processus de Production du Cacao de Côte d’Ivoire a offert dernièrement, des kits scolaires d’une valeur de 2.500.000 FCFA aux élèves de Kouadioyaokro et de Sangué respectivement dans les départements de Tiassalé et d’Oumé. Ce geste, qui représente une vraie bouffée d’oxygène pour ces communautés surtout en ces temps de crise économique, s’inscrit dans le cadre du projet pilote dont le but principal est l’éradication des pires formes du travail des enfants dans la cacao-culture. Les heureux bénéficiaires ont remercié le donateur et ont promis d’en faire bon usage. Le ministre de l’Emploi, Hubert Oulaye, premier vice-président dudit comité, parrain de cette cérémonie et accompagné par l’Ambassadrice des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, Mme Wanda Nesbitt, pouvait se réjouir des avancées notables sur le terrain. Pour lui, « la menace d’embargo est loin derrière nous. Les Sénateurs américains qui ont eux-mêmes expérimenté les difficultés de la communauté de Kouadioyaokro, ont compris que les parents aiment leurs enfants mais seulement qu’ils sont confrontés à d’énormes difficultés », a-t-il fait savoir. Dans cette localité grâce à l’effort conjugué du secrétaire exécutif du Système de Suivi du Travail des Enfants (SSTE), M. Malick Adam Tohé, les ONG, l’Ambassade des Etats-Unis et les communautés villageoises, des résultats probants sur le terrain ont abouti à la construction d’une école de 3 classes, un forage hydraulique, structures qui ont un impact appréciable sur les enfants et les communautés villageoises conscientes qui condamnent les travaux dangereux pour les enfants de moins de 18 ans. Pour éviter que les populations ne retournent aux anciennes pratiques, M. Malick Tohé a indiqué que le SSTE continuera d’aider, de financer les projets communautaires sur tout le territoire national aussi longtemps que le cacao existera pour l’épanouissement des enfants et de la Côte d’Ivoire. Pour M. Malick Tohé, ce programme va s’étendre à plusieurs localités du pays afin d’éloigner définitivement le spectre de la menace d’embargo sur le cacao ivoirien mais aussi d’aider les paysans à produire du cacao de bonne qualité.
Olivier Guédé
Olivier Guédé
